Procès Cavagnoud: aucune leçon tirée
Ski jeudi, 12 mai 2005. 14:57 jeudi, 12 déc. 2024. 21:42
ANNECY (AFP) - La première journée du procès de l'entraîneur et du starter en charge de l'entraînement au cours duquel la skieuse française Régine Cavagnoud est décédée en 2001 en Autriche a mis en évidence les carences dans la sécurité des entraînements de ski alpin et le fait qu'aucune leçon n'a été tirée de ce drame.
Le 29 octobre 2001, lors d'une séance d'entraînement conjointe avec l'équipe allemande sur le glacier autrichien de Pitzal, Régine Cavagnoud avait demandé à effectuer une descente supplémentaire, non prévue par le programme qui prévoyait une séance de lissage de la neige. Ayant obtenu le feu vert de son entraîneur et du starter, la skieuse, lancée à 80 km/h, avait percuté de plein fouet l'entraîneur allemand Markus Anwander, qui n'avait pas été prévenu du départ de la championne.
Régine Cavagnoud était décédée deux jours plus tard et l'entraîneur avait été grièvement blessé. Il est partie civile dans ce procès, comme les parents de la championne française.
Le directeur de l'équipe de France de ski, Lionel Finance, mis en examen à sa demande pour avoir accès au dossier, a été mis hors de cause, de même que le starter de l'équipe allemande, Tjesimir Peranic, qui a bénéficié d'un non-lieu.
L'entraîneur Xavier Fournier et le starter David Fine restent les seuls poursuivis dans ce dossier pour "homicide et blessures involontaires".
Un expert autrichien, Kurt Hoch, qui a travaillé sur cet accident pour la justice autrichienne, a estimé qu'il "y avait eu défaillance de communications entre les deux équipes et au sein des deux équipes", et notamment que Peranic "n'avait pas été informé par son collègue Fine que Régine Cavagnoud préparait un départ".
Du côté allemand, les cadres de l'équipe ont indiqué que le programme de la journée étant achevé, la séance d'entraînement était finie. Cela permettait à M. Anwander de traverser la piste pour satisfaire un besoin pressant alors que du côté français on estime qu'un entraînement ne s'arrête que lorsque cela est officiellement annoncé et que traverser, sous une bosse comme l'a fait M. Anwander, est une faute de débutant.
Le procès reprend vendredi matin avec le réquisitoire du procureur, puis la parole sera donnée à la défense.
Le 29 octobre 2001, lors d'une séance d'entraînement conjointe avec l'équipe allemande sur le glacier autrichien de Pitzal, Régine Cavagnoud avait demandé à effectuer une descente supplémentaire, non prévue par le programme qui prévoyait une séance de lissage de la neige. Ayant obtenu le feu vert de son entraîneur et du starter, la skieuse, lancée à 80 km/h, avait percuté de plein fouet l'entraîneur allemand Markus Anwander, qui n'avait pas été prévenu du départ de la championne.
Régine Cavagnoud était décédée deux jours plus tard et l'entraîneur avait été grièvement blessé. Il est partie civile dans ce procès, comme les parents de la championne française.
Le directeur de l'équipe de France de ski, Lionel Finance, mis en examen à sa demande pour avoir accès au dossier, a été mis hors de cause, de même que le starter de l'équipe allemande, Tjesimir Peranic, qui a bénéficié d'un non-lieu.
L'entraîneur Xavier Fournier et le starter David Fine restent les seuls poursuivis dans ce dossier pour "homicide et blessures involontaires".
Un expert autrichien, Kurt Hoch, qui a travaillé sur cet accident pour la justice autrichienne, a estimé qu'il "y avait eu défaillance de communications entre les deux équipes et au sein des deux équipes", et notamment que Peranic "n'avait pas été informé par son collègue Fine que Régine Cavagnoud préparait un départ".
Du côté allemand, les cadres de l'équipe ont indiqué que le programme de la journée étant achevé, la séance d'entraînement était finie. Cela permettait à M. Anwander de traverser la piste pour satisfaire un besoin pressant alors que du côté français on estime qu'un entraînement ne s'arrête que lorsque cela est officiellement annoncé et que traverser, sous une bosse comme l'a fait M. Anwander, est une faute de débutant.
Le procès reprend vendredi matin avec le réquisitoire du procureur, puis la parole sera donnée à la défense.