Schladming (Autriche) - On connaissait les Finlandais fondeurs et sauteurs: Andreas Romar est devenu le meilleur descendeur de l'histoire de son pays en se classant 5e de l'épreuve reine des Championnats du monde de ski alpin, samedi à Schladming.

Solide gaillard (1,92 m pour 95 kg) de 23 ans, Romar vient de Vaasa, sur la côte ouest, la région la plus plate du pays, où la colline la plus en vue ne dépasse pas 50 mètres.

Andreas a commencé par les disciplines techniques et notamment le slalom, dans lequel a excellé Kalle Palander, désormais à la retraite, alors que, entre les piquets serrés, Tanja Poutiainen continue à porter haut les couleurs du pays.

Mais qu'est-ce qui pousse Romar à prendre autant de risques? « Accomplir quelques chose qui n'a jamais été fait dans son pays », explique sa manager Elina Kalela.

Fils de professeurs de sport d'université et de lycée, le jeune homme était à la fois content de sa performance, le must de sa carrière -il compte par ailleurs trois places de 7e comme meilleurs résultats en Coupe du monde-, mais un peu déçu d'avoir raté « de peu » (39/100e) le podium.

Il a aussi échoué à 1/100e de l'Autrichien Klaus Kröll, le plus performant d'une « République du ski » en plein désarroi. Le Finlandais, qui avait pris la 17e place du super-G mercredi, participera au super-combiné lundi prochain.

L'équipe finlandaise n'ayant pas d'autre descendeur ou descendeuse, Romar s'entraînait encore en 2011 avec Hans Olsson, seul représentant de la Suède dans les épreuves de vitesse. Mais la blessure du Suédois a poussé Romar à s'intégrer à l'équipe d'Allemagne, très peu fournie en descendeurs.