Jasey-Jay Anderson sera à la première Coupe du monde de surf des neiges de la saison le 13 octobre, à Landgraaf. Pas question encore de revenir à la compétition, puisqu'il sera aux Pays-Bas pour sa nouvelle compagnie. Le champion olympique y songe toutefois très sérieusement.

« Ce qui rendrait mon retour imminent, ce serait une commandite », avoue l'athlète de Mont-Tremblant.

C'est en faisant l'essai des pièces d'équipement qu'il développe pour sa compagnie, notamment lors d'un camp d'entraînement de l'équipe canadienne cet été, et en travaillant à la croissance de celle-ci que l'idée de participer de nouveau à des courses a pris forme.

« Pour faire du bon développement, il faut être en forme. Je me retrouve à faire 80 % de l'entraînement que je faisais quand j'étais athlète, mentionne l'entrepreneur en entrevue à Sportcom. Il faut que je fasse le tour des Coupes du monde de toute façon, puisque je fais des affaires avec les mêmes gens. »

« De plus en plus, je réalise que pour être efficace, pour faire un meilleur développement, je pourrais être actif en tant qu'athlète, poursuit-il. J'ai beaucoup d'informations (sur l'équipement) que je peux appliquer maintenant, mais disons que dans les années à venir je pourrais en avoir plus si j'étais actif. »

Canada Snowboard, la fédération canadienne de surf des neiges, est évidemment favorable à un retour de son ancienne vedette. « Eux aussi voient les points positifs et veulent m'aider dans mes démarches », admet Anderson.

Le quintuple champion mondial ne serait par ailleurs pas à en quête de la victoire à tout prix s'il reprend la compétition. « C'est sûr que ça aide au niveau marketing, mais ce n'est pas tant ça que le côté développement que je regarde. Quand je suis sur la piste, je peux aider les gens, améliorer mon produit, être plus présent dans son développement. »

La compagnie avant tout donc, sans oublier sa femme et ses filles, de qui il aimerait ne pas être séparées trop longtemps advenant d'éventuels séjours prolongés pour des courses. « Si je partais pour un mois, j'aimerais que ma famille soit là une semaine », donne-t-il comme exemple.

La réflexion d'Anderson progresse, rapidement. Les scénarios se précisent. En fait, la question monétaire semble maintenant le seul obstacle à son retour.