Après deux échecs en 2010 et 2014, Olivier Rochon s'accroche toujours à son rêve olympique.

Au cours des deux prochaines semaines, le skieur acrobatique aura la chance de se faire une place au sein de l'équipe canadienne, en route vers Pyeongchang.

Huitième à Moscou, samedi dernier, Olivier Rochon a toujours l'occasion de racheter un début de saison ordinaire au mois de décembre, en Chine. Reste maintenant trois coupes du monde pour s'assurer d'un billet vers Pyeongchang. Après une qualification ratée pour Vancouver en 2010, suivie d'une suspension, puis une blessure à un genou qui l'a privé d'une présence à Sotchi quatre ans plus tard, le skieur de 28 ans espère enfin conjurer le mauvais sort.

 « Je suis tout le temps arrivé très très proche d'aller aux Jeux. Malheureusement je n'ai pas réussi à y aller. Cette année, c'est le premier vrai engouement que j'ai par rapport aux Jeux, même si c'est mon troisième essai. Je sens que je suis plus près que jamais », soutient Rochon.

Même en dehors des pistes, ce dernier n'a pas été épargné. Après ses dernières vacances estivales, il a vécu un autre type de mésaventure.

« Je me suis réveillé un jour, puis j'avais un bruit aigu dans l'oreille. Le lendemain, j'étais complètement sourd de l'oreille droite. C'est un peu épeurant. Tu te rends compte que l'ouïe tu le tiens pour acquis jusqu'à tant que tu la perdes. Un peu comme tout ce qu'on a. J'ai eu huit semaines de repos avec des injections de cortisone derrière le tympan. C'est revenu. Je n'ai pas eu de rechute. On a continué là-dessus. Ce n'était pas une blessure, donc j'ai continué de rester en forme durant ces semaines en faisant du cardio », raconte-t-il.

À travers tous ses obstacles, le Québécois a déjà prouvé qu'il fait partie de l'élite mondiale. Gagnant du globe de cristal lors de la saison 2011-2012, le vétéran doit maintenant composer avec un plateau d'adversaires plutôt renouvelé.

« L'année passée, j'ai regardé la liste de départ des compétiteurs, je pense qu'on était juste 6 sur 30 à être nés dans les années 80. Il y avait même des jeunes nés en 2000. Ça m'a donné un petit coup de vieux. En même temps, je me suis dit qu'ils étaient là pour me pousser. Ça va juste me rendre meilleur », relativise le principal intéressé.

Rochon veut donc montrer son savoir-faire à Pyeongchang, et même, ramener une médaille au bercail. Mais avant tout, il devra s'illustrer sur les pentes de Deer Valley et Lake Placid à la mi-janvier, pour assurer sa place sur l'équipe olympique canadienne.