Fils de l'Olympien admiré Pierre Harvey et gamin du Parc du Mont-Ste-Anne, plusieurs prédisaient depuis longtemps le destin d'Alex Harvey.

Âgé de 23 ans, le fondeur répond largement aux attentes, certains diraient même encore plus tôt que prévu!

En 2011, Alex Harvey a été couronné champion du monde chez les moins de 23 ans à la poursuite de 30 kilomètres et champion mondial chez les seniors au sprint par équipe; deux premières pour le Canada. Il a dû bien s'entourer pour survivre aux changements.

« J'ai eu un petit choc quand je suis revenu à la maison à la fin mars, avoue Harvey. J'ai dit "oui" à tout le monde, alors j'ai des mois d'avril et mai assez chargés. J'ai appris de mes erreurs et tout est revenu à la normale. »

Le temps menant aux Jeux olympiques de 2014 s'écoule rapidement; ce qui explique l'été drôlement chargé d'Alex Harvey.

J'ai eu trois camps d'entraînement : un en altitude dans l'Ouest canadien sur un glacier, un en Nouvelle-Zélande où c'est l'hiver et un autre en altitude dans l'Ouest américain en Utah, explique le champion du monde.

En cette saison sans Jeux olympiques ni championnat du monde, le Tour de ski sera l'événement majeur à surveiller.

« C'est neuf compétitions en 11 jours, c'est donc très condensé, poursuit Harvey. En bonne forme, il est possible d'aller chercher énormément de points en peu de jours. En deux semaines, tu peux presque aller chercher jusqu'à 30% de la saison au chapitre des points de Coupe du monde. »

Pour la première fois, Alex se prépare à quitter la maison pour une période de cinq mois. Malgré une bonne préparation, quelques appréhensions persistent.

« De ne pas voir mon lit pendant cinq mois, même chose pour mes amis, ma famille et ma blonde. C'est épeurant un peu, mais je m'attendais que ça allait être ça. »

Alex Harvey entamera sa saison le 19 novembre en Norvège. L'endurance et la concentration de l'athlète seront mises à rude épreuve avec 36 compétitions au programme. Il abordera chacune d'entre elles comme une répétition générale pour Sotchi en 2014.

D'après un reportage de Mélanie Marois