Les vacances au plus vite
Ski dimanche, 18 mars 2007. 15:11 jeudi, 12 déc. 2024. 19:51
Je viens de compléter une saison sur le circuit de la Coupe du monde qui a été pour le moins bizarre en raison des caprices de la météo. Je suis déçue ne pas être parvenue à atteindre mon objectif fixé au départ. J'aurai aimé mettre un terme à ma campagne avec un bon résultat mais je n'ai pu faire mieux qu'une 21e place à Lenzerheide en Suisse dimanche.
Je n'ai pas bien skié lors de la première manche à Lenzerheide. Le départ était à dix heures et la piste était glacée. Comme j'ai mal au genou gauche par le temps qui court, tous les virages étaient douloureux, ce que faisait que j'étais hésitante lors de la première descente.
Lors de la deuxième manche, les conditions s'étaient améliorées et le soleil était au rendez-vous. Sur une neige plus molle, je me sentais mieux et j'avais moins mal au genou. J'ai donc amorcé cette seconde descente en force mais j'ai commis une erreur, ce qui m'a ralenti sur le plat. Dans le fond, c'est une journée à oublier. Ça couronne simplement une saison qui a été difficile.
Depuis 1999, je suis ennuyée par de la douleur au genou gauche et je ne suis jamais revenue à 100 pour cent. Le ski est très exigeant pour ce genou et comme je suis fatiguée, ça n'aide pas. Je vais consulter les médecins de l'équipe nationale cette semaine à Whistler lors des championnats canadiens.
La saison, comme je disais plus haut, a été bizarre. La météo a joué de vilains tours. Il y a notamment eu un écart d'un mois entre deux courses dans ma spécialité, le géant. Ce n'est pas l'idéal pour trouver son rythme. Ce n'est pas une excuse mais ça n'a pas aidé.
Quand je connaissais une bonne première manche, je devenais impatiente. Je pense que j'étais trop excitée de faire la deuxième descente. C'était comme si je voulais trop en faire au lieu de skier de façon intelligente comme je l'avais fait lors de la manche précédente. Je dois travailler là-dessus car j'étais trop agressive, ce qui provoquait des erreurs.
Au niveau technique, certaines pistes nuisaient à ma confiance parce qu'elles étaient trop à piques et glacées. Il faut savoir que nous n'avons pas souvent la chance de s'entraîner sur ce type de piste. Cet été, à l'entraînement, l'aspect technique prendra une grande place.
L'an prochain, je vais essayer de me concentrer sur ma spécialité avant tout. Il est arrivé cette année de devoir accompagner les membres de l'équipe et m'entraîner dans les autres disciplines parce qu'aucune descente de géant n'était prévue. Ce n'était pas l'idéal et ça nuisait à ma concentration. Je veux maintenant trouver le moyen de m'entraîner dans ma spécialité même lors des semaines où il n'y pas de géant de prévu. Par la suite, je retournerai faire du super-G et de la descente.
Je dois retrouver ma confiance et mes bons feelings. Je dois avouer qu'il y a peu de courses cette année où j'étais en parfaite confiance et je veux y remédier.
Me contenter de la 16e place en géant alors que mon objectif en début était de me retrouver dans le top trois est décevant. Je venais de connaître deux bonnes saisons et j'avais tout pour être confiante. J'ai compris après trois courses que je devais cesser de rêver à un top trois.
Mais, il n'y a pas eu que des éléments négatifs. Il y a eu des bons moments mais il n'y en a pas eu assez. Je pense notamment à ma quatrième place à Cortina. Même sans médaille, j'étais contente parce que j'avais performé hors de ma zone de confort dans des conditions climatiques difficiles. Puis, deux fois j'ai eu le dossard numéro un, ça été un feeling incroyable.
Direction Whistler
Les championnats canadiens ont lieu cette semaine à Whistler. Je devrais participer seulement au géant et au super-G tout dépendant de l'état de mon genou. Ça dépendra aussi de la météo. Il me reste une ou deux courses avant les vacances et j'en suis bien heureuse!
Les vacances seront par contre très courtes. Je vais profiter d'une petite semaine à la maison avant de participer à un camp d'entraînement. Nous devons changer d'équipement pour l'an prochain. On en profitera alors pour s'habituer aux nouveaux skis et aux nouvelles bottes.
Le nouvel équipement a pour objectif de rendre les courses plus sécuritaires. Le Fédération internationale pense que ça aidera à diminuer les blessures, aux genoux notamment. Ça va définitivement changer notre approche de la course.
La période estivale sera très chargée parce que nous aurons autant de semaines de conditionnement que d'entraînement en piste. J'ai peur que les entraîneurs coupent sur les périodes de repos, ce qui me décourage un peu actuellement parce que je suis fatiguée. Je n'ai passé que cinq jours à la maison depuis le 6 novembre. Je vais toutefois aborder l'entraînement une semaine à la fois et essayer de profiter au maximum de mes trois semaines de congé en avril.
J'ai hâte de retrouver mon sofa devant un beau feu de foyer à la maison.
À bientôt.
*propos recueillis par RDS.ca
Je n'ai pas bien skié lors de la première manche à Lenzerheide. Le départ était à dix heures et la piste était glacée. Comme j'ai mal au genou gauche par le temps qui court, tous les virages étaient douloureux, ce que faisait que j'étais hésitante lors de la première descente.
Lors de la deuxième manche, les conditions s'étaient améliorées et le soleil était au rendez-vous. Sur une neige plus molle, je me sentais mieux et j'avais moins mal au genou. J'ai donc amorcé cette seconde descente en force mais j'ai commis une erreur, ce qui m'a ralenti sur le plat. Dans le fond, c'est une journée à oublier. Ça couronne simplement une saison qui a été difficile.
Depuis 1999, je suis ennuyée par de la douleur au genou gauche et je ne suis jamais revenue à 100 pour cent. Le ski est très exigeant pour ce genou et comme je suis fatiguée, ça n'aide pas. Je vais consulter les médecins de l'équipe nationale cette semaine à Whistler lors des championnats canadiens.
La saison, comme je disais plus haut, a été bizarre. La météo a joué de vilains tours. Il y a notamment eu un écart d'un mois entre deux courses dans ma spécialité, le géant. Ce n'est pas l'idéal pour trouver son rythme. Ce n'est pas une excuse mais ça n'a pas aidé.
Quand je connaissais une bonne première manche, je devenais impatiente. Je pense que j'étais trop excitée de faire la deuxième descente. C'était comme si je voulais trop en faire au lieu de skier de façon intelligente comme je l'avais fait lors de la manche précédente. Je dois travailler là-dessus car j'étais trop agressive, ce qui provoquait des erreurs.
Au niveau technique, certaines pistes nuisaient à ma confiance parce qu'elles étaient trop à piques et glacées. Il faut savoir que nous n'avons pas souvent la chance de s'entraîner sur ce type de piste. Cet été, à l'entraînement, l'aspect technique prendra une grande place.
L'an prochain, je vais essayer de me concentrer sur ma spécialité avant tout. Il est arrivé cette année de devoir accompagner les membres de l'équipe et m'entraîner dans les autres disciplines parce qu'aucune descente de géant n'était prévue. Ce n'était pas l'idéal et ça nuisait à ma concentration. Je veux maintenant trouver le moyen de m'entraîner dans ma spécialité même lors des semaines où il n'y pas de géant de prévu. Par la suite, je retournerai faire du super-G et de la descente.
Je dois retrouver ma confiance et mes bons feelings. Je dois avouer qu'il y a peu de courses cette année où j'étais en parfaite confiance et je veux y remédier.
Me contenter de la 16e place en géant alors que mon objectif en début était de me retrouver dans le top trois est décevant. Je venais de connaître deux bonnes saisons et j'avais tout pour être confiante. J'ai compris après trois courses que je devais cesser de rêver à un top trois.
Mais, il n'y a pas eu que des éléments négatifs. Il y a eu des bons moments mais il n'y en a pas eu assez. Je pense notamment à ma quatrième place à Cortina. Même sans médaille, j'étais contente parce que j'avais performé hors de ma zone de confort dans des conditions climatiques difficiles. Puis, deux fois j'ai eu le dossard numéro un, ça été un feeling incroyable.
Direction Whistler
Les championnats canadiens ont lieu cette semaine à Whistler. Je devrais participer seulement au géant et au super-G tout dépendant de l'état de mon genou. Ça dépendra aussi de la météo. Il me reste une ou deux courses avant les vacances et j'en suis bien heureuse!
Les vacances seront par contre très courtes. Je vais profiter d'une petite semaine à la maison avant de participer à un camp d'entraînement. Nous devons changer d'équipement pour l'an prochain. On en profitera alors pour s'habituer aux nouveaux skis et aux nouvelles bottes.
Le nouvel équipement a pour objectif de rendre les courses plus sécuritaires. Le Fédération internationale pense que ça aidera à diminuer les blessures, aux genoux notamment. Ça va définitivement changer notre approche de la course.
La période estivale sera très chargée parce que nous aurons autant de semaines de conditionnement que d'entraînement en piste. J'ai peur que les entraîneurs coupent sur les périodes de repos, ce qui me décourage un peu actuellement parce que je suis fatiguée. Je n'ai passé que cinq jours à la maison depuis le 6 novembre. Je vais toutefois aborder l'entraînement une semaine à la fois et essayer de profiter au maximum de mes trois semaines de congé en avril.
J'ai hâte de retrouver mon sofa devant un beau feu de foyer à la maison.
À bientôt.
*propos recueillis par RDS.ca