Vendredi dernier, au Japon, j'ai signé mon meilleur résultat de la saison avec une 5e place. Il s'agit seulement de mon deuxième top 10 de la saison.

Je dois dire que j'ai eu plus de difficulté que je le pensais à introduire mes nouveaux sauts. J'ai passé beaucoup de temps à l'entraînement à maîtriser mes sauts, négligeant parfois mon ski. Lorsqu'on se prépare pour une épreuve de la Coupe du monde, on doit avoir du temps pour pratiquer les sauts, le ski et les aspects plus techniques, temps que je n'avais pas depuis le début de la saison, puisque je devais mettre plus de temps sur mes sauts.

Il m'est aussi arrivé de rater un saut que je réussissais depuis cinq ans, car j'avais cessé de l'effectuer sur une base régulière. Ça fait presqu'un an que je ne fais que des spins et des back full.

C'est ce qui explique mes mauvais résultats. Par contre, je skie super bien et je demeure rapide. Une fois que mes sauts seront bien en contrôle, je devrais être à mon maximum. Disons que ça s'en vient.

Niveau de compétition plus élevé

Malgré mes mauvais résultats, je garde le moral. Pendant les entraînements, je vois à quel niveau je me situe. La grande différence cette année, c'est le niveau de compétition qui est beaucoup plus élevé. Auparavant, je faisais deux ou trois erreurs et je terminais deuxième ou troisième. Cette année, je fais une erreur et je termine 11e.

Mes erreurs ne sont pas plus grandes que celles que je commettais l'an dernier, mais il y a plus de skieurs qui en font moins. La compétition est plus féroce. Aujourd'hui, il n'y a que des petits détails qui font la différence entre les skieurs, chose que l'on voyait moins dans le passé. Il faut quand même admettre que je ne livre pas la marchandise.

La qualité des juges

Dans un sport jugé, on doit aussi s'attendre à quelques mauvaises surprises. Lors de mon dernier camp d'entraînement, j'ai pratiqué un d-spin avec un grab que je voulais utiliser lors de ma première course. J'ai fait ce saut, mais les juges n'ont pas vu mon grab, qui était pourtant bien effectué.

Au niveau des sauts, les juges ne savent pas toujours quoi regarder. Ils regardent surtout l'atterrissage et ils ne donnent pas beaucoup de points pour les d-spins. Il faut donc s'adapter à ce que les juges veulent voir, à ce qu'ils aiment.

Encore deux courses avant les Mondiaux

Il reste deux épreuves avant les Championnats mondiaux qui seront présentés en Finlande du 16 au 20 mars. Demain (vendredi), nous disputerons une épreuve sur la piste où se dérouleront les Jeux de Turin l'an prochain.

Malheureusement, ça fait quatre jours que je suis au lit en raison de la grippe. Il est même possible que je ne puisse pas prendre part à l'épreuve.

Aujourd'hui, j'ai chaussé les skis pour la première fois, mais j'ai pu faire bien peu de choses. Pour ce qui est de la piste, elle est bien faite. Elle est très rapide et on va pouvoir sauter très haut. C'est une très belle piste pour moi.

Même si je n'ai pas effectué d'entraînements cette semaine, je vais peut-être participer à l'épreuve de vendredi si je me sens mieux.

Je suis là pour gagner

Mon objectif d'ici la fin de la saison demeure de remporter les épreuves auxquelles je prends part, même si je sais que ça sera difficile cette semaine en raison de ma grippe. Toutefois, si l'on regarde mes points obtenus la semaine dernière, je n'étais qu'à un peu plus d'un point du gagnant. Je sais donc que ce n'est qu'une question de journée avant que je puisse gagner une course.

En terminant, je vous invite à consulter mon site à l'adresse suivante: au www.parousseau.com

*Propos recueillis par RDS.ca