C'est avec plaisir que je me joins à l'équipe de collaborateurs du RDS.ca pour d'abord garder contacts avec vous, mais aussi pour vous faire part de ce qui se passe avec ma nouvelle formation. Je vais aussi profiter de cette chronique pour commenter des sujets d'actualités, comme cette triste nouvelle qui forcera Andrei Markov à rater les quatre prochains mois d'activités.

Dans un premier temps, je veux vous parler de mon équipe, les Sénateurs. Je vais me retrouver sur le deuxième trio en compagnie de Peter Regin (centre) et de Mike Fisher qui quitte son poste de centre. Je suis confiant que les choses vont bien se passer parce que, d'abord, je me sens très bien et ensuite, parce que je sais qu'on a une équipe solide. Il suffit de regarder notre premier trio (Michalec-Spezza-Alfredsson) pour comprendre qu'on va être dangereux.

Je vais aussi vous dire quelle est la grande différence entre les Sénateurs et le Canadien : l'atmosphère dans le vestiaire. Ce n'est pas comparable parce qu'on sent ici que les vétérans s'assurent à tous les jours que les joueurs soient moins stressés.

Vous savez, lorsque vous gagnez, tous les joueurs se sentent bien et se parlent. C'est lorsque vous perdez que les choses changent. Chez le Canadien la saison dernière, il y avait beaucoup de jeunes et lorsque l'équipe ne gagnait pas, ils ont arrêté de communiquer avec les vétérans. Certains d'entre eux étaient d'ailleurs fatigués. On sentait qu'ils étaient plus tendus et que ce n'était pas facile pour eux. Chez les Sénateurs, il y a plus d'expérience dans le vestiaire présentement et les leaders s'assurent à tous les jours que personne ne soit tendu.

Ça commence avec notre capitaine, Daniel Alfredsson. C'est tout un joueur d'équipe qui tente de vous aider à tous les jours, peu importe le dossier. Il parle aux jeunes, donne des conseils et communique avec tout le monde.

Le cas Sergei Kostitsyn

J'ai aussi jeté un œil sur les activités du Canadien depuis le jour un du camp d'entraînement. Cette semaine, Sergei Kostitsyn a décidé de quitter l'équipe au lieu de se rapporter à Hamilton. Je veux d'abord vous dire ceci : Sergei se remet d'une opération à une épaule et ce n'est pas facile de se remettre de ce genre de blessure. Il a besoin de plus de temps pour être en mesure de bien s'imposer. J'ai toutefois trouvé qu'il était le même joueur sur la glace dans les rencontres préparatoires. Reste que l'entraîneur est différent. Il n'y a plus de passe-droit, ça semble évident. Je veux que Sergei connaisse du succès. Toutefois j'aurais pris une décision différente de la sienne pour m'assurer de demeurer dans la LNH.

Je comprends que ce n'est pas tout le monde qui accepte de la même façon d'être rétrogradé. Mais, j'aurais décidé de me présenter à Hamilton. J'aurais profité des 15 premiers matchs pour prouver à tout le monde que ma place est dans la Ligue nationale et, à ce moment, j'aurais exigé une transaction. C'est, d'après-moi, la seule façon de faire ses preuves.

Andrei Markov

J'ai aussi appris avec horreur que mon compatriote, Andrei Markov, allait rater les quatre prochains mois d'activités. C'est complètement fou ! Le pire, c'est qu'il est très difficile de se remettre de ce genre de blessure. Heureusement qu'il est jeune d'ailleurs. Je sais que les gens en Russie vont se demander s'il sera en mesure de jouer aux Jeux olympiques. D'abord, ce ne sont pas les Jeux qui sont importants présentement mais sa santé. C'est vraiment triste pour lui et en plus tout ça est arrivé au premier match de la saison. Je lui souhaite la meilleure des chances. Le Canadien va s'ennuyer Markov.

Là-dessus, je vous souhaite une bonne saison de hockey et je vais tenter de communiquer avec vous au moins une ou deux fois par mois.

Je vous invite à consulter le site Internet de ma fondation : http://www.fondationkovalev.org/

Au plaisir!

Propos recueillis par Renaud Lavoie