Décès Cavagnoud : un entraîneur français soupçonné de négligence
Ski mercredi, 21 nov. 2001. 12:18 jeudi, 12 déc. 2024. 22:52
VIENNE, AFP - Le tribunal d'Innsbruck a indiqué mercredi qu'un entraîneur français, Xavier Fournier, était soupçonné de négligence dans l'enquête judiciaire sur l'accident mortel de la skieuse française Régine Cavagnoud.
"D'après nos premières informations, un soupçon pèse sur l'entraîneur français (Xavier Fournier) qui a autorisé le départ" de la descente fatale de Régine Cavagnoud, a déclaré le procureur Heinrich Cede.
Mais, a souligné le magistrat, le soupçon repose sur des présomptions "orales" et il n'a pas été formalisé dans la procédure. "On ne peut pas encore dire si une information sera ouverte contre" Xavier Fournier, a-t-il précisé.
Le 29 octobre, Régine Cavagnoud, 31 ans, avait percuté à grande vitesse un entraîneur allemand, Markus Anwander, sur la piste du glacier du Pitztal (Alpes autrichiennes). La championne du monde de super-G était décédée deux jours plus tard à la clinique universitaire d'Innsbruck, des suites d'une hémorragie cérébrale.
Mercredi, M. Anwander était toujours hospitalisé aux soins intensifs à Innsbruck. Il est sorti du coma et souffre d'une "infection des voix respiratoires", a indiqué le Dr Wolfgang Koller. "Sa vie n'est plus en danger mais sa rééducation durera plusieurs mois", a-t-il précisé.
"Une douzaine de membres de l'équipe de France de ski alpin seront interrogés début janvier par un juge d'instruction de Zell am See, près de Saalbach", a expliqué M. Cede. Les Français, qui n'ont pas encore été tous entendus par la justice autrichienne, seront à Saalbach du 11 au 13 janvier où auront lieu des épreuves de Coupe du monde féminine.
"La Fédération française de ski s'est montrée très coopérative et nous a communiqué rapidement toutes les informations demandées", a indiqué le procureur Cede.
Des témoignages contradictoires
Selon le rapport de gendarmerie établi après l'accident, le passage fatal de Régine Cavagnoud n'avait pas été prévu initialement par les équipes féminines française et allemande qui s'entraînaient en commun. "Xavier Fournier, qui a autorisé le départ de Régine Cavagnoud, n'aurait peut-être pas dû le faire", avait déjà estimé M. Cede début novembre.
L'enquête judiciaire doit déterminer si les Allemands ont bien été informés du départ non planifié de Cavagnoud. Sur ce point précis, les témoignages des deux équipes sont contradictoires. Il est d'usage, lors d'entraînements communs, que chaque équipe place au sommet une personne chargée d'annoncer les départs.
"L'homme que nous avions placé au sommet s'occupait d'un autre départ, quelques mètres plus loin, au moment où Régine Cavagnoud s'est élancée, et il affirme ne pas avoir été informé", avait expliqué à l'AFP Wolfgang Maier, l'entraîneur de l'équipe d'Allemagne féminine.
"Toute la procédure a été scrupuleusement respectée, les Allemands ont eu l'information", avait répondu l'entraîneur des skieuses françaises, Jean-Philippe Vuillet.
Début novembre, le parquet d'Innsbruck avait ouvert une information contre X "en raison de soupçon d'homicide par négligence dans des circonstances particulièrement dangereuses". Cette infraction est punie par des peines allant jusqu'à trois ans de prison ferme par le code pénal autrichien.
"D'après nos premières informations, un soupçon pèse sur l'entraîneur français (Xavier Fournier) qui a autorisé le départ" de la descente fatale de Régine Cavagnoud, a déclaré le procureur Heinrich Cede.
Mais, a souligné le magistrat, le soupçon repose sur des présomptions "orales" et il n'a pas été formalisé dans la procédure. "On ne peut pas encore dire si une information sera ouverte contre" Xavier Fournier, a-t-il précisé.
Le 29 octobre, Régine Cavagnoud, 31 ans, avait percuté à grande vitesse un entraîneur allemand, Markus Anwander, sur la piste du glacier du Pitztal (Alpes autrichiennes). La championne du monde de super-G était décédée deux jours plus tard à la clinique universitaire d'Innsbruck, des suites d'une hémorragie cérébrale.
Mercredi, M. Anwander était toujours hospitalisé aux soins intensifs à Innsbruck. Il est sorti du coma et souffre d'une "infection des voix respiratoires", a indiqué le Dr Wolfgang Koller. "Sa vie n'est plus en danger mais sa rééducation durera plusieurs mois", a-t-il précisé.
"Une douzaine de membres de l'équipe de France de ski alpin seront interrogés début janvier par un juge d'instruction de Zell am See, près de Saalbach", a expliqué M. Cede. Les Français, qui n'ont pas encore été tous entendus par la justice autrichienne, seront à Saalbach du 11 au 13 janvier où auront lieu des épreuves de Coupe du monde féminine.
"La Fédération française de ski s'est montrée très coopérative et nous a communiqué rapidement toutes les informations demandées", a indiqué le procureur Cede.
Des témoignages contradictoires
Selon le rapport de gendarmerie établi après l'accident, le passage fatal de Régine Cavagnoud n'avait pas été prévu initialement par les équipes féminines française et allemande qui s'entraînaient en commun. "Xavier Fournier, qui a autorisé le départ de Régine Cavagnoud, n'aurait peut-être pas dû le faire", avait déjà estimé M. Cede début novembre.
L'enquête judiciaire doit déterminer si les Allemands ont bien été informés du départ non planifié de Cavagnoud. Sur ce point précis, les témoignages des deux équipes sont contradictoires. Il est d'usage, lors d'entraînements communs, que chaque équipe place au sommet une personne chargée d'annoncer les départs.
"L'homme que nous avions placé au sommet s'occupait d'un autre départ, quelques mètres plus loin, au moment où Régine Cavagnoud s'est élancée, et il affirme ne pas avoir été informé", avait expliqué à l'AFP Wolfgang Maier, l'entraîneur de l'équipe d'Allemagne féminine.
"Toute la procédure a été scrupuleusement respectée, les Allemands ont eu l'information", avait répondu l'entraîneur des skieuses françaises, Jean-Philippe Vuillet.
Début novembre, le parquet d'Innsbruck avait ouvert une information contre X "en raison de soupçon d'homicide par négligence dans des circonstances particulièrement dangereuses". Cette infraction est punie par des peines allant jusqu'à trois ans de prison ferme par le code pénal autrichien.