À 23 ans seulement, Mikaël Kingsbury a déjà marqué l'histoire de son sport.

Bosseur le plus prolifique avec 29 victoires en Coupe du monde, deux titres mondiaux; quatre Globes de cristal, Kingsbury a tout gagné... ou presque.

Avec un palmarès aussi impressionnant, en quoi un préparateur mental peut donc lui être utile.

Une chose est sûre, dès le départ, ç'a cliqué entre Kingsbury et Jean-François Ménard. Mais comme toute personne, lorsqu'on lui a suggéré de travailler avec un préparateur mental, Kingsbury a hésité.

Avait-il vraiment besoin d'une telle personne dans son entourage, lui qui semble inébranlable une fois en haut de la piste?

« Un athlète qui veut devenir plus fort physiquement va embaucher un entraîneur en conditionnement physique. Pas nécessairement parce que l’athlète est faible physiquement, mais parce qu’il veut devenir plus fort physiquement. La nature de mon travail, c’est la même affaire, ce n’est pas parce qu’il (Kingsbury) est faible mentalement », explique Ménard.

L'approche de ce dernier avec Kingsbury est simple : lui faire prendre conscience de ses forces.

« Je ne lui enseigne pas tant de choses. Les choses qu’il fait déjà, je lui dis qu’il les fait comme il le faut. Ce sont juste des petits conseils ici et là », ajoute Ménard.

« Souvent, quand tu as vraiment un bon point fort et que ça va un peu moins bien avec ce point fort, c’est là que tu paniques un peu. Il faut trouver des moyens de rester cool là-dedans », note pour sa part Kingsbury.

« On se prépare pour la médaille d'or »

« L’une des choses que j’admire le plus chez Mik, c’est à quel point il aime son sport. Le fait qu’il est tellement passionné dans ce qu’il fait, sincèrement, je pense qu’il y a bien des distractions qui n’existent pas pour lui, mais qui existent pour d’autres athlètes. Quand il se présente sur la piste, c’est juste une question de "Je m’en vais skier". Ce n’est pas plus compliqué que ça », souligne Ménard.

La motivation, la confiance et le talent y sont. Le travail consiste donc à sortir Kingsbury de sa zone de confort afin qu’il soit capable de faire sa meilleure descente à un moment bien précis.

« C’est juste de me mettre un peu plus de pression à bien performer, par moi-même. Une pression qui vient de l’intérieur », approuve Kingsbury.

« Je veux lui permettre d'être dans un état optimal »

Même si chaque course est importante pour Kingsbury, l'exercice a un objectif bien précis.

« On se prépare pour la médaille d’or olympique. C’est ce qui manque à mon palmarès. C’est notre gros but », signale-t-il.

La préparation pour la conquête de cette fameuse médaille d’or olympique est déjà amorcée et se poursuit en fin de semaine à l’occasion de la deuxième étape de la Coupe du monde de la saison, présentée à Val-St-Côme.