Six nations : l'Angleterre est descendue de son piédestal
Rugby dimanche, 7 mars 2004. 12:10 samedi, 14 déc. 2024. 14:38
LONDRES (AFP) - L'Angleterre, logiquement battue (19-13) par l'Irlande samedi lors de la 3e journée du Tournoi des Six Nations de rugby, est descendue de son piédestal, elle qui restait sur 22 succès à Twickenham et semblait intouchable après son sacre mondial en novembre en Australie.
"Certes nous avons mal joué dans tous les compartiments, mais l'Irlande était simplement meilleure", résumait le sélectionneur Clive Woodward, arborant un petit sourire crispé au moment de la conférence de presse.
L'Irlande, conquérante, supérieure tactiquement, sûre de ses moyens et qui a enfin concrétisé ses occasions face au XV de la Rose, a réalisé un véritable exploit en allant battre l'Angleterre sur sa pelouse.
Largement battue l'an passé à Lansdowne Road (42-6), alors que la victoire finale dans le Tournoi était en jeu, après avoir dominé une partie du match, balayée l'année précédente à Londres (45-11), l'équipe irlandaise ne s'était plus imposée en Angleterre depuis 1994 (13-12).
"On peut admettre la défaite, mais quand on joue aussi mal, la pilule est encore plus dure à avaler", ajoutait Woodward, qui refusait cependant de montrer du doigt les coupables, assumant "toute la responsabilité" avec ses adjoints.
Principal fautif, au vu des statistiques: la touche anglaise, qui a perdu la bagatelle de 11 ballons sur 30 touches. Résultat: le talonneur Steve Thompson cédait sa place à Mark Regan à l'heure de jeu. Et quelques minutes plus tard, ce dernier était tout près d'inscrire le 2e essai anglais, mais il avait aplati sur la ligne de touche.
Intensité défensive
Quant à la bataille des packs, elle a montré que l'Angleterre là-aussi était prenable. "Notre défense a été très solide et notre pack a montré qu'il pouvait rivaliser avec le pack anglais, ce qui nous a procuré des plates-formes pour attaquer", a expliqué le sélectionneur irlandais Eddie O'Sullivan.
"Nous étions passés tout près de la victoire contre l'Australie en Coupe du monde, et il y a des jours où on se demande si on peut y arriver. Mais aujourd'hui nous avons mérité cette victoire", a-t-il ajouté, très calme et mesuré dans la victoire.
"L'Angleterre ne joue pas souvent la balle au pied, ils viennent percuter l'adversaire. Et pour la première fois, nous avons réussi à maintenir cette intensité défensive durant 80 minutes", s'est-il encore réjoui.
Effectivement, sans une magnifique cuiller de Peter Stringer sur Jason Robinson, un placage de Gordon d'Arcy sur Ben Cohen et un autre de Malcolm O'Kelly sur Mark Regan, l'Irlande aurait concédé trois essais qui auraient donné à la rencontre une toute autre tournure.
"Nous avons toujours cru que nous pouvions battre les meilleures équipes du monde", expliquait de son côté un rayonnant O'Driscoll. "Nous n'avons pas montré notre meilleur rugby, mais nous n'en étions pas loin. Ce succès n'est sans doute pas aussi surprenant pour nous que pour vous".
Après sa victoire convaincante contre le pays de Galles (36-15), l'Irlande, qui recevra coup sur coup l'Italie et l'Ecosse pour la dernière journée, peut désormais prétendre au moins à la Triple Couronne, qu'elle n'a plus remportée depuis 1985.
"Certes nous avons mal joué dans tous les compartiments, mais l'Irlande était simplement meilleure", résumait le sélectionneur Clive Woodward, arborant un petit sourire crispé au moment de la conférence de presse.
L'Irlande, conquérante, supérieure tactiquement, sûre de ses moyens et qui a enfin concrétisé ses occasions face au XV de la Rose, a réalisé un véritable exploit en allant battre l'Angleterre sur sa pelouse.
Largement battue l'an passé à Lansdowne Road (42-6), alors que la victoire finale dans le Tournoi était en jeu, après avoir dominé une partie du match, balayée l'année précédente à Londres (45-11), l'équipe irlandaise ne s'était plus imposée en Angleterre depuis 1994 (13-12).
"On peut admettre la défaite, mais quand on joue aussi mal, la pilule est encore plus dure à avaler", ajoutait Woodward, qui refusait cependant de montrer du doigt les coupables, assumant "toute la responsabilité" avec ses adjoints.
Principal fautif, au vu des statistiques: la touche anglaise, qui a perdu la bagatelle de 11 ballons sur 30 touches. Résultat: le talonneur Steve Thompson cédait sa place à Mark Regan à l'heure de jeu. Et quelques minutes plus tard, ce dernier était tout près d'inscrire le 2e essai anglais, mais il avait aplati sur la ligne de touche.
Intensité défensive
Quant à la bataille des packs, elle a montré que l'Angleterre là-aussi était prenable. "Notre défense a été très solide et notre pack a montré qu'il pouvait rivaliser avec le pack anglais, ce qui nous a procuré des plates-formes pour attaquer", a expliqué le sélectionneur irlandais Eddie O'Sullivan.
"Nous étions passés tout près de la victoire contre l'Australie en Coupe du monde, et il y a des jours où on se demande si on peut y arriver. Mais aujourd'hui nous avons mérité cette victoire", a-t-il ajouté, très calme et mesuré dans la victoire.
"L'Angleterre ne joue pas souvent la balle au pied, ils viennent percuter l'adversaire. Et pour la première fois, nous avons réussi à maintenir cette intensité défensive durant 80 minutes", s'est-il encore réjoui.
Effectivement, sans une magnifique cuiller de Peter Stringer sur Jason Robinson, un placage de Gordon d'Arcy sur Ben Cohen et un autre de Malcolm O'Kelly sur Mark Regan, l'Irlande aurait concédé trois essais qui auraient donné à la rencontre une toute autre tournure.
"Nous avons toujours cru que nous pouvions battre les meilleures équipes du monde", expliquait de son côté un rayonnant O'Driscoll. "Nous n'avons pas montré notre meilleur rugby, mais nous n'en étions pas loin. Ce succès n'est sans doute pas aussi surprenant pour nous que pour vous".
Après sa victoire convaincante contre le pays de Galles (36-15), l'Irlande, qui recevra coup sur coup l'Italie et l'Ecosse pour la dernière journée, peut désormais prétendre au moins à la Triple Couronne, qu'elle n'a plus remportée depuis 1985.