PARIS (AFP) - L'ex-président du Comité international olympique (CIO) Juan Antonio Samaranch, désormais président honoraire de l'institution et président de la Fondation du Musée olympique, est indemnisé pour les frais occasionnés par ces fonctions mais ne perçoit aucun salaire.

Dans une mise au point consécutive à une information d'un quotidien japonais, le directeur général du CIO François Carrard a affirmé que M. Samaranch, qui a cédé en juillet son fauteuil présidentiel au Belge Jacques Rogge après 21 ans à la tête de l'institution, n'avait pour sa part "rien demandé".

Selon le Sankei Shimbun, M. Samaranch avait demandé et obtenu, en échange de son soutien à la candidature de M. Rogge, un salaire annuel de 350.000 dollars (550.000 dollars canadiens), un bureau, un secrétariat et un véhicule de fonction.

"Avant la fin de son mandat, il avait envisagé de réformer les réglements du CIO afin que ses successeurs -et non lui-même- perçoivent un salaire et ne soient pas obligés de disposer d'une fortune personnelle mais cette proposition a été rejetée", a expliqué M. Carrard, interrogé lundi par l'AFP.

"Peu avant le départ de M. Samaranch mais avant l'élection de M. Rogge, les vice-présidents du CIO ont décidé de préciser le statut de 'président honoraire' et ont jugé normal d'indemniser M. Samaranch pour les frais engagés dans l'exercice de cette fonction tout comme dans celle de président de la Fondation", a-t-il ajouté.

"De même, c'est au titre de la Fondation que M. Samaranch bénéficie d'un bureau et d'un secrétariat. Il peut également utiliser, lorsqu'il se trouve à Lausanne (siège du CIO et du Musée olympique), l'une des voitures du parc automobile du CIO", a précisé M. Carrard.

M. Samaranch avait activement contribué à l'élection de M. Rogge le 16 juillet à Moscou lors de la 112e session du CIO. Le Belge l'avait emporté en devançant le Sud-Coréen Kim Un-yong, le Canadien Dick Pound, le Hongrois Pal Schmitt et l'Américaine Anita DeFrantz.