MONTRÉAL - Magali Harvey et ses coéquipières de l'équipe canadienne n'ont pas connu le début de saison espéré lors de la première escale des Séries mondiales de rugby féminin à sept présentée à Dubaï les 3 et 4 décembre, où elles ont terminé sixièmes.

Les Canadiennes ont conclu le tournoi avec une fiche de 2-2, et Harvey a expliqué en partie ce résultat par les nombreuses blessures qui ont affligé l'équipe.

« En équipe, ça n'a vraiment pas été comme on voulait, c'est sûr, a-t-elle dit sans détour. En même temps, on comptait sur plusieurs joueuses recrues, qui n'avaient aucune expérience sur ce circuit. De plus, sur les 12 joueuses qui étaient aux Jeux panaméricains de Toronto l'été dernier, cinq étaient blessées. Donc ç'a fait une grosse différence.

« Ceci dit, je ne veux pas le justifier comme ça. On aurait d mieux jouer. »

D'un point de vue personnel, la joueuse de 24 ans originaire de Québec estime avoir livré la marchandise. Sa production offensive a d'ailleurs crû au fil des quatre matchs, disputés dans un intervalle de moins de 48 heures.

Après avoir enfilé une transformation dans chacun des deux premiers matchs contre la Nouvelle-Zélande et l'Espagne, la Québécoise a réalisé un essai et une transformation dans chacun des deux derniers contre l'Angleterre et les États-Unis. Ces statistiques individuelles sont encourageantes pour la suite de sa saison, mais elle convient que la chimie reste à travailler au sein de l'équipe.

« Personnellement, je crois que c'est un début, a expliqué celle qui a été nommée la joueuse de l'année au rugby à XV par l'IRB en 2014. Ç'a bien été en ce sens que j'ai fait mon travail et que j'ai été productive en attaque. Sauf que, même si je bouge bien, il va falloir qu'on améliore nos performances collectives. »

Elles pourront peaufiner davantage cet aspect au cours des prochains mois puisque le World Rugby (WR) a annoncé mardi l'ajout au calendrier d'une cinquième étape des Séries mondiales, qui sera présentée à Clermont-Ferrand, en France, les 28 et 29 mai.

« Ces cinq étapes procureront une plate-forme de préparation essentielle pour les équipes qui sont déjà qualifiées pour les JO de Rio (le Canada en fait partie) et celles qui se préparent pour la phase finale de repêchage pour les Olympiques, qui aura lieu en Irlande », a déclaré Mark Egad, le directeur de la performance et des compétitions du WR par voie de communiqué.

C'est une bonne nouvelle pour les dames, puisque leur saison était passée de six à quatre escales seulement cette année. En comparaison, les hommes disputeront un total de 10 épreuves en cette année olympique, dont une à Vancouver.

« C'est super. Plus il y a d'étapes, le mieux c'est parce qu'on a la chance de pratiquer davantage notre cohésion, a confié Harvey. Nous voulons garder notre rythme cette saison, et maintenant notre problème c'est qu'après cette étape en France, il y a plus de deux mois sans compétition. »

Après l'arrêt à Dubaï, les femmes se rendront à Sao Paulo (20 et 21 février), Atlanta (9 et 10 avril), Langford (16 et 17 avril), en Colombie-Britannique, et maintenant Clermont-Ferrand. Après l'escale française, les Canadiennes devront trouver une façon de se garder occupées jusqu'aux Jeux olympiques de Rio, du 5 au 21 août.

« Il va falloir trouver quelque chose, dit-elle. Par exemple, ça se peut qu'on s'invite à un camp en Australie ou aux États-Unis, afin d'affronter nos adversaires sur la scène internationale. »