J'ai terminé au quatrième rang lors de la dernière épreuve de la coupe du monde de ski acrobatique présenté le week end dernier en République tchèque. Je crois avoir effectué la meilleure descente technique de ma carrière. Mes sauts étaient parfaits et je n'ai commis aucune erreur.

Quand je suis arrivé au base de la piste, j'étais vraiment fier de ma descente. J'ai éprouvé un sentiment d'accomplissement, qui me faisait penser aux sentiments ressentis l'an dernier lors de mon retour à la compétition. D'ailleurs, je suis passé près d'obtenir mon premier podium de la saison. J'ai occupé la première place du classement jusqu'à ce que les trois derniers participants s'exécutent et prennent les trois premiers rangs sur le podium.

Je n'ai été devancé que par des compétiteurs qui ont tenté des sauts avec des coefficients plus difficiles et c'est ce qui a fait la différence en bout de ligne car j'ai obtenu le deuxième meilleur pointage en virage et j'ai eu une de très belles notes pour mes sauts. Plusieurs compétiteurs m'ont félicité. Parmi ceux qui ont terminé devant moi, certains m'ont dit que j'aurais dû me retrouver sur le podium.

En République tchèque, c'est pour le moins dépaysant avec toutes ces vieilles voitures qui circulent dans les rues. Les Lada remplissent encore les rues par ici et j'ai eu l'impression de me trouver dans une autre époque. Avant de quitter pour la Suisse, où se dérouleront les deux prochaines épreuves, j'ai été malade après après avalé la nourriture tchèque à l'aéroport.


Je skie de mieux en mieux. D'ailleurs je ne cesse de le répéter depuis trois semaines et je suis heureux de pouvoir enfin le prouver.

Maintenant que les blessures et que les distractions sont derrières moi, je peux me concentrer entièrement à mon sport. Puis, j'ai changé ma préparation mentale et ma ma façon d'aborder les descentes car après huit ans sur le circuit de la coupe du monde, j'avais l'impression de tenir certaines choses pour acquises et de vivre une certaine routine.

Skier en coupe du monde n'a pourtant rien de routinier et il faut y trouver sa motivation à chaque fois. J'avais toujours le feu dans les yeux au moment des compétitions mais je sentais qu'une routine s'installait et je me devais changer tout cela. L'an dernier par exemple, il suffisait de penser à ma grave blessure à la colonne vertébrale pour me motiver. Cette saison, je me dois de trouver ma motivation ailleurs mais c'est plus difficile, d'autant plus qu'il n'y a pas de championnat du monde, ni de Jeux olympiques.

Actuellement, j'occupe le onzième rang au classement mondial à égalité avec mon coéquipier Marc-André Moreau. Je n'ai aucune chance de terminer parmi les quatre premiers d'ici la fin de la saison mais j'ai toujours espérance de remonter jusqu'au cinquième rang.


Jean-Luc Brassard

Je suis vraiment désolé de voir que mon bon ami Jean-Luc ait été victime d'une blessure à un genou et qu'il devra être opéré. Je lui ai envoyé un courriel pour l'encourager. Il semble garder le moral et je lui dédie cette chronique. Je veux qu'il sache que je suis avec lui de tout coeur et que j'ai hâte de la revoir.

Il est venu nous rejoindre en Corée et ça été un plaisir renouvelé de se retrouver à nouveau sur une piste en sa compagnie.

Jean-Luc est en très grande forme. L'an dernier à St-Sauveur, il m'avait battu même s'il ne participait plus aux activités du circuit de la coupe du monde. Tous tes amis sur le circuit te disent prompt rétablissement.

Vous pouvez visionner ma dernière descente sur www.skidebosses.com et je vous invite à visiter mon site personnel au www.parousseau.com

À la prochaine,

Pierre-Alexandre

*propos recueillis par RDS.ca