Il faut déjà descendre de notre nuage
Ski dimanche, 25 janv. 2009. 17:12 vendredi, 13 déc. 2024. 10:02
Les traces de mes skis sont encore fraîches sur les pistes du Mont-Gabriel, où j'ai vécu une journée mémorable avec mes amis Vincent Marquis et Alexandre Bilodeau samedi, mais les célébrations ont été sobres et sont déjà terminées.
Au moment d'écrire ces lignes, je me trouve à Denver, escale sur ma route vers Salt Lake City où se déroulera à partir de jeudi (déjà!) la prochaine étape sur le circuit de la Coupe du monde. Avec un vol à prendre ce matin à 8h00, vous comprendrez qu'on s'est tenu tranquille après notre podium historique.
Puisqu'on était à la maison, plusieurs amis et membres de nos familles étaient venus nous voir skier. Chacun avait sa petite gang qui était venue l'encourager. On s'est donc tous retrouvés, dans les heures suivant la course, à l'hôtel Mont-Gabriel, où nous étions logés durant la fin de semaine. On a célébré ensemble avec quelques bières, puis ensuite tout le monde est reparti de son côté pour préparer ses bagages pour le lendemain.
J'ai vécu des émotions très fortes en fin de semaine. Après la course, j'ai dû retenir mes larmes devant les caméras de télévision. J'étais ému par le triplé québécois, mais aussi par ma propre performance. Pour des raisons x-y-z, ça faisait des années, des années et des années que j'étais incapable d'obtenir de bons résultats au Mont-Gabriel. Et là, quand je suis arrivé en bas de la piste, 105% des spectateurs étaient heureux. L'énergie qu'on ressentait sur place, c'était incroyable, et c'est tout ça qui me rentrait dedans en même temps.
Je suis d'autant plus satisfait que pour moi, les conditions n'étaient pas idéales. Il y avait beaucoup de neige sur la piste et tout juste avant la finale, on a remis de la neige folle dans le trou. Je ne pouvais donc pas aller aussi vite que je pouvais parce que la surface était trop molle. Personnellement, je réussis à tirer mon épingle du jeu quand la piste est plus dure et qu'il est plus difficile de prendre de la vitesse. C'est là que je suis capable d'aller chercher un avantage sur les autres.
Malgré tout, je considère m'être très bien débrouillé. J'ai optimisé ce que je pouvais faire et c'est ce que je dois tenter de faire dans les prochaines courses.
Aujourd'hui, je réalise de plus en plus l'ampleur de ce que nous avons accompli. À l'aéroport, plusieurs gens avaient entendu parler de notre exploit et venaient nous féliciter. Une telle reconnaissance est bonne pour notre équipe, pour notre sport et pour notre motivation personnelle.
Pour nous trois, ça vient simplement concrétiser ce qu'on savait déjà. On savait qu'on était super forts, qu'on pouvait le faire. En entraînement, ça se voit, c'est difficile de le cacher. On voit tout le monde et on peut se comparer. On connaît notre calibre.
Quand on est ensemble, on se pousse. C'est la définition parfaite d'une saine compétition, du moins c'est ce que je sens en dedans de moi. Et ce qui est important pour nous, c'est qu'on sait qu'on est capable de le refaire.
Maintenant, je ne veux pas être plate, mais il faut descendre de notre nuage au plus vite et essayer de répéter ça la semaine prochaine. Les épreuves de Deer Valley représentent un gros défi. Il s'agit de la piste la plus physique du circuit de la Coupe du monde. Elle est longue et abrupte, sans compter qu'elle se trouve à 7000 mètres d'altitude.
J'ai hâte parce que j'ai eu beaucoup de succès sur cette piste dans le passé. Je suis vraiment fier et heureux de mon début de saison avec deux podiums en deux épreuves, mais je dois mettre ça derrière moi. J'essaie déjà de trouver une façon pour me démarquer dans la prochaine compétition.
Je quitte le Québec avec le maillot de meneur au classement de la Coupe du monde. Je vais essayer de le garder!
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Au moment d'écrire ces lignes, je me trouve à Denver, escale sur ma route vers Salt Lake City où se déroulera à partir de jeudi (déjà!) la prochaine étape sur le circuit de la Coupe du monde. Avec un vol à prendre ce matin à 8h00, vous comprendrez qu'on s'est tenu tranquille après notre podium historique.
Puisqu'on était à la maison, plusieurs amis et membres de nos familles étaient venus nous voir skier. Chacun avait sa petite gang qui était venue l'encourager. On s'est donc tous retrouvés, dans les heures suivant la course, à l'hôtel Mont-Gabriel, où nous étions logés durant la fin de semaine. On a célébré ensemble avec quelques bières, puis ensuite tout le monde est reparti de son côté pour préparer ses bagages pour le lendemain.
J'ai vécu des émotions très fortes en fin de semaine. Après la course, j'ai dû retenir mes larmes devant les caméras de télévision. J'étais ému par le triplé québécois, mais aussi par ma propre performance. Pour des raisons x-y-z, ça faisait des années, des années et des années que j'étais incapable d'obtenir de bons résultats au Mont-Gabriel. Et là, quand je suis arrivé en bas de la piste, 105% des spectateurs étaient heureux. L'énergie qu'on ressentait sur place, c'était incroyable, et c'est tout ça qui me rentrait dedans en même temps.
Je suis d'autant plus satisfait que pour moi, les conditions n'étaient pas idéales. Il y avait beaucoup de neige sur la piste et tout juste avant la finale, on a remis de la neige folle dans le trou. Je ne pouvais donc pas aller aussi vite que je pouvais parce que la surface était trop molle. Personnellement, je réussis à tirer mon épingle du jeu quand la piste est plus dure et qu'il est plus difficile de prendre de la vitesse. C'est là que je suis capable d'aller chercher un avantage sur les autres.
Malgré tout, je considère m'être très bien débrouillé. J'ai optimisé ce que je pouvais faire et c'est ce que je dois tenter de faire dans les prochaines courses.
Aujourd'hui, je réalise de plus en plus l'ampleur de ce que nous avons accompli. À l'aéroport, plusieurs gens avaient entendu parler de notre exploit et venaient nous féliciter. Une telle reconnaissance est bonne pour notre équipe, pour notre sport et pour notre motivation personnelle.
Pour nous trois, ça vient simplement concrétiser ce qu'on savait déjà. On savait qu'on était super forts, qu'on pouvait le faire. En entraînement, ça se voit, c'est difficile de le cacher. On voit tout le monde et on peut se comparer. On connaît notre calibre.
Quand on est ensemble, on se pousse. C'est la définition parfaite d'une saine compétition, du moins c'est ce que je sens en dedans de moi. Et ce qui est important pour nous, c'est qu'on sait qu'on est capable de le refaire.
Maintenant, je ne veux pas être plate, mais il faut descendre de notre nuage au plus vite et essayer de répéter ça la semaine prochaine. Les épreuves de Deer Valley représentent un gros défi. Il s'agit de la piste la plus physique du circuit de la Coupe du monde. Elle est longue et abrupte, sans compter qu'elle se trouve à 7000 mètres d'altitude.
J'ai hâte parce que j'ai eu beaucoup de succès sur cette piste dans le passé. Je suis vraiment fier et heureux de mon début de saison avec deux podiums en deux épreuves, mais je dois mettre ça derrière moi. J'essaie déjà de trouver une façon pour me démarquer dans la prochaine compétition.
Je quitte le Québec avec le maillot de meneur au classement de la Coupe du monde. Je vais essayer de le garder!
*Propos recueillis par Nicolas Landry.