PARIS- La commission de discipline de la FFF a suspendu mardi Nicolas Anelka de 18 matchs fermes en équipe de France, cinq matchs fermes pour Patrice Evra, trois matchs fermes pour Franck Ribéry, un match ferme pour Jérémy Toulalan et n'a pas sanctionné Eric Abidal pour les faits reprochés à Knysna.

La FFF a juste envoyé le communiqué suivant : «Nicolas Anelka est sanctionné de 18 matchs de suspension ferme de sélection en Équipe de France, cinq matchs de suspension ferme de sélection en Équipe de France sont prononcés à l'encontre de Patrice Evra, Franck Ribéry devra purger trois matchs de suspension ferme de sélection en Équipe de France, Jérémy Toulalan est sanctionné d'un match de suspension ferme de sélection en Équipe de France. La Commission prend note des explications d'Eric Abidal, qui n'a pas été sanctionné.»

Anelka est celui qui risquait logiquement le plus après le fiasco sud-africain des Bleus en raison des insultes adressées à Raymond Domenech dans le vestiaire à la mi-temps du match France-Mexique. La nature exacte des insultes reste cependant contestée. Le joueur ne les a jamais révélées, déclarant juste à France Soir : «Je marmonne dans mon coin des choses qui resteront dans le secret des vestiaires. Et qui auraient dû y rester.»

Son renvoi du groupe France le 19 juin après la révélation d'insultes avait en tout cas provoqué un mouvement de grève des Bleus, le 20 juin à Knysna, en solidarité avec le joueur de Chelsea. L'image de l'équipe de France avait été ruinée par cette initiative qui avait provoqué une vague de réactions indignées au plus haut niveau de l'État en France.


Ribéry et Anelka absents à l'audition mardi

Derrière Anelka, Evra est le plus lourdement sanctionné, car il était capitaine des Bleus à l'époque et il lui était reproché, notamment, de ne pas avoir transmis toutes les informations sur le dossier Anelka à ses partenaires dans cette affaire de grève.

Ribéry, vice-capitaine, est considéré comme un des meneurs du mouvement. Et c'est le conseiller de Toulalan qui avait rédigé le communiqué des grévistes, lu devant la presse le 20 juin à Knysna, par Domenech.

Enfin, il était principalement reproché à Abidal d'avoir refusé de jouer le dernier match des Bleus à Bloemfontein face à l'Afrique du Sud (défaite 2-1 et élimination des Français au premier tour).

Mais à l'époque, Domenech avait expliqué qu'il avait fait le tour de ses joueurs avant ce match et leur avait demandé en leur âme et conscience s'ils étaient prêts à jouer ou non après les remous provoqués par la grève de Knysna. Abidal s'était alors déclaré - selon l'entraîneur national - inapte à jouer cette rencontre.

Sur les cinq joueurs convoqués mardi devant la commission de discipline, seuls trois se sont présentés: Abidal, Evra et Toulalan.

Le Bayern Munich avait refusé de libérer Ribéry, son joueur-vedette, qui disputait lundi soir le 1er tour de la Coupe d'Allemagne et doit jouer vendredi le premier match du Championnat d'Allemagne.

Anelka, lui, n'a plus donné signe de vie auprès de la Fédération depuis l'affaire de Knysna. La FFF ne se faisait guère d'illusion sur la présence à l'audition mardi du joueur, qui a repris samedi avec Chelsea en championnat d'Angleterre.