Maltais prend les bouchées doubles
Snowboard mardi, 3 déc. 2013. 17:16 vendredi, 13 déc. 2024. 10:03
Des athlètes connaîtront ou renoueront avec la gloire olympique en février et Dominique Maltais, qui se lancera vendredi à la défense de son titre de championne de la Coupe du monde de snowboard cross, fait absolument tout en son pouvoir pour être une de ceux-ci.
« Tout ce que j’ai touché, tout ce que j’ai mangé, tout ce que j’ai fait cet été, c’était pour le snowboard, pour devenir une meilleure athlète », avoue l’insatiable surfeuse, qui a rappelons-le remporté les trois derniers globes de cristal de la spécialité.
Médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Turin, sa déconfiture des Jeux de Vancouver, où elle a raté sa qualification pour les rondes éliminatoires, semble maintenant loin derrière.
Dominique a en effet été époustouflante ces trois dernières saisons. En plus de terminer troisième aux mondiaux de 2011, puis deuxième à ceux de 2013, elle est montée 14 fois sur le podium en 21 épreuves de Coupe du monde, raflant la médaille d’or 8 fois, sans oublier son triomphe aux X Games de 2012.
Pour en arriver à de tels résultats, elle s’est astreinte à un entraînement des plus intensifs et si les années précédentes avaient été marqués de « beaucoup d’essais et d’erreurs », les derniers mois n’ont laissé aucune place à l’improvisation. « Cette année, nous savions vraiment où nous nous en allions et je dirais que ç’a porté fruit. Sur la neige, je vois encore des améliorations. »
Connaître ses besoins
Sa recette à l’entraînement ayant fait ses preuves, les changements à celle-ci ont été plutôt minimes. « Je me connais comme athlète et je suis capable de parler avec mes entraîneurs, précise Dominique. Ça fait quasiment deux ans que nous travaillons ensemble, nous savons ce dont j’ai besoin, nous connaissons mes forces et mes faiblesses. »
« J’ai encore travaillé beaucoup mes départs avec Charles (Castonguay) et Kenny (Spracklin). Nous avons vraiment travaillé ma flexibilité, ma force physique également. »
Après s’être entraînée sur la neige du Chili en septembre et de l’Argentine en octobre, la surfeuse de Petite-Rivière-Saint-François est en Autriche depuis environ deux semaines et elle a extrêmement hâte d’en découdre sur un vrai parcours.
« Ça commence à être le temps de tomber dans le concret », confirme vice-championne mondiale, qui lancera sa saison à Montafon, vendredi. « J’ai hâte de voir où je me situe par rapport aux autres filles. »
Selon Dominique, sa compatriote Maëlle Ricker, championne olympique et du monde en titre, la Française Nelly Moenne Loccoz, la jeune Italienne Michela Moioli, la Tchèque Eva Samkova ainsi que la Bulgare Alexandra Jekova seront ses principales adversaires en 2013-2014.
Lindsey Jacobellis de retour, peu importe...
Il sera aussi intéressant de surveiller le retour de l’Américaine Lindsey Jacobellis, opérée deux fois depuis deux ans après s’être déchiré le ligament croisé antérieur de son genou gauche.
La médaillée d’argent des Jeux de Turin et championne mondiale en 2011 l’avait emporté à sa dernière sortie, à la Coupe du monde de Veysonnaz, en Suisse, en janvier 2012.
Grande rivale de la Québécoise avant de se blesser, Jacobellis aura fort à faire selon elle pour retrouver toute sa superbe. « Les deux dernières années, j’ai fait bien du chemin. La discipline a changé, le calibre a augmenté d’un cran. Le doute est pas mal plus dans son esprit que dans le mien. »
« Ça reste une compétitrice comme une autre. »
De nouveau les X Games
Outre cinq épreuves de Coupe du monde, les X Games seront également à l’horaire de Dominique avant les Olympiques. « Le parcours va peut-être ressembler à ce que nous nous attendons de voir à Sotchi », espère la principale intéressée, heureuse de voir le snowboard cross revenir au programme du populaire rendez-vous de sports extrêmes après une année d’absence.
Et quels sont ses objectifs cette saison? « Quand je prends part à une course, c’est pour arriver première, rappelle-t-elle. Quand tu as de bons résultats, ça t’apporte une confiance pour les autres compétitions. »
En cette saison olympique, l’opposition sera encore plus forte. Prévoit-elle obtenir d’aussi bons résultats? « L’année dernière, c’est ce que mes coachs me disaient, que les filles seraient encore plus préparées et j’ai connu une bonne saison. En plus, je ne suis pas restée assise sur mes lauriers. »
Le parcours de Sotchi pourrait réserver des surprises, notamment en raison des conditions climatiques. Il en faudra toutefois plus pour ébranler Dominique. « Personnellement, je vais quand même surfer même si je ne vois pas deux pieds en avant. Ça fait partie du challenge. »
« C’est ce qui fait de toi une meilleure athlète », avance celle qui avait joué de malchance et avait fini 13e de l’épreuve olympique préparatoire en février dernier. « Tu ne peux pas toujours surfer dans des conditions parfaites. »
Définitivement, la surfeuse de 33 ans ne refusera aucun défi cette saison.