François Boivin, Simon Bonenfant et Dominique Maltais, les trois Québécois en lice aux épreuves de snowboard cross de la Coupe du monde de surf des neiges de Stoneham, se sont qualifiés pour les finales mercredi.

Boivin a réussi le 3e meilleur temps chez les hommes, tandis que Bonenfant a obtenu le 11e chrono. Maltais a été la 7e plus rapide du côté des femmes. Les 32 premiers et 16 premières des qualifications accédaient aux finales de jeudi.

« C'est important d'avoir un bon temps en qualification. Mais, en même temps, la course, c'est demain. C'est tout de même bon pour la confiance parce que tu sais que tu peux commettre des erreurs mais revenir et faire des dépassements parce que tu es rapide », a expliqué Boivin.

Quatrième à la Coupe du monde de Cypress la semaine dernière, l'athlète de Jonquière a bénéficié d'un bon équipement mercredi. « Je n'ai pas trop de crédit. Mon technicien, Jean-Philippe (Trottier), a fait un boulot remarquable. J'ai seulement suivi ma planche et elle a descendu toute seule ou presque. »

Boivin a par ailleurs eu droit à quelques moqueries d'un partisan des Bruins. « Celui qui partait après moi, Cheever (Jonathan, des États-Unis), est un gars de Boston. J'ai un collant du Canadien sur ma planche et il m'a taquiné un peu. Je lui ai dit d'attendre aux séries », a rigolé le partisan du CH.

Deux en deux pour Bonenfant à son retour

De retour à la compétition après une absence d'environ deux mois, Simon Bonenfant a atteint les finales pour une deuxième Coupe du monde de suite, lui qui a terminé 15e à Cypress.

Blessé au talon gauche lors d'un entraînement à la fin du mois de novembre, l'athlète de Mont-Tremblant a recommencé à surfer début janvier. « Tranquillement, j'ai commencé à retrouver mes sensations. Maintenant, je suis en pleine forme », a-t-il assuré.

Bonenfant a connu une bonne première descente. Sa deuxième, un peu plus lente, a semblé le décevoir. « Je voyais que les temps des gars étaient plus rapides. J'ai donc essayé de nettoyer ma ligne. Je sentais que j'étais plus vite, mais je n'ai peut-être pas poussé autant lors de mes transitions. »

Cette petite déception n'a toutefois pas diminué sa confiance en vue de jeudi. « J'étais en pleine forme la semaine passée. Je vais essayer d'avoir la même énergie et de me rendre jusque sur le podium. »

Maltais joue de malchance et de prudence

Dominique Maltais a eu la vie moins facile mercredi. En première manche, la concurrente qui la précédait a chuté. La Québécoise, déjà dans la piste, a alors dû arrêter et recommencer sa descente. Elle a joué la carte de la prudence à son second essai. « J'y suis allée pour une descente prudente, pour me qualifier. La grosse game est demain. »

L'athlète de Petite-Rivière-Saint-François avait aussi été victime du mauvais sort à Cypress, où elle a pris le neuvième échelon. « La semaine passée, il y a eu une panne d'électricité juste avant que je fasse ma première descente des qualifications. »

Maltais n'a par la suite pas terminé sa seconde manche. Au moment d'entreprendre un passage difficile du parcours, elle a jugé qu'elle n'avait pas suffisamment de vitesse. « J'ai décidé d'arrêter pour ne pas prendre de risque. »

Plusieurs surfeuses ont chuté à cet endroit. « Les filles sont un peu moins rapides et le parcours se surfe à une vitesse précise, sinon tu ne peux pas atterrir dans les transitions. Il faut que tu t'engages à fond pour atteindre la bonne vitesse », a expliqué la favorite de la foule.

La jeune Amy Iredale, de Mont-Tremblant, a quant à elle décidé de ne pas affronter l'exigeant parcours de Stoneham, comme neuf autres concurrentes.

Jeudi, outre Maltais, Maëlle Ricker sera la seule autre Canadienne dans les finales. Du côté des hommes, dix surfeurs du pays seront de la partie.