La nouvelle est tombée vendredi matin, mais voilà quelques jours déjà que nous nous préparons à conclure la campagne sans Bernardo Corradi. Une chose est certaine, il nous manquera beaucoup.

Dès qu'il s'est tordu le genou lors d'un changement de direction lundi dernier à l'entraînement, nous redoutions le pire. Nos craintes ont été confirmées. Bernardo souffre d'une déchirure du ligament croisé antérieur du genou gauche et il sera tenu à l'écart du terrain pour une période de six mois.

Pour l'instant, Bernardo demeurera dans les parages. Reste à savoir s'il fera sa rééducation ici ou chez lui en Italie.

Il s'agit bien sûr d'une lourde perte pour l'Impact. Dès le début de la campagne, on a pu compter sur lui pour temporiser le jeu et enlever de la pression au reste de l'équipe lorsque dominée. Sa présence physique à l'attaque lui permettait de conserver le ballon et de marquer à l'occasion

À 36 ans, difficile de prédire comment il récupérera de cette grave blessure toujours longue à guérir. La médecine d'aujourd'hui lui permet toutefois d'entrevoir l'avenir avec optimisme.

Corradi n'est pas le seul joueur régulier sur lequel nous ne pouvons compter actuellement. Blessé aux quadriceps, le défenseur central Matteo Ferrari sera absent pour une période de 4 à 6 semaines. Une autre pièce manquante qui pèse lourd.

Très calme et posé, l'Italien offre une certaine sérénité à notre défensive, qui peut toujours se fier à lui. Il réalise la bonne intervention presque en tout temps.

Pas question toutefois de s'apitoyer sur notre sort. On se doit d'avancer, et ça commence samedi face au Dynamo de Houston.

Toujours la même histoire…

Alors que nous accueillerons l'équipe texane sur nos terres en soirée, nous nous devrons de rompre avec une fâcheuse tendance.

Après une victoire éclatante de 4-1 face aux Sounders de Seattle samedi dernier au Stade Saputo, nous avons sombré à nouveau dans le vice contre le Chivas USA, mercredi à Los Angeles.

Dès la première demie, nous avons à nouveau alloué un but sur un jeu arrêté (corner), avant de permettre au Chivas USA de se réapproprier les devants en toute fin de rencontre, en route vers un revers de 2-1. C'est malheureusement la même histoire qui se répète.

On n'est plus en droit de dire qu'on est en phase d'apprentissage. Il faut agir et rectifier la situation au plus vite. Il y a plusieurs équipes dans cette ligue dont c'est justement la force de capitaliser en situation de jeu arrêté. Parmi elles, le Dynamo.

Cette formation est réputée pour sa présence physique et athlétique, à la fois en offensive et en défensive. C'est une équipe travaillante qui ne lâche jamais, comme nous avons pu le constater la saison dernière alors que le Dynamo a participé à la finale.

À nous d'imposer notre style de jeu et de faire circuler le ballon, de façon à offrir le moins de coups de pied arrêtés possible au Dynamo.

Ça clique!

Sur une note un peu plus personnelle, je ne pourrais demander mieux. Le nouveau schéma tactique employé par l'entraîneur-chef Jesse Marsch me permet de générer plus d'attaque et de renouer avec un rôle que j'ai souvent occupé par le passé en Europe.

Au sein de ce milieu de terrain qui compte plus de joueurs, j'ai été en mesure de contribuer offensivement, et ce en très peu de temps. Une récolte de trois passes face aux Sounders m'a d'ailleurs permis d'être élu joueur de la semaine dans la MLS.

Un titre que je n'aurais sans doute pas mérité n'eut été de l'opportunisme de mon coéquipier Felipe, à qui on a offert plus de liberté offensive récemment.

Vous avez sûrement été en mesure de le constater par vous-mêmes, mais disons que ça clique entre lui et moi. La chimie est évidente depuis longtemps puisqu'on a joué ensemble pendant toute la durée du camp d'entraînement.

Felipe est un gars énergique qui se déplace beaucoup. De match en match, on réalise de plus en plus qu'il a retrouvé ses repères en attaque.

Bref, c'est facile d'évoluer à ses côtés puisqu'on joue et pense de la même façon. On se trouve facilement sur le terrain. C'est le cas également avec notre coéquipier Colin Warner.

Le milieu de terrain est probablement la partie la plus forte de l'équipe actuellement. En espérant qu'on saura en tirer profit samedi face au Dynamo.

*Propos recueillis par Mikaël Filion