Beckham : pour la presse asiatique, le charme est rompu
Soccer dimanche, 27 juin 2004. 12:48 samedi, 14 déc. 2024. 11:30
SINGAPOUR (AFP) - La presse asiatique, qui a contribué à faire de David Beckham une idole dans cette partie du monde, n'est plus sous le charme du joueur du Real Madrid eu égard à sa prestation à l'Euro-2004 de soccer et s'attaque même avec virulence au mythe du capitaine anglais.
Finis les commentaires élogieux sur le jeu ou la dernière coiffure du mari de l'ex-Spice Girl Victoria, un couple dont chaque venue en Asie est un événement. Et si la presse se déchaîne encore, c'est désormais par le biais de commentaires sévères et volontiers moqueurs.
"Rate-le comme Beckham", titrait ainsi samedi en Une le journal de Singapour Straits Times, en référence au film "Joue-là comme Beckham" - un grand succès en Asie - et suite au nouveau penalty manqué par la vedette lors de la séance de tirs au but contre le Portugal, jeudi à Lisbonne en quart de finale de l'Euro.
Une photo du joueur anglais, étalé de tout son long sur la pelouse du stade da Luz, trône sous ce titre sarcastique.
"Joueur de soccer, +pop star+, +coureur de jupon+, gâchis, dans cet ordre chronologique, voici la petite histoire de David Beckham", assène dimanche le Sunday Times, dans un résumé des déboires sportifs et conjugaux du joueur, cible des médias britanniques ces derniers mois pour des cas présumés d'adultère.
"En seulement une saison, le monde a assisté à la dégringolade du plus grand phénomène de mode (du soccer), (...) le pauvre +garçon+ n'est tout simplement pas à la hauteur de sa réputation", tranche le journal.
"Miss England"
Son rival de Singapour, le New Paper, n'est pas moins mordant: "Personne n'a bénéficié d'un tel matraquage. Et personne n'est plus décevant non plus", proclame-t-il. Avant de conclure: "Le gamin qui avait fini par faire de l'ombre au génie d'un Eric Cantona s'est transformé en un milieu de terrain banal".
En Thaïlande et en Inde, le ton est moins acerbe, mais le constat identique.
"Manqué", se contente de titrer le Matichon thaïlandais à l'adresse du capitaine "au coeur brisé". L'Angleterre serait en demi-finale notamment "si Beckham n'avait pas tiré un penalty stupide à l'issue duquel il a blâmé l'état du terrain", estime le quotidien Siam Sport.
"La nouvelle Miss England", ironise The Times of India, dans un jeu de mot - le terme Miss signifiant aussi "manquer" en anglais - qui renvoie au côté glamour du couple Beckham.
La moquerie a même gagné l'Australie, comme en témoigne les écrits du Sunday Telegraph: "David Beckham vend un tas de boissons et de téléphones portables, mais il n'est toujours pas capable de marquer à 10 m du but".
"Jonny Wilkinson (le demi d'ouverture anglais champion du monde de rugby) n'aurait pas tiré plus haut", s'amuse le journal dominical.
David Beckham aura bientôt l'occasion de faire le point sur sa popularité en Asie. En dépit de l'expérience peu concluante de l'an dernier en terme sportif, et même s'il doit passer par le tour préliminaire de la Ligue des champions, début août, le Real Madrid a conservé dans son programme estival une "mini-tournée" au Japon, fin juillet.
Finis les commentaires élogieux sur le jeu ou la dernière coiffure du mari de l'ex-Spice Girl Victoria, un couple dont chaque venue en Asie est un événement. Et si la presse se déchaîne encore, c'est désormais par le biais de commentaires sévères et volontiers moqueurs.
"Rate-le comme Beckham", titrait ainsi samedi en Une le journal de Singapour Straits Times, en référence au film "Joue-là comme Beckham" - un grand succès en Asie - et suite au nouveau penalty manqué par la vedette lors de la séance de tirs au but contre le Portugal, jeudi à Lisbonne en quart de finale de l'Euro.
Une photo du joueur anglais, étalé de tout son long sur la pelouse du stade da Luz, trône sous ce titre sarcastique.
"Joueur de soccer, +pop star+, +coureur de jupon+, gâchis, dans cet ordre chronologique, voici la petite histoire de David Beckham", assène dimanche le Sunday Times, dans un résumé des déboires sportifs et conjugaux du joueur, cible des médias britanniques ces derniers mois pour des cas présumés d'adultère.
"En seulement une saison, le monde a assisté à la dégringolade du plus grand phénomène de mode (du soccer), (...) le pauvre +garçon+ n'est tout simplement pas à la hauteur de sa réputation", tranche le journal.
"Miss England"
Son rival de Singapour, le New Paper, n'est pas moins mordant: "Personne n'a bénéficié d'un tel matraquage. Et personne n'est plus décevant non plus", proclame-t-il. Avant de conclure: "Le gamin qui avait fini par faire de l'ombre au génie d'un Eric Cantona s'est transformé en un milieu de terrain banal".
En Thaïlande et en Inde, le ton est moins acerbe, mais le constat identique.
"Manqué", se contente de titrer le Matichon thaïlandais à l'adresse du capitaine "au coeur brisé". L'Angleterre serait en demi-finale notamment "si Beckham n'avait pas tiré un penalty stupide à l'issue duquel il a blâmé l'état du terrain", estime le quotidien Siam Sport.
"La nouvelle Miss England", ironise The Times of India, dans un jeu de mot - le terme Miss signifiant aussi "manquer" en anglais - qui renvoie au côté glamour du couple Beckham.
La moquerie a même gagné l'Australie, comme en témoigne les écrits du Sunday Telegraph: "David Beckham vend un tas de boissons et de téléphones portables, mais il n'est toujours pas capable de marquer à 10 m du but".
"Jonny Wilkinson (le demi d'ouverture anglais champion du monde de rugby) n'aurait pas tiré plus haut", s'amuse le journal dominical.
David Beckham aura bientôt l'occasion de faire le point sur sa popularité en Asie. En dépit de l'expérience peu concluante de l'an dernier en terme sportif, et même s'il doit passer par le tour préliminaire de la Ligue des champions, début août, le Real Madrid a conservé dans son programme estival une "mini-tournée" au Japon, fin juillet.