Le pari de tout miser sur les épreuves de vitesse est en voie d’être remporté pour Marie-Michèle Gagnon. Samedi, à la Coupe du monde de descente de Val-d’Isère, la skieuse a obtenu le meilleur résultat de sa carrière dans cette épreuve, une dixième place.

« C’est super excitant! Non seulement je fais la meilleure performance de ma carrière en descente, j’avais aussi une attitude de course que je n’avais pas eue depuis longtemps. Hier (vendredi), les conditions n’étaient pas super faciles. Aujourd’hui, j’ai mieux attaqué et skié. À chaque étape, je m’améliore », a déclaré la skieuse qui avait fini 18e, la veille, dans une journée marquée par des retards et une mauvaise visibilité.

Sur le podium de samedi, on retrouve les mêmes athlètes que la veille, mais dans un ordre différent. L’Italienne Sofia Goggia (1 minute 44,70 secondes), deuxième vendredi, s’est imposée devant la gagnante de la veille, la Suisse Corinne Suter (+0,24 s). L’Américaine Breezy Johnson (+0,27 s) est montée sur la troisième marche du podium pour une deuxième journée consécutive.

La Québécoise a accusé un retard de 0,88 seconde sur Goggia et termine à 0,61 seconde du podium.

« Ce dont je suis surtout fière, c’est que je n’ai jamais ressenti le goût de foncer comme ça depuis ma blessure survenue à Lake Louise, il y a trois ans, a poursuivi l’athlète de Lac-Etchemin. J’ai développé ça cet été avec la confiance dans mon ski qui est solide et je m’entends bien avec mon entraîneur. Je suis contente de retrouver ça. J’ai retrouvé mon cheval de course ! »

L’athlète croit qu’elle a maintenant ce qu’il faut pour rivaliser avec les meilleures spécialistes de la descente et du super-G.

« Les filles qui gagnent en ce moment, ce sont des filles avec lesquelles j’ai skié cet été. J’étais dans leurs temps et même des fois, devant elles. Je suis vraiment capable d’être avec elles. Aujourd’hui, c’était une autre étape pour me rendre vers mon but ultime. »

Si la descente de vendredi a été marquée plusieurs sorties de piste, cela n’a pas été le cas samedi. La surface du virage problématique a été retravaillée et la porte a été installée un peu plus à l’intérieur.

« Tout le monde savait un peu plus comment approcher cette porte-là. Hier, tout le monde attaquait et prenait des risques, sauf que ce n’était pas nécessaire de faire ça à cet endroit. Toutes les filles ont été un peu plus intelligentes dans leur approche aujourd’hui. »

Gagnon sera de retour en piste dimanche à la course de super-G. Valérie Grenier, de Mont-Tremblant, devait elle aussi être de l’épreuve, sauf qu’elle a décidé de se retirer en raison d’un manque d’entraînement aux épreuves de vitesse.