Bjoerndalen fait sa course parfaite
Ski samedi, 3 févr. 2007. 11:36 samedi, 14 déc. 2024. 14:19
ANTHOLZ/ANTERSELVA (AFP et Sportcom) - Dans sa dimension, tout au sommet du biathlon mondial, Ole Einar Bjoerndalen aspire toujours à faire la course parfaite avec "un bon tir, une bonne performance en skis": mission accomplie samedi lors du sprint des Mondiaux-2007 pour son 8e titre mondial. Les les Québécois Marie-Pierre Parent et Jean-Philippe Le Guellec ont fini 63e et 64e.
Annoncé comme le grand favori à Antholz/Anterselva (nord-est), l'extra-terrestre norvégien n'a pas failli et a conservé sa couronne mondiale du sprint, l'une des quatre qu'il avait revêtues à Hochfilzen (Autriche) lors des Championnats du monde 2005.
Malgré le vent changeant, Bjoerndalen a été à la hauteur de sa réputation et de son palmarès épaissi cette saison de sept victoires en Coupe du monde.
Un sans-faute au tir couché, une pénalité après le tir debout, Bjoerndalen a résisté aux rafales de vent qui ont balayé les espoirs des Allemands Michael Greis (3 pénalités, 19e au final) et Sven Fischer, champion olympique sur la distance (3 pénalités, 43e), du Russe Dmitri Iarochenko (2 pénalités, 27e) ou encore du Français Raphaël Poirée (une pénalité, 8e).
Si l'habituel front anti-Bjoerndalen a volé en éclats, le Tchèque Michal Slesingr et l'Ukrainien Andriy Deryzemlya ne se sont pas dégonflés grâce à un sans-faute au tir.
Le Guellec a quant à lui connu énormément d'ennuis aux pas de tir, ratant cinq cibles, ce qui l'a relégué à 3 minutes et 42,4 secondes de Bjoerndalen.
« Je me sentais bien en ski, mais je n'ai vraiment pas bien tiré, a mentionné le biathlonien de Shannon. Les conditions de tir n'étaient pas faciles pour personne aujourd'hui, mais il y en a qui ont été plus chanceux que d'autres. Le vent n'était vraiment pas constant. »
L'athlètes de 21 ans s'est efforcé de rester positif. « J'ai porté une attention particulière à certains points techniques que je travaille depuis Noël. Pour ça, je suis content. »
« Avoir tiré cinq sur dix et être arrivé 64e, ce n'est pas le résultat auquel je m'attendais, mais j'ai fait pire que ça cette année », a-t-il affirmé en conclusion.
L'Albertain Jaime Robb, 53e, a été le meilleur Canadien, finissant à 3 minutes et 5,2 secondes du vainqueur en raison notamment de quatre tirs manqués. L'Ontarien Robin Clegg et l'Albertain David Leoni se sont de leur côté classés 60e (+3:24,5, 3 pénalités) et 66e (+3:47,5, 5 pénalités).
OEB rejoint Poirée
Slesingr qui fêtait samedi son 24e anniversaire, comptait jusque là pour meilleur résultat sur le circuit mondial une 11e place en sprint en 2003-04, tandis que Deryzemlya n'avait jamais confirmé dans l'élite son titre de champion du monde junior 1996.
"Même avec une pénalité de plus que moi, Ole était inarrêtable aujourd'hui", concédait Slesingr, encore abasourdi par sa médaille.
Le roi OEB avait pourtant craint le pire: "J'avais de bonnes sensations au départ alors que ces derniers jours, j'avais un peu coincé physiquement à l'entraînement".
Un aveu de faiblesse rare pour ce perfectionniste qui s'entraîne une à deux fois par semaine sur le site italien depuis plusieurs années et qui pense déjà à la prochaine course parfaite, à Antholz/Anterselva ou à Sapporo, pour les Mondiaux de ski de fond à partir de mi-février, où il tentera de devenir le premier athlète sacré champion du monde dans deux sports différents.
"On peut réaliser la course parfaite et ne pas avoir de médaille", lance en guise d'averstissement Bjoerndalen qui a repris la tête de la Coupe du monde et a égalé le nombre de titres mondiaux en individuel (6) remporté par Raphaël Poirée.
Au sprint de 7,5 km, la jeune Allemande Magdalena Neuner l'a emporté en 22 minutes et 46,9 secondes malgré qu'elle ait raté deux cibles. La Suédoise Anna Carin Olofsson et la Russe Natalia Guseva ont dans l'ordre conclu à 2,3 (2 pénalités) et 19,6 secondes (1 pénalité) de Neuner.
Quant à Parent, elle a accusé 3 minutes et 25,7 secondes sur la nouvelle championne mondiale, âgée de 19 ans seulement, après avoir entre autres effectué deux boucles supplémentaires de 150 mètres.
L'athlète de Saint-Paul-de-Joliette a d'abord été parfaite à son premier pas de tir, fait en position couchée. « À l'entraînement, si je ne prenais pas mon temps, ça ne tombait pas, a-t-elle expliqué. J'ai donc pris mon temps et ç'a bien été. »
Au second pas de tir, en position debout, tout s'est compliqué. « Ça avait été pas si mal à l'entraînement alors je m'attendais à faire quelque chose de bien, mais j'ai manqué ma troisième et ma dernière cible. »
« J'étais un peu fâchée parce que j'ai tiré alors que je n'étais pas sur la cible, a poursuivi la biathlonienne âgée de 24 ans. C'est comme si je voulais partir au plus vite. Avoir pris juste deux secondes de plus... »
La meilleure performance canadienne a été réalisée par l'Albertaine Zina Kocher, qui a pris le 33e rang (+1:53,9, 3 pénalités). Sandra Keith, aussi de l'Alberta, et la Britanno-Colombienne Sonya Erasmus ont respectivement terminé 51e (+2:47,1, 2 pénalités) et 61e (+3:25,4, 2 pénalités).
Dimanche, les Canadiens Robb, Clegg, Kocher et Keith prendront part aux poursuites, réservées aux 60 premiers compétiteurs des sprints.
Le Guellec sera de retour sur la neige mardi pour l'épreuve de 20 km, alors que Parent participera au 15 km mercredi.
Annoncé comme le grand favori à Antholz/Anterselva (nord-est), l'extra-terrestre norvégien n'a pas failli et a conservé sa couronne mondiale du sprint, l'une des quatre qu'il avait revêtues à Hochfilzen (Autriche) lors des Championnats du monde 2005.
Malgré le vent changeant, Bjoerndalen a été à la hauteur de sa réputation et de son palmarès épaissi cette saison de sept victoires en Coupe du monde.
Un sans-faute au tir couché, une pénalité après le tir debout, Bjoerndalen a résisté aux rafales de vent qui ont balayé les espoirs des Allemands Michael Greis (3 pénalités, 19e au final) et Sven Fischer, champion olympique sur la distance (3 pénalités, 43e), du Russe Dmitri Iarochenko (2 pénalités, 27e) ou encore du Français Raphaël Poirée (une pénalité, 8e).
Si l'habituel front anti-Bjoerndalen a volé en éclats, le Tchèque Michal Slesingr et l'Ukrainien Andriy Deryzemlya ne se sont pas dégonflés grâce à un sans-faute au tir.
Le Guellec a quant à lui connu énormément d'ennuis aux pas de tir, ratant cinq cibles, ce qui l'a relégué à 3 minutes et 42,4 secondes de Bjoerndalen.
« Je me sentais bien en ski, mais je n'ai vraiment pas bien tiré, a mentionné le biathlonien de Shannon. Les conditions de tir n'étaient pas faciles pour personne aujourd'hui, mais il y en a qui ont été plus chanceux que d'autres. Le vent n'était vraiment pas constant. »
L'athlètes de 21 ans s'est efforcé de rester positif. « J'ai porté une attention particulière à certains points techniques que je travaille depuis Noël. Pour ça, je suis content. »
« Avoir tiré cinq sur dix et être arrivé 64e, ce n'est pas le résultat auquel je m'attendais, mais j'ai fait pire que ça cette année », a-t-il affirmé en conclusion.
L'Albertain Jaime Robb, 53e, a été le meilleur Canadien, finissant à 3 minutes et 5,2 secondes du vainqueur en raison notamment de quatre tirs manqués. L'Ontarien Robin Clegg et l'Albertain David Leoni se sont de leur côté classés 60e (+3:24,5, 3 pénalités) et 66e (+3:47,5, 5 pénalités).
OEB rejoint Poirée
Slesingr qui fêtait samedi son 24e anniversaire, comptait jusque là pour meilleur résultat sur le circuit mondial une 11e place en sprint en 2003-04, tandis que Deryzemlya n'avait jamais confirmé dans l'élite son titre de champion du monde junior 1996.
"Même avec une pénalité de plus que moi, Ole était inarrêtable aujourd'hui", concédait Slesingr, encore abasourdi par sa médaille.
Le roi OEB avait pourtant craint le pire: "J'avais de bonnes sensations au départ alors que ces derniers jours, j'avais un peu coincé physiquement à l'entraînement".
Un aveu de faiblesse rare pour ce perfectionniste qui s'entraîne une à deux fois par semaine sur le site italien depuis plusieurs années et qui pense déjà à la prochaine course parfaite, à Antholz/Anterselva ou à Sapporo, pour les Mondiaux de ski de fond à partir de mi-février, où il tentera de devenir le premier athlète sacré champion du monde dans deux sports différents.
"On peut réaliser la course parfaite et ne pas avoir de médaille", lance en guise d'averstissement Bjoerndalen qui a repris la tête de la Coupe du monde et a égalé le nombre de titres mondiaux en individuel (6) remporté par Raphaël Poirée.
Au sprint de 7,5 km, la jeune Allemande Magdalena Neuner l'a emporté en 22 minutes et 46,9 secondes malgré qu'elle ait raté deux cibles. La Suédoise Anna Carin Olofsson et la Russe Natalia Guseva ont dans l'ordre conclu à 2,3 (2 pénalités) et 19,6 secondes (1 pénalité) de Neuner.
Quant à Parent, elle a accusé 3 minutes et 25,7 secondes sur la nouvelle championne mondiale, âgée de 19 ans seulement, après avoir entre autres effectué deux boucles supplémentaires de 150 mètres.
L'athlète de Saint-Paul-de-Joliette a d'abord été parfaite à son premier pas de tir, fait en position couchée. « À l'entraînement, si je ne prenais pas mon temps, ça ne tombait pas, a-t-elle expliqué. J'ai donc pris mon temps et ç'a bien été. »
Au second pas de tir, en position debout, tout s'est compliqué. « Ça avait été pas si mal à l'entraînement alors je m'attendais à faire quelque chose de bien, mais j'ai manqué ma troisième et ma dernière cible. »
« J'étais un peu fâchée parce que j'ai tiré alors que je n'étais pas sur la cible, a poursuivi la biathlonienne âgée de 24 ans. C'est comme si je voulais partir au plus vite. Avoir pris juste deux secondes de plus... »
La meilleure performance canadienne a été réalisée par l'Albertaine Zina Kocher, qui a pris le 33e rang (+1:53,9, 3 pénalités). Sandra Keith, aussi de l'Alberta, et la Britanno-Colombienne Sonya Erasmus ont respectivement terminé 51e (+2:47,1, 2 pénalités) et 61e (+3:25,4, 2 pénalités).
Dimanche, les Canadiens Robb, Clegg, Kocher et Keith prendront part aux poursuites, réservées aux 60 premiers compétiteurs des sprints.
Le Guellec sera de retour sur la neige mardi pour l'épreuve de 20 km, alors que Parent participera au 15 km mercredi.