LONDRES - Mohamed ben Hammam prétend que la FIFA ne l'aurait pas accusé de corruption et ne lui aurait pas imposé une suspension à vie du football s'il était Européen.

La Qatari a lancé ces accusations graves dans une lettre envoyée à la fédération internationale.

Ben Hammam, l'ex-candidat à la succession à la présidence de Sepp Blatter, a été trouvé coupable, en juillet, d'avoir tenté de soudoyer des membres caribéens en leur offrant des pots-de-vin. Le comité d'éthique de la FIFA enquête également sur 16 délégués caribéens, qui auraient accepté ces pots-de-vin d'une valeur de 40 000 $ US.

Mais ben Hammam demeure défiant. En pleine préparation de son appel, il continue d'utiliser le papier en-tête de la présidence de la Confédération asiatique de football, poste qu'il occupait jusqu'à ce qu'il se lance dans la course à la présidence de la FIFA, pour la lettre écrite dimanche et adressée au président du comité d'éthique de la FIFA, le juge Petrus Damaseb.

Ben Hammam a accusé le Namibien Damaseb d'être un pion à la solde de Blatter en maintenant les accusations déposées contre lui, tout en attaquant également le secrétaire général, Jérôme Valcke.

`Si j'étais Européen ou venais d'un pays caribéen ayant des attaches européennes, ni Blatter, ni Volcke n'oserait lever le doigt sur nous, écrit-elle dans la lettre publiée mardi sur son site Internet. Si nous étions Européens, vous n'auriez jamais eu l'occasion de présider ce comité d'éthique et de massacrer des gens à gauche et à droite, comme vous l'avez fait.'

La FIFA a refusé de commenter ces accusations.