P.A. Rousseau champion canadien
Ski vendredi, 21 mars 2008. 18:07 samedi, 14 déc. 2024. 07:57
STE-ADÈLE - Même si le printemps est officiellement arrivé, c'est face à un vent glacial que les meilleurs bosseurs au pays se sont donné rendez-vous, vendredi, au Mont Gabriel, dans le cadre des Championnats canadiens de ski acrobatique.
Dans une finale masculine digne d'une Coupe du monde tant le calibre des descentes était élevé, les skieurs québécois ont monopolisé les quatre premières places. Pierre-Alexandre Rousseau, de Drummondville, a remporté le sixième titre national de sa carrière en récoltant 27,12 points pour devancer Alex Bilodeau (26,64 points), de Rosemère et Vincent Marquis (26,13 points), de Québec. Renaud Jacques-Dagenais (25,47 points), de Prévost, a quant à lui terminé quatrième.
Chez les femmes, la Britanno-Colombienne et championne du monde en titre, Kristi Richards (27,48 points), a devancé la Montréalaise Chloé Dufour-Lapointe (24,54 points) et l'Ontarienne Jackie Brown (23,41 points).
Bilodeau place la barre haute
Les spectateurs présents au bas de la piste Tamarack ont eu droit à un affrontement des plus relevés entre Rousseau, Bilodeau et Marquis. Premier des trois à s'élancer en finale, Bilodeau a été spectaculaire en réussissant ses deux sauts les plus difficiles, soit un périlleux double vrille et un désaxé triple vrille. Après avoir franchi l'arrivée, tous savaient qu'il faudrait une performance exceptionnelle pour le déloger du premier rang.
Par la suite, c'était au tour de Vincent Marquis, troisième au classement final de la Coupe du monde, de réaliser une très bonne descente. Toutefois, le degré de difficulté de ses sauts n'aura pas été suffisant pour devancer Bilodeau. Ne restait plus que Rousseau, dernier bosseur dans le portillon de départ.
« Je savais que la seule façon que je pouvais le rejoindre (Bilodeau), c'était d'avoir de la vitesse et de la technique. Toutefois, je ne savais pas si je pouvais le dépasser au pointage », a mentionné le médaillé d'or qui connaissait le résultat de son coéquipier avant le dévaler la pente. « Ce qui est d'extraordinaire avec la compétition qu'Alex et mes autres coéquipiers me donnent, c'est que je n'aurais jamais pris autant de chances. Alex a haussé la barre. J'étais vraiment sur la ligne de réussir ou de perdre et j'ai réussi à la tenir. »
Rousseau termine donc l'année comme il l'avait amorcée, lui qui avait remporté la Coupe du monde de Tignes.
« Ça faisait cinq ans que je n'avais pas gagné le Championnat canadien et ça faisait longtemps que je n'avais pas connu une telle performance au Québec devant les miens. C'est exceptionnel! C'est une descente aussi bonne que celle que j'avais faite lors de ma victoire aux Championnats du monde l'an dernier. »
Amère deuxième place
Même si Rousseau n'a pas volé sa victoire, la médaille d'argent a été visiblement difficile à accepter pour Alex Bilodeau. En faut, il faudrait plutôt parler de son pointage de 26,64 points que de sa deuxième place.
« On dirait que c'est la vitesse qui comptait aujourd'hui. Plusieurs journalistes me demandaient pourquoi je ne faisais pas mes gros sauts cette saison. Je crois qu'on a la réponse aujourd'hui. Je ne sais pas où le sport s'en va. Je vois difficilement ce que j'aurais pu faire de mieux », a-t-il indiqué, un peu secoué. « C'est une question de principe. Pourquoi est-ce que je me casserais la tête à essayer de faire de gros sauts avec un haut degré de difficulté et le danger que cela implique? Est-ce que ça vaut encore la peine d'en faire? »
Déjà en début de saison, l'athlète de Rosemère avait eu un indice que les gros sauts n'avaient pas la cote auprès des juges de la Coupe du monde, mais il a cru que les choses seraient peut-être différentes aux Championnats canadiens.
« À ma première Coupe du monde, à Tignes, j'ai fini troisième et j'ai vu que les juges n'aimaient pas les gros sauts. Il y a quelques années, j'ai amené ces sauts et on les a inscrits dans la charte et ça ne semble pas avoir changé grand-chose. C'est pour cela que j'ai fait des sauts de base durant la saison. »
Chloé Dufour-Lapointe termine sa saison de rêve avec une médaille d'argent
Après avoir été sacrée recrue de l'année en Coupe du monde, Chloé Dufour-Lapointe a mis un terme à sa superbe campagne 2007-2008 en décrochant le titre de vice-championne canadienne. Première à l'issue des qualifications, la jeune skieuse de 16 ans a dû faire face à une situation inhabituelle pour elle : être la dernière compétitrice à prendre le départ.
« J'étais quand même stressée, car c'était la première fois que je partais dernière dans une finale. J'ai bien fait, même s'il y avait un petit stress dans mon ski et celui a paru. Par contre, je suis bien heureuse, car j'ai travaillé fort tout au long de la saison. »
Audrey Robichaud et Nathalie Bazin ont terminé quatrième et cinquième.
« Je ne m'attendais pas connaître une telle année! Les Coupes du monde étaient un gros objectif pour moi et je ne devais qu'en faire cinq. C'est une surprise, mais j'ai un objectif depuis que je suis toute petite et ce n'est pas pour rien que je suis rendue là. Je suis vraiment heureuse de ma saison. »
Les épreuves des sauts seront présentées samedi, tandis que celles des bosses en parallèle seront au programme de la journée de dimanche.
Dans une finale masculine digne d'une Coupe du monde tant le calibre des descentes était élevé, les skieurs québécois ont monopolisé les quatre premières places. Pierre-Alexandre Rousseau, de Drummondville, a remporté le sixième titre national de sa carrière en récoltant 27,12 points pour devancer Alex Bilodeau (26,64 points), de Rosemère et Vincent Marquis (26,13 points), de Québec. Renaud Jacques-Dagenais (25,47 points), de Prévost, a quant à lui terminé quatrième.
Chez les femmes, la Britanno-Colombienne et championne du monde en titre, Kristi Richards (27,48 points), a devancé la Montréalaise Chloé Dufour-Lapointe (24,54 points) et l'Ontarienne Jackie Brown (23,41 points).
Bilodeau place la barre haute
Les spectateurs présents au bas de la piste Tamarack ont eu droit à un affrontement des plus relevés entre Rousseau, Bilodeau et Marquis. Premier des trois à s'élancer en finale, Bilodeau a été spectaculaire en réussissant ses deux sauts les plus difficiles, soit un périlleux double vrille et un désaxé triple vrille. Après avoir franchi l'arrivée, tous savaient qu'il faudrait une performance exceptionnelle pour le déloger du premier rang.
Par la suite, c'était au tour de Vincent Marquis, troisième au classement final de la Coupe du monde, de réaliser une très bonne descente. Toutefois, le degré de difficulté de ses sauts n'aura pas été suffisant pour devancer Bilodeau. Ne restait plus que Rousseau, dernier bosseur dans le portillon de départ.
« Je savais que la seule façon que je pouvais le rejoindre (Bilodeau), c'était d'avoir de la vitesse et de la technique. Toutefois, je ne savais pas si je pouvais le dépasser au pointage », a mentionné le médaillé d'or qui connaissait le résultat de son coéquipier avant le dévaler la pente. « Ce qui est d'extraordinaire avec la compétition qu'Alex et mes autres coéquipiers me donnent, c'est que je n'aurais jamais pris autant de chances. Alex a haussé la barre. J'étais vraiment sur la ligne de réussir ou de perdre et j'ai réussi à la tenir. »
Rousseau termine donc l'année comme il l'avait amorcée, lui qui avait remporté la Coupe du monde de Tignes.
« Ça faisait cinq ans que je n'avais pas gagné le Championnat canadien et ça faisait longtemps que je n'avais pas connu une telle performance au Québec devant les miens. C'est exceptionnel! C'est une descente aussi bonne que celle que j'avais faite lors de ma victoire aux Championnats du monde l'an dernier. »
Amère deuxième place
Même si Rousseau n'a pas volé sa victoire, la médaille d'argent a été visiblement difficile à accepter pour Alex Bilodeau. En faut, il faudrait plutôt parler de son pointage de 26,64 points que de sa deuxième place.
« On dirait que c'est la vitesse qui comptait aujourd'hui. Plusieurs journalistes me demandaient pourquoi je ne faisais pas mes gros sauts cette saison. Je crois qu'on a la réponse aujourd'hui. Je ne sais pas où le sport s'en va. Je vois difficilement ce que j'aurais pu faire de mieux », a-t-il indiqué, un peu secoué. « C'est une question de principe. Pourquoi est-ce que je me casserais la tête à essayer de faire de gros sauts avec un haut degré de difficulté et le danger que cela implique? Est-ce que ça vaut encore la peine d'en faire? »
Déjà en début de saison, l'athlète de Rosemère avait eu un indice que les gros sauts n'avaient pas la cote auprès des juges de la Coupe du monde, mais il a cru que les choses seraient peut-être différentes aux Championnats canadiens.
« À ma première Coupe du monde, à Tignes, j'ai fini troisième et j'ai vu que les juges n'aimaient pas les gros sauts. Il y a quelques années, j'ai amené ces sauts et on les a inscrits dans la charte et ça ne semble pas avoir changé grand-chose. C'est pour cela que j'ai fait des sauts de base durant la saison. »
Chloé Dufour-Lapointe termine sa saison de rêve avec une médaille d'argent
Après avoir été sacrée recrue de l'année en Coupe du monde, Chloé Dufour-Lapointe a mis un terme à sa superbe campagne 2007-2008 en décrochant le titre de vice-championne canadienne. Première à l'issue des qualifications, la jeune skieuse de 16 ans a dû faire face à une situation inhabituelle pour elle : être la dernière compétitrice à prendre le départ.
« J'étais quand même stressée, car c'était la première fois que je partais dernière dans une finale. J'ai bien fait, même s'il y avait un petit stress dans mon ski et celui a paru. Par contre, je suis bien heureuse, car j'ai travaillé fort tout au long de la saison. »
Audrey Robichaud et Nathalie Bazin ont terminé quatrième et cinquième.
« Je ne m'attendais pas connaître une telle année! Les Coupes du monde étaient un gros objectif pour moi et je ne devais qu'en faire cinq. C'est une surprise, mais j'ai un objectif depuis que je suis toute petite et ce n'est pas pour rien que je suis rendue là. Je suis vraiment heureuse de ma saison. »
Les épreuves des sauts seront présentées samedi, tandis que celles des bosses en parallèle seront au programme de la journée de dimanche.