Ma constance vaut de l'or
Ski dimanche, 20 févr. 2005. 15:34 vendredi, 13 déc. 2024. 05:24
Ma septième position au slalom géant de Are en Suède me réjouit. Cette bonne place au classement est le reflet de ma saison dans cette épreuve. À cinq reprises, j'ai terminé dans les dix premières et j'occupe actuellement le sixième rang au classement général, ce qui représente ma meilleure performance en carrière. Cette constance vaut de l'or.
Ça fait plusieurs années que je travaille à être constante dans cette discipline et ça débloque cette année. J'en suis très heureuse. Dans ma chronique cette semaine, je disais que mon objectif de fin de saison était de terminer parmi les dix premières. Maintenant, j'ai une chance de finir parmi les sept meilleures en slalom géant, ce qui est encore mieux. Mon objectif est désormais atteint.
J'espérais faire quelques podiums cette saison et j'en ai réussi un. Je ne pensais toutefois pas être en mesure d'offrir une telle régularité en slalom géant. En fait, depuis l'épreuve de St-Moritz en décembre, je termine toujours dans le top dix. Autre avantage, si je termine dans le top dix à la fin de la campagne, j'aurai droit à une voiture gratuite pour une année.
J'aurais aimé que l'écart avec la gagnante Maria Jose Rienda soit plus mince. Lors de la deuxième manche, j'avais une avance de quatre dixièmes de seconde à l'intervalle mais j'ai commis une petite erreur qui m'a fait perdre de la vitesse. Je filais vers une excellente performance mais cette erreur a tout gâché. Heureusement, le tout s'est quand même bien terminé et je suis contente de cette septième place en plus d'avoir amélioré mon rang mondial d'une place.
Ça faisait environ 25 secondes que j'étais en piste lorsque j'ai commis cette petite erreur coûteuse. Je suis arrivée trop directement dans une courbe et j'ai touché un trou, ce qui a entraîné un débalancement. J'ai été secouée sur la séquence, ce qui a fait qu'au lieu de quitter le virage en accélérant, j'ai quitté en position assise.
Cet incident m'a toutefois fouetté et j'ai attaqué le reste du parcours en force. Je skie en courant le maximum de risque et parfois c'est trop, comme dans le cas de ce virage. Je me dis que ça aurait pu être pire.
Super G à oublier
J'ai hâte de terminer mes épreuves en super G car j'ai l'impression de m'enliser de course en course. Samedi, j'ai terminé au 25e rang. Je ne suis vraiment pas à l'endroit où j'aimerais être dans cette discipline. En janvier à Cortina, je croyais avoir vu la lumière au bout du tunnel avec des bons résultats dans mes intervalles mais en bout de ligne, je commettais des erreurs qui faisaient que le résultat final n'était pas à mon goût.
À l'entraînement les choses vont mieux. Je ressens à nouveau de bonnes sensations mais c'est encore trop fragile. Je n'arrive toutefois pas à reproduire en courses ce que je fais à l'entraînement. Disons que c'est mieux qu'en début de saison mais ce n'est pas encore assez régulier.
Puis, mentalement, je dois me battre avec moi-même car il y a toujours des doutes dans mon esprit. Ce n'est pas comme en géant où je skie l'esprit en paix et où il me suffit d'attaquer le parcours alors qu'en super G, j'ai des hésitations.
Avant de prendre le départ d'une épreuve, je ne pense jamais au résultat. J'essaie de me concentrer sur ce que je dois faire quand je fais mon slalom géant alors qu'en super G, j'ai de la difficulté à y parvenir.
En géant, je skie de façon inspirée et tout est facile. Plus ça va vite, plus j'aime ça et ma position sur mes skis prouve que je suis agressive. Alors qu'en super G, mes épaules sont plus droites et je skie davantage sur les talons. J'éprouve ainsi plus de difficulté à retrouver ma vitesse qui doit me pousser à fond. C'est donc une question d'attitude qui fait la différence.
Mes ennuis sont avant tout psychologiques plutôt que physiques. J'en parle d'ailleurs régulièrement avec notre psychologue sportif car c'est important pour moi d'exceller dans mes deux disciplines de prédilection. Pour l'instant, il n'y a que la moitié de ma personne de satisfaite.
*propos recueillis par RDS.ca
Ça fait plusieurs années que je travaille à être constante dans cette discipline et ça débloque cette année. J'en suis très heureuse. Dans ma chronique cette semaine, je disais que mon objectif de fin de saison était de terminer parmi les dix premières. Maintenant, j'ai une chance de finir parmi les sept meilleures en slalom géant, ce qui est encore mieux. Mon objectif est désormais atteint.
J'espérais faire quelques podiums cette saison et j'en ai réussi un. Je ne pensais toutefois pas être en mesure d'offrir une telle régularité en slalom géant. En fait, depuis l'épreuve de St-Moritz en décembre, je termine toujours dans le top dix. Autre avantage, si je termine dans le top dix à la fin de la campagne, j'aurai droit à une voiture gratuite pour une année.
J'aurais aimé que l'écart avec la gagnante Maria Jose Rienda soit plus mince. Lors de la deuxième manche, j'avais une avance de quatre dixièmes de seconde à l'intervalle mais j'ai commis une petite erreur qui m'a fait perdre de la vitesse. Je filais vers une excellente performance mais cette erreur a tout gâché. Heureusement, le tout s'est quand même bien terminé et je suis contente de cette septième place en plus d'avoir amélioré mon rang mondial d'une place.
Ça faisait environ 25 secondes que j'étais en piste lorsque j'ai commis cette petite erreur coûteuse. Je suis arrivée trop directement dans une courbe et j'ai touché un trou, ce qui a entraîné un débalancement. J'ai été secouée sur la séquence, ce qui a fait qu'au lieu de quitter le virage en accélérant, j'ai quitté en position assise.
Cet incident m'a toutefois fouetté et j'ai attaqué le reste du parcours en force. Je skie en courant le maximum de risque et parfois c'est trop, comme dans le cas de ce virage. Je me dis que ça aurait pu être pire.
Super G à oublier
J'ai hâte de terminer mes épreuves en super G car j'ai l'impression de m'enliser de course en course. Samedi, j'ai terminé au 25e rang. Je ne suis vraiment pas à l'endroit où j'aimerais être dans cette discipline. En janvier à Cortina, je croyais avoir vu la lumière au bout du tunnel avec des bons résultats dans mes intervalles mais en bout de ligne, je commettais des erreurs qui faisaient que le résultat final n'était pas à mon goût.
À l'entraînement les choses vont mieux. Je ressens à nouveau de bonnes sensations mais c'est encore trop fragile. Je n'arrive toutefois pas à reproduire en courses ce que je fais à l'entraînement. Disons que c'est mieux qu'en début de saison mais ce n'est pas encore assez régulier.
Puis, mentalement, je dois me battre avec moi-même car il y a toujours des doutes dans mon esprit. Ce n'est pas comme en géant où je skie l'esprit en paix et où il me suffit d'attaquer le parcours alors qu'en super G, j'ai des hésitations.
Avant de prendre le départ d'une épreuve, je ne pense jamais au résultat. J'essaie de me concentrer sur ce que je dois faire quand je fais mon slalom géant alors qu'en super G, j'ai de la difficulté à y parvenir.
En géant, je skie de façon inspirée et tout est facile. Plus ça va vite, plus j'aime ça et ma position sur mes skis prouve que je suis agressive. Alors qu'en super G, mes épaules sont plus droites et je skie davantage sur les talons. J'éprouve ainsi plus de difficulté à retrouver ma vitesse qui doit me pousser à fond. C'est donc une question d'attitude qui fait la différence.
Mes ennuis sont avant tout psychologiques plutôt que physiques. J'en parle d'ailleurs régulièrement avec notre psychologue sportif car c'est important pour moi d'exceller dans mes deux disciplines de prédilection. Pour l'instant, il n'y a que la moitié de ma personne de satisfaite.
*propos recueillis par RDS.ca