VAL GARDENA, Italie - Certains skieurs sont préoccupés par la possibilité qu'ils se transforment en « Bonhomme Michelin » alors qu'ils ne s'en attendent pas.

D'autres ont peur de perdre de précieux centièmes de seconde en raison de la légère perte d'aérodynamisme.

Et certains craignent d'être limités dans leurs mouvements.

Peu importe les motifs, rares sont ceux qui prévoient se munir d'un tout nouveau système de coussin gonflable en janvier lorsqu'il recevra la certification nécessaire pour être utilisé pendant les épreuves de descente en Coupe du monde de ski alpin.

Marco Pastore, le directeur commercial du manufacturier italien Dainese qui a développé le système en partenariat avec la Fédération internationale de ski (FIS) depuis quatre ans en amassant des données et en effectuant des tests, a confié que son utilisation en janvier allait peut-être se révéler un peu hâtive, car les skieurs n'ont pas encore confiance dans l'invention.

Le coussin gonflable s'insère dans une veste qui est reliée au protecteur dorsal du skieur et qui doit se gonfler dès qu'il perd le contrôle et s'apprête à chuter au sol. Une pompe de 4,5 cm sert à gonfler le coussin et le système ajoute au total 800 grammes (moins de deux livres) au protecteur dorsal.

Les athlètes commandités par Dainese, tels que l'Italien Werner Heel et les Canadiens Jan Hudec et Manuel Osborne-Paradis, ont mis ce système à l'épreuve à l'entraînement au cours des deux dernières saisons. Bode Miller est également commandité depuis quelques mois par Dainese, mais il est à l'écart en raison d'une opération au dos.

Dainese avait introduit un système similaire dans les courses de motocyclettes il y a dix ans déjà.