Arsenal a des ennuis à marquer
Soccer lundi, 23 févr. 2009. 10:41 samedi, 14 déc. 2024. 05:01
LONDRES - Arsenal n'a jamais aussi peu inscrit de buts sous l'ère Wenger, une situation qui a réduit à néant ses chances dans le championnat d'Angleterre et à laquelle le club londonien devra remédier face à l'AS Rome, mardi, sous peine de connaître pareil sort en Ligue des Champions.
À défaut de titres, Arsène Wenger et ses joueurs dissimulaient leurs échecs derrière une posture de poètes maudits, satisfaits de pratiquer "le plus beau soccerd'Europe".
L'artifice est hors d'usage. Le public de l'Emirates Stadium ne s'y est pas trompé samedi quand il a hué après le 0 à 0 contre Sunderland, 3e match consécutif de championnat clos sur ce score dépressiogène. Pire qu'à l'époque du "Boring ("ennuyeux"), Boring Arsenal" du manager George Graham, quand les Gunners entonnaient leur hymne narquois "One-nil to the Arsenal" (ndlr: 1-0 pour Arsenal), et gagnaient deux championnats, deux Coupes de la Ligue, une Coupe d'Angleterre et une Coupe des Coupes entre 1986 et 1995.
Jamais ils n'avaient connu pareille disette depuis l'arrivée de Wenger en 1996. Il faut désormais ronger son frein plus d'une heure pour voir trembler les filets des adversaires. La saison passée, pourtant médiocre, Arsenal marquait toutes les 45 minutes en championnat, comme l'année du dernier titre, celui des "Invincibles" en 2004 (une saison entière sans défaite en championnat).
La pénurie est criante à domicile avec 18 malheureux buts en 13 matches, moins que Fulham, autant que la lanterne rouge West Brom...
Un brin amer, Wenger invoque la tactique destructrice des visiteurs: "Si tout le monde jouait comme Sunderland, la Premier League serait très ennuyeuse".
Crispés, pas précis
Mais son homologue Ricky Sbragia rappelle que son équipe a joué "comme à Manchester United". Or, si les Red Devils avaient forcé le verrou dans les arrêts de jeu (1-0), les Gunners ne sont "pas assez précis, et se montrent peut-être un peu brouillon dans la finition", explique Sbragia.
"Nous nous crispons à l'approche du but" parce qu'"on veut trop forcer la décision", "notre jeu de passe n'est pas suffisamment incisif et les attaquants ne sont pas alertés assez vite", agrée Wenger qui pense que l'affaire se réglera "en ajoutant un peu de liberté et d'initiative".
Pas certain. Car il n'a plus sous la main les Thierry Henry, Dennis Bergkamp, Nicolas Anelka, Fredrik Ljungberg. Seul Robin Van Persie peut soutenir la comparaison avec ses devanciers. Les doutes se renforcent sur le niveau de Nicklas Bendtner et Emmanuel Adebayor. Carlos Vela est encore tendre. Theo Walcott est blessé, tout comme Cesc Fabregas, principal pourvoyeur de ballons et buteur régulier.
Le Russe Andreï Arshavin a montré contre Sunderland qu'il amenait des solutions. Mais il n'est pas qualifié pour la Ligue des Champions. Et plus que d'un énième "caresseur de ballon", Arsenal a besoin d'un "attaquant tueur".
La principale chance d'Arsenal de retrouver sa verve mardi réside peut-être dans la charnière centrale romaine. Juan incertain et Christian Panucci pas inscrit en Ligue des Champions, l'entraîneur Luciano Spalletti pourrait titulariser aux côtés de Philippe Mexès l'inexpérimenté Souleymane Diamoutène ou le fragile Simone Loria.
À défaut de titres, Arsène Wenger et ses joueurs dissimulaient leurs échecs derrière une posture de poètes maudits, satisfaits de pratiquer "le plus beau soccerd'Europe".
L'artifice est hors d'usage. Le public de l'Emirates Stadium ne s'y est pas trompé samedi quand il a hué après le 0 à 0 contre Sunderland, 3e match consécutif de championnat clos sur ce score dépressiogène. Pire qu'à l'époque du "Boring ("ennuyeux"), Boring Arsenal" du manager George Graham, quand les Gunners entonnaient leur hymne narquois "One-nil to the Arsenal" (ndlr: 1-0 pour Arsenal), et gagnaient deux championnats, deux Coupes de la Ligue, une Coupe d'Angleterre et une Coupe des Coupes entre 1986 et 1995.
Jamais ils n'avaient connu pareille disette depuis l'arrivée de Wenger en 1996. Il faut désormais ronger son frein plus d'une heure pour voir trembler les filets des adversaires. La saison passée, pourtant médiocre, Arsenal marquait toutes les 45 minutes en championnat, comme l'année du dernier titre, celui des "Invincibles" en 2004 (une saison entière sans défaite en championnat).
La pénurie est criante à domicile avec 18 malheureux buts en 13 matches, moins que Fulham, autant que la lanterne rouge West Brom...
Un brin amer, Wenger invoque la tactique destructrice des visiteurs: "Si tout le monde jouait comme Sunderland, la Premier League serait très ennuyeuse".
Crispés, pas précis
Mais son homologue Ricky Sbragia rappelle que son équipe a joué "comme à Manchester United". Or, si les Red Devils avaient forcé le verrou dans les arrêts de jeu (1-0), les Gunners ne sont "pas assez précis, et se montrent peut-être un peu brouillon dans la finition", explique Sbragia.
"Nous nous crispons à l'approche du but" parce qu'"on veut trop forcer la décision", "notre jeu de passe n'est pas suffisamment incisif et les attaquants ne sont pas alertés assez vite", agrée Wenger qui pense que l'affaire se réglera "en ajoutant un peu de liberté et d'initiative".
Pas certain. Car il n'a plus sous la main les Thierry Henry, Dennis Bergkamp, Nicolas Anelka, Fredrik Ljungberg. Seul Robin Van Persie peut soutenir la comparaison avec ses devanciers. Les doutes se renforcent sur le niveau de Nicklas Bendtner et Emmanuel Adebayor. Carlos Vela est encore tendre. Theo Walcott est blessé, tout comme Cesc Fabregas, principal pourvoyeur de ballons et buteur régulier.
Le Russe Andreï Arshavin a montré contre Sunderland qu'il amenait des solutions. Mais il n'est pas qualifié pour la Ligue des Champions. Et plus que d'un énième "caresseur de ballon", Arsenal a besoin d'un "attaquant tueur".
La principale chance d'Arsenal de retrouver sa verve mardi réside peut-être dans la charnière centrale romaine. Juan incertain et Christian Panucci pas inscrit en Ligue des Champions, l'entraîneur Luciano Spalletti pourrait titulariser aux côtés de Philippe Mexès l'inexpérimenté Souleymane Diamoutène ou le fragile Simone Loria.