La première manche du slalom géant disputée dimanche dernier dans le cadre de la Coupe du monde de Val-d'Isère aura vraisemblablement été la dernière course de la saison pour le skieur québécois Jean-Philippe Roy. Victime d'une chute, il s'est déchiré le ligament croisé antérieur du genou droit comme l'a confirmé une série d'examens effectués à son retour au pays.

« Mon genou ne me fait pas si mal et il n'a pas vraiment enflé. Le médecin m'a dit ce matin que c'était une déchirure la plus clean qu'il ait vue depuis longtemps. Il n'y a pas d'autres dommages autour du genou », a commenté le Québécois à Sportcom, plus que conscient des risques du métier. « Je suis quand même chanceux, a-t-il dit. En 2005, mon genou gauche était pas mal plus magané! »

L'athlète originaire de Sainte-Flavie se fera opérer jeudi avant d'entreprendre une période de réadaptation qui le mènera jusqu'au printemps prochain. S'il envisage un retour sur ses skis, Jean-Philippe Roy doit abandonner l'idée de participer aux Jeux olympiques de Vancouver. « Comme mon genou n'était pas trop mal en point, j'avais la possibilité d'avoir une opération plus draconienne qui aurait pu entraîner un retour sur piste plus rapide, mais je ne pense pas que ça vaille la peine. »

Le résidant de Gatineau aurait voulu être au sommet de sa forme aux JO et ne pas faire les choses à moitié. « C'est déjà difficile d'être compétitif avec deux bons genoux, a-t-il ajouté en riant. C'est quelque chose de participer aux Jeux à la maison, mais j'ai déjà des expériences olympiques à Turin et à Salt Lake City. À Vancouver, j'aurais voulu avoir une chance de gagner ou de faire un podium. Je mets donc une croix là-dessus en espérant pouvoir connaître une bonne saison l'année prochaine », a précisé celui qui aura dorénavant dans la mire les Championnats du monde de 2011.

Heureux sur ses skis et satisfait de ses récents résultats, Jean-Philippe Roy est encouragé à revenir en force pour la saison 2010-2011. « Ça allait vraiment bien, j'allais vite et j'avais un bon ski, alors ça donne le goût de revenir l'an prochain. Ça donne envie de continuer et d'essayer encore. Si ça n'avait pas été le cas, ça aurait été plus dur de recommencer. »

Le Québécois de 30 ans entrevoit tout de même les prochains mois d'un bon œil, lui qui deviendra papa pour une deuxième fois en mars prochain. « Je vais donc pouvoir être là jusqu'à l'accouchement cette fois-ci, raconte celui qui avait dû suivre la naissance de Jake à distance il y a deux ans. Je vais prendre les points positifs au lieu de me concentrer sur les points négatifs », a conclu le skieur de 30 ans.