COLOGNE (AFP) - L'Angola joue dimanche à Cologne le premier match de Coupe du monde de soccer de son histoire, un duel explosif dans le groupe D contre une autre équipe lusophone, le Portugal.

Entre l'ancienne colonie d'Afrique australe et son ancienne métropole européenne, les relations sont étroites mais pas toujours sereines. Côté soccer non plus: lors de la dernière confrontation "amicale" entre les deux équipes, en 2001, quatre Angolais furent expulsés et le match fut arrêté sur un score de 5 à 1.

Mais les Africains, qui font partie des invités-surprises à ce Mondial, comptent donner une meilleure image.

"Il y a beaucoup de ferveur chez nous, le pays entier va regarder ce match", explique l'attaquant Love, l'un des neuf joueurs à évoluer dans le Championnat angolais. Sept de ses coéquipiers ont émigré au Portugal.

A Lisbonne ou à Porto, l'attente est forte également. La sélection veut effacer son échec en finale de l'Euro-2004 à domicile.

Mais, depuis une demi-finale lors de la première participation en 1966, avec Eusebio, la Coupe du monde n'a jamais souri aux Portugais, qui ne s'y sont qualifiés que deux autres fois (1986 et 2002) pour être sortis au premier tour.

L'avant-centre Pauleta prévient: cette entrée en matière contre une équipe peut-être inexpérimentée à ce niveau, mais tombeur du Nigeria en qualifications, n'a rien de simple. "Physiquement, ils sont forts, et en tant qu'équipe africaine nous devons les respecter, estime-t-il. C'est tout simplement du bon sens".

Jeudi, on a pu croire un moment que les Portugais retombaient dans leurs travers, des conflits internes qui nuisent au collectif. Le meneur de jeu Deco avait quitté l'entraînement blessé et en colère. Mais le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari a coupé aux controverses en annonçant qu'il jouerait.