Russe Legkov, premier sportif déchu dans le scandale de dopage d'État en Russie
Ski de fond mercredi, 1 nov. 2017. 12:34 vendredi, 13 déc. 2024. 04:02Le fondeur russe Alexander Legkov, champion olympique du 50 km à Sotchi 2014, a été privé de son titre, a annoncé le Comité international olympique (CIO) mercredi, sur la base des « premières conclusions des auditions de la Commission Oswald » destinée à enquêter sur les sportifs impliqués dans le scandale de dopage d'État en Russie.
Legkov, également 2e du relais 4 x 10 km avec la Russie, est privé de tous ses résultats et interdit de participer aux prochaines éditions des Jeux olympiques d'hiver tout comme l'autre fondeur Evgeniy Belov, second Russe dont la sanction a été annoncée mercredi.
Le relais russe perd lui aussi sa médaille d'argent.
En décembre 2016, la Fédération internationale de ski (FIS) avait suspendu Legkov et cinq autres skieurs russes dont le nom était cité dans le rapport McLaren, enquête diligentée par l'agence mondiale antidopage, ayant révélé un système de dopage d'Etat, notamment lors des JO de Sotchi.
En mai dernier, le Tribunal arbitral du sport avait confirmé cette sanction jusqu'au 31 octobre 2017.
Le CIO, qui a mis sur pied une commission présidée par le Suisse Denis Oswald pour faire la lumière sur la réalité du dopage des sportifs dont le nom était cité dans le rapport McLaren, a annoncé dans un communiqué que « d'autres décisions découlant de ces premières auditions seront communiquées dans les prochains jours ».
Si le CIO devait réattribuer les médailles, la France prendrait la 2e place du relais 4 x 10 km et la Norvège monterait sur la troisième marche du podium toujours dominé par la Suède.
Legkov et Belov sont les premiers sportifs destitués de leurs titre et résultats dans le cadre du scandale de dopage en Russie.
En juillet 2016, quelques jours après la publication du rapport McLaren, certaines fédérations, notamment la natation ou l'aviron, avaient refusé l'accréditation olympique à des Russes, imitant ainsi la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui avait prononcé une exclusion générale quelques mois plus tôt, lors des premières révélations sur l'existence d'un dopage d'État dans le pays.