Après trois jours de travail, le parcours de la Coupe du monde sprint de ski de fond est à toute fin pratique prêt à accueillir les 150 athlètes provenant de 17 pays.

C'est avec beaucoup d'enthousiasme que les organisateurs ont présenté toutes les particularités de cette piste de 850 mètres déployées devant le parlement. On aura droit à des conditions de neige parfaites pour les épreuves de vendredi et samedi, à Québec.

L'ex-olympien et président d'honneur de l'événement, Pierre Harvey, a pu apprécier la qualité de la piste qui attend les fondeurs. « La neige est de parfaite qualité, c'est très, très humide ce matin. Une neige comme ça, c'est ce qui glisse le plus facilement. Pour la vitesse, c'est excellent »

Mais le père d'Alex a aussi identifié des pièges dont les athlètes devront se méfier. « Il y a beaucoup de virages, c'est une petite boucle. Une petite erreur et c'est fini, parce qu'on s'accroche facilement, surtout en patin, puisque les skis sont larges. On fait juste toucher un peu aux skis de l'autre, et ça bloque instantanément et il tombe. Les risques vont être très élevés. »

Autre particularité amenée par les gens de Gestev, un saut dans le parcours ajoutera au degré de difficulté.

Selon Patrice Drouin, président et directeur général de Gestev, « ce n'est pas un gros saut. C'est un saut d'environ une trentaine de centimètres, mais qui va ajouter un petit peu de challenge. Les coureurs vont vraiment y penser et se préparer. On travaille sur le saut. Il n'a pas encore été homologué. Sa position dans le parcours a été décidée selon notre jugement. On va voir avec les délégués de l'office, mais ça va donner une petite touche spéciale. »

Selon Pierre Harvey et Patrice Drouin, la configuration de la piste pourrait avantager un fondeur comme Alex Harvey. Mais personne à Québec ne va s'en plaindre.

« Tant mieux si on a réussi à concevoir un parcours qui peut favoriser les athlètes de la place. C'est l'avantage du terrain qu'on appelle dans toutes les disciplines sportives, avance Drouin. Ça permet de ne pas avoir à voyager, d'être chez toi, de te préparer, de connaître le terrain, avec le public qui t'encourage et un parcours un peu dessiné pour toi. Alors tant mieux si on a pu, disons, faciliter un peu une victoire. »

Les organisateurs se félicitent d'être en avance sur l'échéancier, ce qui permettra aux athlètes de s'entraîner sur le site la veille et non le matin même des premières compétitions.

En attendant, les membres de l'équipe canadienne s'entraînent, eux, sur roulettes, près du mont Sainte-Anne.

*D'après un reportage de Pierre Vézina