Arsenal, des tricheurs?
Soccer jeudi, 1 juin 2006. 15:25 samedi, 14 déc. 2024. 05:55
LONDRES (AFP) - Le club anglais d'Arsenal aurait contribué à hauteur d'un million de livres au rachat du club belge de Beveren en 2001, contrevenant aux règlements de la Fédération internationale de football (Fifa), selon une enquête diffusée jeudi sur le programme Newsnight de la BBC Two.
Newsnight a eu accès à des documents confidentiels de la police belge qui avait lancé une enquête sur une éventuelle implication de la mafia russe à Beveren. Cette hypothèse a été écartée mais l'enquête aurait montré qu'Arsenal avait financé la reprise du club.
Un accord de prêt sans intérêt daté du 10 août 2001, d'un montant de 200 000 livres (412 104 $ CAN) et signé de la main de David Dein, le vice-président d'Arsenal, est produit par Newsnight pour accréditer sa thèse. Au total, le club londonien aurait versé 1 million de livres (2 M $) pour racheter indirectement Beveren, par l'intermédiaire d'une société dénommée Goal.
Des avocats de la Fifa étudient la question pour déterminer si Arsenal a ou non contourné le règlement qui interdit à tout club de contrôler d'une quelconque manière un autre club. Si une tricherie était avérée, le finaliste de la Ligue des champions 2006 pourrait écoper d'une amende, voire être suspendu.
Le club anglais a réfuté toute irrégularité dans un communiqué diffusé avant même la diffusion du reportage: "Arsenal confirme qu'il n'a jamais détenu, directement ou indirectement, aucune part dans Beveren et n'a jamais eu un quelconque pouvoir pour influencer sa direction ou son administration".
Dettes
"Il a en 2001 fourni des fonds d'un montant de 1 507 703 euros ( 2 110 000 M $ CAN) sous forme de prêt à un membre d'un consortium qui a utilisé cet argent pour aider à stabiliser les finances de Beveren, a-t-il ajouté. A aucun moment, Arsenal n'a été contacté par une autorité de réglementation ou d'enquête au sujet de ses relations avec Beveren."
"Arsenal et ses dirigeants ont agi convenablement tout du long, en accord avec les règles et réglementations applicables et avec pour objectif les meilleurs intérêts de Beveren, d'Arsenal et plus largement de la communauté du soccer", a-t-il encore affirmé.
Arsenal indique faire référence à un règlement de la Premier League -l'organisme gérant le Championnat anglais- qui en 2001 n'interdisait pas à un club anglais de faire un prêt à tout autre club. Cette règle a ensuite été modifiée pour interdire cette pratique, mais sans s'appliquer aux clubs étrangers.
Beveren, club du sud d'Anvers, croulant sous les dettes, avait bénéficié à l'été 2001 d'un plan de sauvetage proposé par l'ancien international français Jean-Marc Guillou (19 sélections entre 1974 et 1978), associé à Goal.
Fondateur en Côte d'Ivoire d'une académie de football liée à l'ASEC Abidjan, Guillou, devenu par la suite directeur sportif puis entraîneur de Beveren, avait -outre l'apport financier- obtenu de faire venir au club quelques-uns des jeunes Ivoiriens qu'il avait formés.
Témoignage
Beveren avait dans le même temps signé un partenariat sportif, autour d'un échange de joueurs, avec Arsenal, dont le manageur français Arsène Wenger est un ami proche de Guillou. Le club londonien a ainsi fait signer en janvier 2005 le défenseur ivoirien Emmanuel Eboué, en provenance de Beveren.
A l'époque du rachat de Beveren, les rumeurs d'une participation financière d'Arsenal avaient été démenties par Wenger, qui avait assuré dans la presse belge qu'il n'était "pas question de soutien financier", et par Guillou, qui avait affirmé: "Aucun argent n'est venu d'Arsenal, parce que selon les règlements, Arsenal n'est pas autorisé à disposer d'actions dans deux clubs de soccer en même temps".
Newsnight a également eu accès à un témoignage écrit du président de Beveren, Franz Van Hoof, à la police belge indiquant qu'Arsenal était le principal actionnaire de Goal. Selon un autre dirigeant, un représentant d'Arsenal a, en échange du million de livres, pris le contrôle du club flamand à 50%, Guillou ayant 30% des parts.
Le programme de la BBC Two affirme enfin qu'il avait été entendu que le montant des transferts ne bénéficierait que pour partie à Beveren, 40% devant revenir à Goal et 30% à Guillou. Beveren a décidé en mars 2006 de ne pas reconduire sa collaboration avec Guillou et son académie, qui devait se terminer au 30 juin de cette année.
Newsnight a eu accès à des documents confidentiels de la police belge qui avait lancé une enquête sur une éventuelle implication de la mafia russe à Beveren. Cette hypothèse a été écartée mais l'enquête aurait montré qu'Arsenal avait financé la reprise du club.
Un accord de prêt sans intérêt daté du 10 août 2001, d'un montant de 200 000 livres (412 104 $ CAN) et signé de la main de David Dein, le vice-président d'Arsenal, est produit par Newsnight pour accréditer sa thèse. Au total, le club londonien aurait versé 1 million de livres (2 M $) pour racheter indirectement Beveren, par l'intermédiaire d'une société dénommée Goal.
Des avocats de la Fifa étudient la question pour déterminer si Arsenal a ou non contourné le règlement qui interdit à tout club de contrôler d'une quelconque manière un autre club. Si une tricherie était avérée, le finaliste de la Ligue des champions 2006 pourrait écoper d'une amende, voire être suspendu.
Le club anglais a réfuté toute irrégularité dans un communiqué diffusé avant même la diffusion du reportage: "Arsenal confirme qu'il n'a jamais détenu, directement ou indirectement, aucune part dans Beveren et n'a jamais eu un quelconque pouvoir pour influencer sa direction ou son administration".
Dettes
"Il a en 2001 fourni des fonds d'un montant de 1 507 703 euros ( 2 110 000 M $ CAN) sous forme de prêt à un membre d'un consortium qui a utilisé cet argent pour aider à stabiliser les finances de Beveren, a-t-il ajouté. A aucun moment, Arsenal n'a été contacté par une autorité de réglementation ou d'enquête au sujet de ses relations avec Beveren."
"Arsenal et ses dirigeants ont agi convenablement tout du long, en accord avec les règles et réglementations applicables et avec pour objectif les meilleurs intérêts de Beveren, d'Arsenal et plus largement de la communauté du soccer", a-t-il encore affirmé.
Arsenal indique faire référence à un règlement de la Premier League -l'organisme gérant le Championnat anglais- qui en 2001 n'interdisait pas à un club anglais de faire un prêt à tout autre club. Cette règle a ensuite été modifiée pour interdire cette pratique, mais sans s'appliquer aux clubs étrangers.
Beveren, club du sud d'Anvers, croulant sous les dettes, avait bénéficié à l'été 2001 d'un plan de sauvetage proposé par l'ancien international français Jean-Marc Guillou (19 sélections entre 1974 et 1978), associé à Goal.
Fondateur en Côte d'Ivoire d'une académie de football liée à l'ASEC Abidjan, Guillou, devenu par la suite directeur sportif puis entraîneur de Beveren, avait -outre l'apport financier- obtenu de faire venir au club quelques-uns des jeunes Ivoiriens qu'il avait formés.
Témoignage
Beveren avait dans le même temps signé un partenariat sportif, autour d'un échange de joueurs, avec Arsenal, dont le manageur français Arsène Wenger est un ami proche de Guillou. Le club londonien a ainsi fait signer en janvier 2005 le défenseur ivoirien Emmanuel Eboué, en provenance de Beveren.
A l'époque du rachat de Beveren, les rumeurs d'une participation financière d'Arsenal avaient été démenties par Wenger, qui avait assuré dans la presse belge qu'il n'était "pas question de soutien financier", et par Guillou, qui avait affirmé: "Aucun argent n'est venu d'Arsenal, parce que selon les règlements, Arsenal n'est pas autorisé à disposer d'actions dans deux clubs de soccer en même temps".
Newsnight a également eu accès à un témoignage écrit du président de Beveren, Franz Van Hoof, à la police belge indiquant qu'Arsenal était le principal actionnaire de Goal. Selon un autre dirigeant, un représentant d'Arsenal a, en échange du million de livres, pris le contrôle du club flamand à 50%, Guillou ayant 30% des parts.
Le programme de la BBC Two affirme enfin qu'il avait été entendu que le montant des transferts ne bénéficierait que pour partie à Beveren, 40% devant revenir à Goal et 30% à Guillou. Beveren a décidé en mars 2006 de ne pas reconduire sa collaboration avec Guillou et son académie, qui devait se terminer au 30 juin de cette année.
