MONTRÉAL - La saison de la Coupe du monde ski alpin commence ce week-end pour les spécialistes des épreuves techniques. Et Marie-Michèle Gagnon sera prête pour le slalom géant disputé samedi à Svlden.

La Québécoise de Lac-Etchemin sera d'autant plus sur le pied de guerre que le parcours de la station autrichienne lui sied bien, comme en font foi ses bons résultats du passé à cet endroit. Elle a fini sixième lors du slalom géant de l'an dernier, et 13e en 2010.

« Ça ne veut pas nécessairement dire que je vais avoir la meilleure course de ma vie ici, mais reste que c'est une des pistes que j'aime bien », a reconnu Gagnon lors d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne cette semaine.

L'athlète de Lac-Etchemin dit aimer le fait que le tracé soit exigeant physiquement, ce qui correspond à ses atouts comme skieuse.

« Ça demande beaucoup de force physique parce qu'il y a un gros 'pitch', a-t-elle noté. C'est en haute altitude et à la fin du tracé, tes jambes font vraiment mal. »

Le slalom géant masculin suivra dimanche, alors que le week-end permettra de lancer la saison 2013-14 de la Coupe du monde.

Gagnon espère évidemment que la course des femmes, samedi, et celles qui suivront, lui serviront de tremplin pour les Jeux olympiques de Sotchi en février.

Elle entend notamment ajuster son approche sur le plan mental au cours des prochaines semaines. Celle-ci était trop axée sur les résultats la saison dernière, ce qui a engendré beaucoup de frustration, même si la skieuse québécoise a terminé aussi souvent parmi les 10 premières qu'au cours de la campagne 2011-12.

C'est ainsi qu'après avoir décroché six 'top-10' en Coupe du monde il y a deux hivers, elle en a ajouté sept autres la saison dernière, soit six en Coupe du monde et un autre aux Championnats du monde.

Cette saison en Coupe du monde, Gagnon se concentrera avant tout sur la qualité de son ski, en espérant que celui-ci sera assez bon pour lui permettre de décrocher un deuxième podium en carrière et plus. Elle vise aussi d'améliorer son classement mondial, elle qui a terminé 14e au classement cumulatif en slalom la saison dernière, et 20e en slalom géant.

« Mais je veux juste bien skier pour construire ma confiance de cette façon et ensuite, les résultats vont venir », a-t-elle souligné.

Gagnon a déjà confiance qu'elle réagira bien lors d'un événement ponctuel comme les Jeux olympiques. Son entourage et elle préconiseront à Sotchi la même stratégie qu'à l'occasion des Championnats du monde de l'hiver dernier, alors qu'elle avait fini huitième au slalom géant et 13e au slalom à Schladming, en Autriche.

« Il faut toujours penser à conserver son énergie pour être à son mieux aux Jeux olympiques et on avait bien fait ça aux Championnats du monde, a souligné Gagnon. C'est sûr que ça me rend confiante en ce sens-là. »

Gagnon a par ailleurs constaté, il n'y a pas si longtemps, à quel point elle est une skieuse transformée depuis les Jeux olympiques de 2010. Elle avait pris le 21e rang au slalom géant à Whistler, et le 31e échelon en slalom. Elle avait 20 ans à l'époque.

« C'est drôle parce que récemment je regardais la vidéo de mes courses à Vancouver. Je me rappelle qu'à l'époque j'avais l'impression de bien me sentir et de bien skier, je me sentais dans mon élément même à cet âge-là. Mais aujourd'hui, je regarde les vidéos et je constate à quel point j'ai progressé.

« À ce moment-là, j'avais un peu l'air de Bambi sur des skis, a-t-elle lancé. Aujourd'hui, je me sens aussi bien qu'à l'époque, sauf que mon ski a énormément évolué à pas mal tous les niveaux, ce qui est bon à voir. Je suis une skieuse plus complète. »