Trois dislocations à l'épaule gauche. Voici comment se résume l'année 2014 de Marie-Michèle Gagnon.

Après la blessure subie en ouverture de saison, l'an dernier, elle et son entourage devaient faire des choix.

« Est-ce que je continue ou est-ce que je me fais opérer maintenant? », une question difficile à répondre à l’époque. En y repensant aujourd’hui Gagnon croit avoir pris la bonne décision en choisissant de poursuivre la saison.

Une saison parsemée de quelques bons résultats, mais surtout de performances inconstantes.

« Ma blessure à l’épaule a vraiment affecté mon moral et c’est difficile de bien performer par la suite, avoue la skieuse. Peu importe à quels athlètes tu vas demander, petit bobo, gros bobo, tu ne veux pas de bobo! Ça affecte trop ton mental », lance-t-elle avec le sourire.

Pour ménager sa blessure, Gagnon avait changé ses méthodes de préparation.

« Je ne prenais plus beaucoup de risques à l’entraînement. Maintenant j’accepte de le faire pour pouvoir le reproduire en course. »

Marie-Michel Gagnon doit donc retrouver sa confiance. Et pour y arriver, elle peut compter sur un nouvel entraîneur: Roland Pfeifer, l'ancien entraîneur de Mikaela Shiffrin, la Reine du slalom et médaillée d'or à Sotchi, à 18 ans seulement.

« J’ai confiance en son travail, mais je dois être patiente. Ça va peut-être prendre un an ou deux avant de me rendre où je le veux. Ce sont de petites choses qui doivent changer, ce n’est rien de majeur. Il ne faut pas que je réinvente mon ski », confie l’athlète de Lac-Etchemin.

Patience et constance. Voilà les deux principaux objectifs de Marie-Michèle Gagnon pour cette saison. Saison sans Championnats du monde ni Jeux olympiques.

En travaillant sur ces deux aspects, elle espère se hisser rapidement dans le Top 5 mondial du slalom, et y rester quelques années.

Un bon moment pour du changement

La fierté du Mont-Sainte-Anne Laurence St-Germain fait partie des nouvelles figures canadiennes sur la scène internationale. En effet, la skieuse originaire de Saint-Férréol-les-Neiges a su seulement l’été dernier qu’elle avait été sélectionnée dans l’équipe nationale pour la saison 2015-2016.

« J’ai réussi les critères de sélection à ma dernière course en avril. Étant donné la situation de la Fédération nationale, c’était difficile de prouver que j’avais ma place. J’ai finalement été nommée en juillet. Comme je sais que la ligne est fine pour être dans l’équipe. Ça me met quand même de la pression », explique l’athlète.

Jusqu’à présent, l’automne sourit à celle qui disputera sa première épreuve de Coupe du monde ce week-end, à Aspen, au Colorado. « C’est excitant de voir que l’équipe me donne une chance. Je ne pensais pas nécessairement être sélectionnée pour les Coupes du monde dès cet automne. Je vais être très, très nerveuse en haut de la piste. Je ne sais pas à quoi m’attendre, parce que je serai vraiment contre les meilleures skieuses au monde. Pour l’instant, je vise le top-30. Je sais que c’est un objectif audacieux, mais je vais m’ajuster en temps et lieu. »

Plus tôt cette semaine, St-Germain s’est illustrée en slalom à la Coupe Nor-Am, mardi à Jackson Hole (Wyoming), terminant deuxième derrière sa coéquipière Marie-Michèle Gagnon.

L’expérimentée Marie-Pier Préfontaine, ainsi que les jeunes Valérie Grenier et Mikaela Tommy sont les autres Québécoises de l’équipe nationale.

Grenier en sera à sa deuxième année en Coupe du monde. Celle qui a participé à trois épreuves la saison dernière souhaite maintenant figurer parmi les 30 meilleures en slalom géant et en super-G.

Tommy aura comme objectif ultime une victoire à sa dernière présence aux Championnats du monde juniors. « L’an dernier, j’étais vraiment proche d’y arriver. Cette année, je ne veux rien de moins que la victoire. En Coupe du monde, j’espère améliorer mon rang mondial et avoir les meilleurs résultats possible », dit la skieuse de 20 ans.