Von Gruenigen avait failli tout laisser tomber
Ski jeudi, 8 févr. 2001. 12:22 samedi, 14 déc. 2024. 17:43
ST ANTON (AFP) - Aristocrate des planches, unanimement respecté dans un milieu où l'on ne se fait pas de cadeaux, le géantiste suisse Michael von Gruenigen a obtenu jeudi un second sacre mondial plus que mérité au regard d'une carrière faste qu'il avait failli conclure sur un échec, il y a moins d'un an.
"Oui, j'ai pensé à arrêter ma carrière en fin de saison dernière", explique le géantiste de 31 ans qui n'avait pas remporté de victoire la saison dernière, pour la première fois depuis cinq ans.
"Mais je voulais ce titre mondial", poursuit-il afin de justifier son retour héroïque, un an plus tard, après avoir effectué un changement de matériel qui s'est avéré décisif.
Technicien hors pair, connu pour passer des heures à papoter dans les ski-rooms, le Suisse ne pouvait prolonger sa collaboration avec une marque qui n'avait plus sa confiance. "Ce titre est la confirmation que j'ai eu raison de continuer et de changer de matériel", estime-t-il.
Vainqueur du géant au terme de deux manches parfaitement maîtrisées, jeudi, "Von Gru" s'est immédiatement précipité dans les bras de sa femme, Anna, avant de prendre dans ses bras ses petits garçons, Noël et Elio.
Rien, pas même les succès, ne compte plus pour lui que sa famille. "Je ne suis nulle part mieux qu'avec ma femme et mes enfants" dit le Bernois, élevé par ses soeurs après avoir vu mourir ses parents, à trois ans d'intervalle, alors qu'il avait 6 et 9 ans. "Mon enfance m'a marqué", dit-il.
Régularité et fiabilité
Homme réservé à l'excès dans la vie, mais diabolique sur des skis, "MvG", dauphin du Suédois Ingemar Stenmark au classement "éternel" du slalom géant avec 19 victoires et 40 podiums en Coupe du monde, a toujours connu des fortunes diverses dans les grands événements où ses chances sont désormais limitées au géant, malgré ses honnêtes qualités de slalomeur.
S'il est devenu champion du monde en 1997, il a échoué par trois fois à conquérir un titre olympique, et fut tout juste récompensé par le bronze, à Nagano en 1998. Son titre de Saint-Anton répare cette injustice.
C'est pourtant la régularité et la fiabilité qui sont ses marques de fabrique en Coupe du monde. En 94 courses, "Monsieur géant" a terminé 47 fois dans le Top 5 et est sorti trois fois seulement. Mais c'était avant 1994.
Outre son ski très pur et sensitif, exempt de déchets et de fautes, "Von Gru" est célèbre sur le circuit pour... n'être pas célèbre. "Le silence est d'or", telle est la devise de celui qui n'est ni idolâtré par ses fans, ni détesté par ses rivaux. Les uns l'aiment, les autres le respectent.
"Oui, j'ai pensé à arrêter ma carrière en fin de saison dernière", explique le géantiste de 31 ans qui n'avait pas remporté de victoire la saison dernière, pour la première fois depuis cinq ans.
"Mais je voulais ce titre mondial", poursuit-il afin de justifier son retour héroïque, un an plus tard, après avoir effectué un changement de matériel qui s'est avéré décisif.
Technicien hors pair, connu pour passer des heures à papoter dans les ski-rooms, le Suisse ne pouvait prolonger sa collaboration avec une marque qui n'avait plus sa confiance. "Ce titre est la confirmation que j'ai eu raison de continuer et de changer de matériel", estime-t-il.
Vainqueur du géant au terme de deux manches parfaitement maîtrisées, jeudi, "Von Gru" s'est immédiatement précipité dans les bras de sa femme, Anna, avant de prendre dans ses bras ses petits garçons, Noël et Elio.
Rien, pas même les succès, ne compte plus pour lui que sa famille. "Je ne suis nulle part mieux qu'avec ma femme et mes enfants" dit le Bernois, élevé par ses soeurs après avoir vu mourir ses parents, à trois ans d'intervalle, alors qu'il avait 6 et 9 ans. "Mon enfance m'a marqué", dit-il.
Régularité et fiabilité
Homme réservé à l'excès dans la vie, mais diabolique sur des skis, "MvG", dauphin du Suédois Ingemar Stenmark au classement "éternel" du slalom géant avec 19 victoires et 40 podiums en Coupe du monde, a toujours connu des fortunes diverses dans les grands événements où ses chances sont désormais limitées au géant, malgré ses honnêtes qualités de slalomeur.
S'il est devenu champion du monde en 1997, il a échoué par trois fois à conquérir un titre olympique, et fut tout juste récompensé par le bronze, à Nagano en 1998. Son titre de Saint-Anton répare cette injustice.
C'est pourtant la régularité et la fiabilité qui sont ses marques de fabrique en Coupe du monde. En 94 courses, "Monsieur géant" a terminé 47 fois dans le Top 5 et est sorti trois fois seulement. Mais c'était avant 1994.
Outre son ski très pur et sensitif, exempt de déchets et de fautes, "Von Gru" est célèbre sur le circuit pour... n'être pas célèbre. "Le silence est d'or", telle est la devise de celui qui n'est ni idolâtré par ses fans, ni détesté par ses rivaux. Les uns l'aiment, les autres le respectent.