Appels rejetés pour Michel Platini et Joseph Blatter
Soccer mercredi, 18 nov. 2015. 09:08 jeudi, 12 déc. 2024. 19:59GENÈVE, Suisse - La FIFA a rejeté les appels de Sepp Blatter et Michel Platini, qui ont contesté leur suspension de 90 jours pour malversation financière.
Cette suspension provisoire empêche Platini, président de l'UEFA, de se présenter à l'élection présidentielle de la FIFA, le 26 février prochain. Blatter quitte la présidence après un règne de 17 ans.
L'avocat de Platini a indiqué que la FIFA « a perverti ses propres règles » en prenant plus de deux semaines pour l'avertir de la décision du comité d'appel, dont le verdict est daté du 3 novembre, retardant ainsi Platini dans le dépôt de sa candidature.
« Il est clair que ce délai stupéfiant est le résultat d'une manipulation visant à exclure Michel Platini », a déclaré Thibaud d'Ales dans un entretien téléphonique avec l'Associated Press.
L'avocat américain de Blatter a de son côté déclaré que le président de la FIFA est "déçu" de cette décision, ajoutant que le délai d'annonce est « inexplicable ».
« Le président Blatter est motivé à laver sa réputation et espère que ce délai inexplicable ne constitue pas un effort en vue de l'empêcher, pendant son mandat, d'obtenir une audience devant un organisme neutre », a indiqué par communiqué Richard Cullen.
Le rejet de ces appels était prévisibile: le comité d'appel, présidé par Larry Mussenden, ne renverse que rarement les décisions prises par la FIFA.
Platini et Blatter devront maintenant se tourner vers le Tribunal arbitral du sport (TAS) s'ils souhaitent aller plus loin dans cette affaire. Platini compte contacter le TAS d'ici vendredi et a "entière confiance" en ce tribunal suisse, a ajouté d'Ales.
« Pour la première fois depuis qu'il a été suspendu, il sait qu'il sera traité de façon complètement indépendante et juste », a poursuivi l'avocat.
Pour sa part, Blatter a « hâte d'être entendu; de pouvoir présenter des preuves qui démontreront qu'il n'a pas mal agi », a fait valoir Cullen.
La suspension a été imposée le mois dernier par le comité d'éthique de la FIFA en raison d'un versement de quelque 2,75 millions $ CAN de Blatter à Platini en 2011 pour son travail de conseiller au président, poste qu'il a occupé de 1998 à 2002.
Les deux hommes ont nié toute malversation, mais ils ont admis ne pas avoir de contrat écrit à présenter en preuve.