Une saison complète sans compétition. Une année à retrouver la forme, à s'assurer que le genou tiendra le coup. Des mois et des mois d'entraînement en salle entrecoupés de quelques descentes sur la neige.

C'est long pour un athlète habitué à une dose d'adrénaline que procure une descente.

Erik Guay se prépare à reprendre la compétition après une année sabbatique forcée. C'est une opération au genou gauche, en juin 2014, qui l'a forcé à s'absenter de la compétition.

« Ça me manque énormément. Si ça ne me manquait pas, je serais à la maison avec mes enfants », a indiqué le skieur de Mont-Tremblant.

Guay parvient à trouver du positif de cet arrêt obligatoire.

« J’ai pu passer l’année à la maison avec ma femme et mes enfants. En même temps, ça m’a redonné l’amour du ski. T’asseoir sur le divan et regarder tes amis skier, ça te donne le goût », a expliqué l’athlète de 34 ans.

Aucun doute, le désir de skier est toujours présent. La bonne nouvelle est que son genou ne le fait plus souffrir.

« En ski, je ne le sens pas du tout. Je me sens en confiance. L’entraînement et la course c’est autre chose alors je me garde un peu de gêne », a-t-il mentionné.

Même si à l'entraînement il rivalisait avec les Norvégiens et les Suisses, il ne s'emballe pas trop en vue de l'épreuve de Lake Louise.

« Tu n’atteins pas vraiment les mêmes vitesses que tu atteins en course. C’est un peu la raison pourquoi je garde un peu de crainte sur comment ça va aller à Lake Louise », a affirmé Guay.

Et pour ceux qui se demandent pourquoi, après toutes ces blessures, il tient absolument à continuer…

« Je trouve que j’en ai encore dans le corps. Je suis compétitif. Ce qui me manque vraiment, ce sont les Olympiques. Ça me joue un peu derrière la tête », a-t-il avoué.

Mis à part la médaille olympique, Erik Guay a pour objectif de remporter un Globe de cristal en descente et une victoire à Kitzbuhel ou Wengen, des épreuves mythiques du circuit de la Coupe du monde.