Brésil: une sortie sans fanfare
Soccer dimanche, 2 juil. 2006. 12:24 samedi, 14 déc. 2024. 08:37
FRANCFORT (AFP) - Le Brésil, champion du monde en titre avec ses stars Ronaldinho, Kaka, Ronaldo ou Adriano devait tout casser mais loin d'additionner ses talents, il n'a jamais convaincu, se faisant éliminer en quart de finale du Mondial-2006 de soccer par la France au terme d'un non match: bref, le bide total.
"L'histoire ne se répète jamais. Il n'y a que les journalistes qui se répètent entre eux". D'accord, mais il y a un air de déjà-vu dans cette défaite brésilienne. Et cet errement, ironie du destin pour le Brésil, son bourreau l'a déjà vécu.
En 2002, la France championne du monde en titre était arrivée auréolée de ses victoires en Coupe des Confédérations et à l'Euro-2000. Elle semblait imbattable. Cette année, le Brésil paraissait un monstre invincible: il avait tout ou presque écrasé sur son passage en remportant la Copa America, la Coupe des Confédérations en Allemagne et le tournoi de qualifications pour le Mondial.
Hormis les résultats, l'équipe dégageait une puissance indiscutable. Et avec ses stars sur le terrain, ses stars sur le banc et ses stars laissées à la maison, le Brésil avait l'impression que rien ne pouvait lui arriver après deux victoires et une finale en Mondial. La finale 1998? Un accident entaché par les convulsions de Ronaldo.
Mais cette fois, sans convulsion mais toujours avec Zidane dans le camp d'en face, le Brésil a succombé. Ou plutôt s'est suicidé. Face à la France, il n'a pas joué et il a logiquement été battu.
Depuis le début de tournoi, l'équipe n'a jamais produit le jeu fantasmé. Le "carré magique" n'a jamais tourné rond. Un éclair de Kaka a réglé le sort de la Croatie (1-0) avant qu'Adriano ne terrasse l'Australie (2-0). "Le Brésil ne fait pas des cartons mais il gagne des Coupes" analysait Roberto Carlos.
Sabordage
Contre le Japon, il a remanié son équipe avec des remplaçants et on a vu du beau jeu (4-1). Mais sans faire injure aux Japonais, ce n'était finalement que le dernier du groupe et sans doute une des équipes les plus faibles du tournoi.
En 8e de finale, le score facile contre le Ghana (3-0) a masqué les insuffisances du milieu de terrain et de la récupération du ballon.
A chaque fois, Carlos Alberto Parreira affirmait que "l'équipe monte en puissance" tout en sachant qu'il y avait un problème. Il a tenté un coup reniant ses principes en changeant le système du carré magique contre la France. Résultat: une équipe sans âme ni maître à bord. A la dérive. Une sorte de sabordage tactique qui a laissé le jeu aux Bleus.
Contre la France, premier adversaire de premier niveau mondial, le Brésil a sombré corps et biens.
Privé de ballon, il a été dominé de la 10e à la dernière minute du match. "Ils essayaient de faire la différence chacun tout seul", a analysé l'arrière français Eric Abidal, "alors que nous, nos talents s'expriment collectivement".
Et c'est bien là le grand péché du Brésil: il a cru que la qualité individuelle de ses joueurs allait lui permettre de passer à chaque rencontre. La confiance les aura aveuglés. Le Brésil doit se remettre en question, il a commis les mêmes erreurs qui l'ont privé de titre pendant 24 ans après la génération Pelé malgré les Zico, Socrates, Falcao et autres. Les nouveaux, les Robinho, Adriano, Kaka, Fred et autres devront l'avoir en mémoire en 2010.
"L'histoire ne se répète jamais. Il n'y a que les journalistes qui se répètent entre eux". D'accord, mais il y a un air de déjà-vu dans cette défaite brésilienne. Et cet errement, ironie du destin pour le Brésil, son bourreau l'a déjà vécu.
En 2002, la France championne du monde en titre était arrivée auréolée de ses victoires en Coupe des Confédérations et à l'Euro-2000. Elle semblait imbattable. Cette année, le Brésil paraissait un monstre invincible: il avait tout ou presque écrasé sur son passage en remportant la Copa America, la Coupe des Confédérations en Allemagne et le tournoi de qualifications pour le Mondial.
Hormis les résultats, l'équipe dégageait une puissance indiscutable. Et avec ses stars sur le terrain, ses stars sur le banc et ses stars laissées à la maison, le Brésil avait l'impression que rien ne pouvait lui arriver après deux victoires et une finale en Mondial. La finale 1998? Un accident entaché par les convulsions de Ronaldo.
Mais cette fois, sans convulsion mais toujours avec Zidane dans le camp d'en face, le Brésil a succombé. Ou plutôt s'est suicidé. Face à la France, il n'a pas joué et il a logiquement été battu.
Depuis le début de tournoi, l'équipe n'a jamais produit le jeu fantasmé. Le "carré magique" n'a jamais tourné rond. Un éclair de Kaka a réglé le sort de la Croatie (1-0) avant qu'Adriano ne terrasse l'Australie (2-0). "Le Brésil ne fait pas des cartons mais il gagne des Coupes" analysait Roberto Carlos.
Sabordage
Contre le Japon, il a remanié son équipe avec des remplaçants et on a vu du beau jeu (4-1). Mais sans faire injure aux Japonais, ce n'était finalement que le dernier du groupe et sans doute une des équipes les plus faibles du tournoi.
En 8e de finale, le score facile contre le Ghana (3-0) a masqué les insuffisances du milieu de terrain et de la récupération du ballon.
A chaque fois, Carlos Alberto Parreira affirmait que "l'équipe monte en puissance" tout en sachant qu'il y avait un problème. Il a tenté un coup reniant ses principes en changeant le système du carré magique contre la France. Résultat: une équipe sans âme ni maître à bord. A la dérive. Une sorte de sabordage tactique qui a laissé le jeu aux Bleus.
Contre la France, premier adversaire de premier niveau mondial, le Brésil a sombré corps et biens.
Privé de ballon, il a été dominé de la 10e à la dernière minute du match. "Ils essayaient de faire la différence chacun tout seul", a analysé l'arrière français Eric Abidal, "alors que nous, nos talents s'expriment collectivement".
Et c'est bien là le grand péché du Brésil: il a cru que la qualité individuelle de ses joueurs allait lui permettre de passer à chaque rencontre. La confiance les aura aveuglés. Le Brésil doit se remettre en question, il a commis les mêmes erreurs qui l'ont privé de titre pendant 24 ans après la génération Pelé malgré les Zico, Socrates, Falcao et autres. Les nouveaux, les Robinho, Adriano, Kaka, Fred et autres devront l'avoir en mémoire en 2010.