Bjoerndalen et Poirée se retrouvent en terre ennemie
Ski vendredi, 14 mars 2003. 12:19 jeudi, 12 déc. 2024. 21:33
KHANTY MANSIJSK (AFP) - L'incertitude sportive, le froid polaire et une ambiance déjà plombée par des scandales de dopage, c'est dans cette atmosphère particulière que s'ouvrent samedi (jusqu'au 23 mars) les championnats du monde de biathlon à Khanty Mansijsk, centre pétrolier de Sibérie occidentale.
Le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen et le Français Raphaël Poirée ont beau être les valeurs sûres de l'armada qui s'alignera dans les dix courses au programme, tous les observateurs s'accordent sur un point: les jeux sont plus ouverts que jamais.
D'abord parce que ces Mondiaux sont pour une fois programmés en fin de saison pour tenir compte des températures inhumaines de la Sibérie. Les -20 à -35 degrés attendus, malgré le "redoux" actuel, seront un facteur essentiel.
Enfin, pour ajouter au flou artistique, les biathlètes "locaux", russes ukrainiens, biélorusses notamment, bénéficieront d'un avantage certain. "Avec l'avantage d'être à la maison et sur la lancée de leurs bons résultats en Coupe du monde, les Russes sont favoris", juge ainsi un entraîneur allemand.
Et les biathlètes de l'ancien bloc soviétique sont maîtres dans l'art de dénicher les perles que l'on attend le moins, comme le prouve le Belarus Vladimir Dratchev, qui réalise à 36 ans la meilleure saison de sa carrière.
Duel Bjoerndalen-Poirée
Les entraîneurs étrangers ont également de quoi être inquiets après l'acquittement par la fédération internationale (IBU) de la Russe Albina Achatova, contrôlée positive fin janvier dernier. "C'est une preuve de faiblesse devant les organisateurs" juge l'un d'eux.
Quoi qu'il en soit, les favoris, chez les messieurs, restent incontestablement les deux animateurs des dernières saisons de Coupe du monde. Bjoerndalen, quadruple champion olympique à Salt Lake City, et Poirée, triple vainqueur du classement général de la Coupe du monde et triple champion du monde du 15 km, vont reprendre le duel interrompu ces dernières semaines en raison de la maladie du premier et de la toute fraîche paternité du second.
La bagarre sera arbitrée par une foule de prétendants: Dratchev bien sûr, mais également le Russe Sergei Tschepikov, l'Allemand Ricco Gross ou encore le Norvégien Frode Andresen, tous dans le coup cet hiver.
Les courses des Mondiaux serviront également d'épreuves pour la Coupe du monde. Bjoerndalen, avec sept victoires cette saison, mène le bal devant Dratchev et Poirée et pourrait à l'occasion des Mondiaux, détrôner le Français invaincu depuis 2000.
Chez les dames, en l'absence des multi médaillées scandinaves Magdalena Forsberg et Liv-Grete Poirée, maman depuis quelques semaines d'une petite Emma, la lutte s'annonce ouverte.
L'Allemande Martina Glagow qui a pris récemment le commandement de la Coupe du monde est la femme en forme du moment, mais comme chez les hommes, les Russes et Belarus, à commencer par Olena Zubrilova, seront certainement au rendez-vous, notamment en relais.
Le Norvégien Ole Einar Bjoerndalen et le Français Raphaël Poirée ont beau être les valeurs sûres de l'armada qui s'alignera dans les dix courses au programme, tous les observateurs s'accordent sur un point: les jeux sont plus ouverts que jamais.
D'abord parce que ces Mondiaux sont pour une fois programmés en fin de saison pour tenir compte des températures inhumaines de la Sibérie. Les -20 à -35 degrés attendus, malgré le "redoux" actuel, seront un facteur essentiel.
Enfin, pour ajouter au flou artistique, les biathlètes "locaux", russes ukrainiens, biélorusses notamment, bénéficieront d'un avantage certain. "Avec l'avantage d'être à la maison et sur la lancée de leurs bons résultats en Coupe du monde, les Russes sont favoris", juge ainsi un entraîneur allemand.
Et les biathlètes de l'ancien bloc soviétique sont maîtres dans l'art de dénicher les perles que l'on attend le moins, comme le prouve le Belarus Vladimir Dratchev, qui réalise à 36 ans la meilleure saison de sa carrière.
Duel Bjoerndalen-Poirée
Les entraîneurs étrangers ont également de quoi être inquiets après l'acquittement par la fédération internationale (IBU) de la Russe Albina Achatova, contrôlée positive fin janvier dernier. "C'est une preuve de faiblesse devant les organisateurs" juge l'un d'eux.
Quoi qu'il en soit, les favoris, chez les messieurs, restent incontestablement les deux animateurs des dernières saisons de Coupe du monde. Bjoerndalen, quadruple champion olympique à Salt Lake City, et Poirée, triple vainqueur du classement général de la Coupe du monde et triple champion du monde du 15 km, vont reprendre le duel interrompu ces dernières semaines en raison de la maladie du premier et de la toute fraîche paternité du second.
La bagarre sera arbitrée par une foule de prétendants: Dratchev bien sûr, mais également le Russe Sergei Tschepikov, l'Allemand Ricco Gross ou encore le Norvégien Frode Andresen, tous dans le coup cet hiver.
Les courses des Mondiaux serviront également d'épreuves pour la Coupe du monde. Bjoerndalen, avec sept victoires cette saison, mène le bal devant Dratchev et Poirée et pourrait à l'occasion des Mondiaux, détrôner le Français invaincu depuis 2000.
Chez les dames, en l'absence des multi médaillées scandinaves Magdalena Forsberg et Liv-Grete Poirée, maman depuis quelques semaines d'une petite Emma, la lutte s'annonce ouverte.
L'Allemande Martina Glagow qui a pris récemment le commandement de la Coupe du monde est la femme en forme du moment, mais comme chez les hommes, les Russes et Belarus, à commencer par Olena Zubrilova, seront certainement au rendez-vous, notamment en relais.