Les débuts de Calvé et Anderson
Planche à neige jeudi, 12 déc. 2013. 13:50 vendredi, 13 déc. 2024. 17:56
Après les spécialistes des épreuves style libre en août et ceux du snowboard cross la fin de semaine dernière, c’est au tour des adeptes de courses en parallèle de faire leur entrée en Coupe du monde de surf des neiges vendredi et samedi, en Italie.
Les Québécois Caroline Calvé, Ariane Lavigne, Jasey-Jay Anderson, Sébastien Beaulieu et Indrik Trahan seront de la partie à Carezza, le premier jour pour le slalom géant et le second en slalom.
Troisième au classement des épreuves alpines en 2012-2013, après être notamment montée trois fois sur le podium, Calvé entend bien poursuivre sur sa lancée. « Ça m’a pris du temps à arriver où je suis. Mais saison après saison, je me suis améliorée. J’espère poursuivre sur cette voie. »
Depuis sa 20e place aux Jeux de Vancouver, une déception pour elle, la Montréalaise a en effet progressé de belle façon, elle qui s’était classée 17e et 12e au terme des saisons post-olympiques suivantes.
« J’ai beaucoup évolué en tant qu’athlète dans le dernier quatre ans », mentionne celle qui s’est attardé beaucoup à sa préparation mentale, entre autres. « Je me laisse aller à mon plein potentiel. Avant, j’avais parfois des trucs négatifs dans la tête. »
Calvé n’a pas pour autant négligé sa préparation physique. « Depuis Vancouver, je suis vraiment devenue une athlète », admet la surfeuse, par ailleurs contente que ses succès lui permettent de ne pas s’en faire quant à sa qualification pour les Jeux.
Les efforts de la résidante de Lachine lui permettent de répondre au critère de priorité 2 du processus de sélection olympique établi par Canada Snowboard, soit d’être médaillée aux Championnats du monde ou en Coupe du monde.
Scénario semblable pour Ariane Lavigne
Ariane Lavigne a également atteint le même seuil de performance quand elle a terminé troisième à la Coupe du monde de Sotchi, en février dernier, ce qui devrait lui procurer un laissez-passer olympique.
« Je ne me sens pas en position vulnérable », confirme l’athlète de Lac-Supérieur au sujet de sa sélection, elle qui affiche par ailleurs une belle confiance grâce à cette prestation, sa meilleure en carrière.
En accédant au duel pour la médaille de bronze en Russie, Lavigne a pris une petite longueur d’avance sur plusieurs rivales, ayant eu la chance de surfer un maximum de descentes sur le parcours des Jeux.
En plus, le tracé lui convient bien selon elle. « C’est une piste très longue, une épreuve d’une minute, alors que d’habitude, c’est plus 30 ou 45 secondes en Coupe du monde. C’est à mon avantage je pense parce que j’ai quand même une bonne endurance. »
Aussi cinquième de la dernière Coupe du monde en 2012-2013, Lavigne a des fourmis dans les jambes. « On dirait que ç’a fini trop tôt l’année passée. » Des centaines d’heures d’entraînement plus tard, elle renoue donc avec la compétition avec grand plaisir. « Je suis plus que prête. »
« J’ai hâte à chaque course de Coupe du monde, d’autant plus que nous n’en avons que six cette année. Chacune sera très importante, car il y aura quand même deux globes de cristal. »
Les deux Québécoises déplorent cette courte saison, résultat notamment de l’annulation de l’étape prévue à La Molina, en Espagne, début mars. « Ce n’est pas tout le monde qui se qualifie pour les Jeux et quand ta saison se finit début février, c’est assez plate. Il n’y a même pas de finale », se désole Calvé.
Deux Canadiens en selle
Chez les hommes, l’Ontarien Matthew Morison (priorité 2) et Jasey-Jay Anderson (priorité 3) sont les seuls à avoir répondu à un des trois critères de performance du processus de sélection olympique canadien.
Médaillé d’argent du slalom géant d’Arosa en Suisse, en mars, Morison est présélectionné pour Sotchi, tout comme Anderson, au moins trois fois parmi les 16 premiers en 2012-2013.
Le champion olympique en titre du slalom géant aura ainsi l’occasion de participer à ses cinquièmes Jeux.
Le résidant de Lac-Supérieur s’est lancé le défi de se qualifier également en snowboard cross, mais il aura fort à faire à la lumière de sa 60e place à la Coupe du monde de Montafon, en Autriche, samedi dernier.
Quant à Beaulieu et Trahan, leurs chances d’obtenir un billet pour la Russie sont plus que minces, mais peu importe, le Sherbrookois et le Trifluvien seront à Carezza cette fin de semaine, maintenant en vie leurs espoirs olympiques.
Si assurément plusieurs athlètes du pays concourront près de la station balnéaire en février, familles et amis de ceux-ci se feront plus rares qu’à Vancouver.
« J’ai demandé à tout le monde de ne pas venir, pas parce que je ne les aime pas, mais parce que c’est compliqué d’y aller et que ça coûte extrêmement cher. Ce n’est vraiment pas le trip que nous avons vécu à Vancouver », expose Calvé.
« Mes parents et amis auraient aimé venir, mais nous avons regardé les prix et comme le centre de ski ne sera pas ouvert. Ça ne valait pas vraiment la peine que chaque personne dépense plus de 5000 $ », précise Lavigne.
Tout n’est pas perdu cependant, puisque les surfeurs canadiens accueilleront leurs proches en Italie, dans les Dolomites, pendant un camp d’entraînement de deux semaines avant les Jeux.
« La première semaine, nos parents vont venir. Ils vont pouvoir assister à nos entraînements, nous allons souper ensemble tous les soirs, il va y avoir une atmosphère un peu plus relax. C’est bien mieux! », avance Calvé.
« Ça fait quelques fois que nous allons à cet endroit en Italie et c’est magnifique! C’est vraiment comme un petit joyau. Ce n’est pas très touristique, mais c’est exceptionnel! », confirme Lavigne.