PARIS - Arsenal a réussi à éviter mercredi l'affront d'une sortie de route dès les barrages de la Ligue des champions et a rempli son contrat sur la pelouse de l'Udinese (2-1), tout comme Lyon, qui a décroché à Kazan (1-1) une 12e participation d'affilée à la phase de groupes de la C1.

Les Gunners et leur manageur Arsène Wenger jouaient une bonne partie de leur réputation et de leur crédibilité en Italie, une semaine après s'être imposés avec une marge infime à l'Emirates Stadium (1-0).

Après les départs de leur deux patrons techniques, Cesc Fabregas (FC Barcelone) et Samir Nasri (Manchester City), c'est toute la politique sportive d'Arsenal qui aurait été remise en question en cas d'élimination prématurée.

Mais les Londoniens ont su déjouer le piège tendu par l'Udinese et son attaquant Di Natale. Le meilleur buteur de la Serie A de ces deux dernières saisons a pourtant ouvert le score juste avant la pause (39e) avant que Van Persie ne douche les espoirs italiens après un magnifique travail de Gervinho, de loin le Gunner le plus dangereux (55e).

Walcott, buteur à l'aller, n'a plus eu qu'à enfoncer le clou en doublant la mise en fin de partie (69e).

On ne parlera donc pas encore de déclin à propos d'Arsenal mais les prestations du club et sa capacité à se mêler à la lutte en Europe seront particulièrement scrutées en phase de poules (13 septembre au 7 décembre) dont le tirage au sort aura lieu jeudi.

Côté lyonnais, c'est aussi le soulagement qui l'emporte comme l'a montré la joie du président Jean-Michel Aulas au moment de l'égalisation de Bakary Koné (87), qui mettait fin aux derniers espoirs du Rubin Kazan.

L'histoire est belle pour ce joueur de Lyon, nouvelle recrue, défenseur central international burkinabé qui jouait... à Guingamp, l'an dernier en National avant de monter cette saison en L2!

Pour le tirage au sort jeudi, Lyon, qui sera dans le 2e chapeau, héritera donc forcément dans sa poule d'un "gros" morceau du 1er chapeau, du calibre de Barcelone, Manchester United ou Chelsea (pires cas de figure), clubs qui étaient directement qualifiés.

Mais peu importe. Atteindre la phase de poules était un objectif majeur de la saison de Lyon pour des raisons autant sportives que financières.

La participation à la phase de poules assure une recette minimum de 7 millions d'euros et l'OL a perçu en moyenne 20 M EUR annuels entre 2003 et 2010 sur ses campagnes de C1, des sommes sur lesquelles le club, actuellement en difficulté financière (plus de 30 millions de déficit sur la saison 2009-2010), voulait absolument compter.

Pour revenir sur un plan strictement sportif, Lyon, mercredi en Russie, n'a toujours pas tourné la page de sa fébrilité en défense : 1 but encaissé à chaque match, toutes compétitions confondues! Et si Lloris n'avait pas été là, l'addition aurait pu être désastreuse...

Dans les autres rencontres, le Benfica Lisbonne n'a pas fait de détails à l'Estadio da Luz avec trois buts contre Twente dont un doublé de Witsel (3-1) qui sont venus s'ajouter aux deux autres inscrits la semaine dernière aux Pays-Bas (2-2).

Le BATE Borisov a lui gagné le 2e billet de son histoire pour la phase de poules après son baptême du feu de 2008. Le club bélarusse s'est imposé sur la pelouse du Sturm Graz (2-O, 1-1 à l'aller).

Enfin, Copenhague a tenté en vain de sauver l'honneur contre Viktoria Plzen en République tchèque mais a dû céder sur la fin (2-1). Le mal était fait de toutes façons depuis la sévère défaite du match aller (3-1).