CDM : les Canadiennes sont prêtes
Soccer mercredi, 22 juin 2011. 15:51 mercredi, 11 déc. 2024. 14:33
Montréal - Elles étaient impatientes de débarquer à Berlin, où seront lancées, dimanche, les hostilités de la Coupe du monde féminine de la FIFA d'Allemagne 2011. À quelques heures d'être projetées sous les feux de la rampe, Marie-Ève Nault et Rhian Wilkinson, les deux Québécoises de la formation canadienne, se sont entretenues avec Sportcom.
« C'est très excitant d'être enfin arrivées et de sentir l'ambiance de la Coupe du monde. Nous nous sommes faites accueillir par les médias à l'aéroport et les gens nous arrêtent sur la rue pour prendre des photos. On sent vraiment la frénésie dans le centre-ville de Berlin. Ça donne des frissons! », raconte Nault, 29 ans, qui participera à sa première Coupe du monde. « Je crois que ça va nous donner l'énergie et l'adrénaline nécessaires pour amorcer la compétition du bon pied. »
Pour elle et pour le reste de l'équipe canadienne, l'attente du moment a été longue et la préparation, exigeante. « Nous avons passé les trois derniers mois en camp d'entraînement, en Italie. En plus d'être loin de la maison, nous nous sommes entraînées très fort. Il y a eu des moments difficiles, mais en fin de compte, ça nous donne le sentiment d'être vraiment prêtes pour cette Coupe du monde », explique Wilkinson, 29 ans, de Baie-d'Urfé.
Rien n'a été négligé par la sélectionneuse canadienne Carolina Morace pour préparer sa troupe au grand événement. Tant sur le plan physique que mental. « Nous étions dans une bulle, complètement coupées de l'effervescence de la Coupe du monde puisque les Italiennes n'en feront pas partie. Là-bas, personne n'en parlait », explique Nault, de Trois-Rivières.
Maintenant en Allemagne, où convergent les athlètes des seize pays participants et des milliers de spectateurs, la bulle s'amenuise et l'excitation grandit. Une excitation qui devrait atteindre son paroxysme dimanche, jour du match inaugural qui opposera les Canadiennes aux hôtes et championnes en titre, les redoutables Allemandes. Même si elles sont deuxièmes au classement mondial derrière les Américaines, plusieurs estiment que les Allemandes forment la meilleure équipe au monde à l'heure actuelle.
« Nous essayons de ne pas trop y penser pour ne pas faire monter le niveau de stress, confie Nault. Nous avons encore sur le cœur la défaite de 5 à 0 subie en novembre dernier contre elles. Nous avons une revanche à prendre. Même si c'est devant 70 000 spectateurs allemands, nous n'avons rien à perdre. »
Le Canada en Coupe du monde
Il s'agira de la cinquième participation consécutive du Canada à la Coupe du Monde féminine de la FIFA depuis 1995. L'équipe a aussi son laisser-passer pour 2015 en tant qu'hôte de la compétition.
Nault est l'une des neuf joueuses canadiennes qui fera ses débuts en Coupe du monde dans quelques jours. « J'en rêve depuis que je suis toute petite. C'est difficile de réaliser que le rêve va enfin se réaliser. J'ai hâte que ça commence sans trop savoir à quoi m'attendre. Les autres filles m'ont parlé de leur expérience, mais tant qu'on ne le vit pas, on ne peut pas vraiment savoir », explique Nault, qui a fait ses débuts avec l'équipe canadienne en 2004.
Wilkinson en est quant à elle à sa 100e sélection avec l'équipe canadienne et à sa troisième Coupe du monde. « Je ne le réalise pas encore, c'est tout un honneur pour moi de pouvoir participer à cet événement si important pour le sport féminin, dit Wilkinson. Précédemment, j'ai vécu deux expériences très différentes en Coupe du monde. J'ai connu le départ parfait au Mondial de 2003 aux États-Unis, alors que nous avons terminé quatrièmes. C'était le meilleur résultat canadien en Coupe du monde. Nous n'étions pas la meilleure équipe, mais nous avions beaucoup de cœur. Nous avons performé au-delà des attentes et surpris beaucoup de gens. »
Les choses ont été bien différentes quatre ans plus tard, à la Coupe du monde de Chine, alors que les Canadiennes n'ont pas accédé à la ronde éliminatoire. « Nous étions très déçues. Nous avions une meilleure équipe qu'en 2003, mais nous n'avons pas réussi à performer à notre niveau. Nous avons déçu beaucoup de gens, dont nous-mêmes », confie Wilkinson.
Le Canada sur une lancée
L'équipe canadienne a évolué depuis. En fait, elle est sur une formidable lancée depuis deux ans. Elle a été sacrée championne de la CONCACAF grâce à sa victoire au tournoi de la confédération en novembre dernier, à Cancún, au Mexique. En décembre, elle a enlevé les honneurs du Tournoi international de São Paulo, au Brésil. Puis en mars, pour une deuxième année consécutive, elle a remporté la Coupe de Chypres. Enfin, pour la première fois de son histoire, l'équipe féminine canadienne, sixième puissance mondiale, a cumulé dix victoires au cours des deux dernières saisons.
« Ces résultats nous ont donné beaucoup de confiance. Il s'agira maintenant de la garder tout au long du tournoi. Nous espérons que notre progression portera ses fruits », mentionne Marie-Ève Nault.
Pour poursuivre sur sa lancée, le Canada pourra compter sur une formation solide qui allie jeunesse et expérience. Parmi les 21 joueuses sélectionnées, il y a les vétéranes Christine Sinclair et Karina Leblanc, têtes d'affiche de l'équipe canadienne. Sinclair, capitaine de la formation et meneuse de tous les temps au chapitre des sélections (159), en sera à sa troisième Coupe du monde. L'attaquante de Colombie-Britannique a 116 buts en carrière. Leblanc, aussi de Colombie-Britannique, occupera le poste de gardien de but pour une quatrième fois en Coupe du monde.
Même si elles peuvent se permettre de rêver, les Canadiennes préfèrent s'abstenir. « En 2007, nous avons fait l'erreur de regarder trop en avant. Nous avons appris notre leçon. Cette fois, nous prenons un match à la fois. Le seul objectif pour l'instant, c'est de sortir de notre groupe », précise Wilkinson.
Un groupe difficile
Lors de ses quatre participations précédentes en Coupe du monde, le Canada n'est parvenu qu'une seule fois à franchir la phase de poules. Si on le sent prêt comme jamais à aller loin dans la compétition, le sort ne l'a certes pas favorisé dans la répartition des quatre groupes qui se livreront bataille en ronde préliminaire.
Outre l'énorme défi que représente l'équipe allemande, les Canadiennes auront fort à faire pour mater les élans des Françaises et des Nigérianes.
Malgré la pression de jouer à domicile et de défendre leurs titres, les Allemandes sont les grandes favorites du groupe A. La deuxième place, qui donne aussi accès à la ronde éliminatoire, sera chaudement disputée entre les trois autres formations aux qualités différentes, mais non négligeables.
« Notre groupe est très fort. L'Allemagne est évidemment l'équipe à battre. La France a une excellente formation. Elle alliera plusieurs joueuses de l'Olympique lyonnais qui a gagné le championnat de sa division en Europe. Les Nigérianes ont beaucoup de cœur et sont très athlétiques. Chaque fois que nous jouons contre des équipes africaines nous avons des surprises. Comme nous ne jouons pas souvent contre elles, nous ne savons jamais trop à quoi nous attendre, précise Wilkinson, qui est néanmoins très confiante en son camp. Nous avons une entraîneure extraordinaire qui nous prépare très bien pour chaque match. Nous savons dès le départ ce que nous devons faire pour gagner. C'est une sensation formidable d'arriver sur le terrain dans de telles conditions », conclut Wilkinson.
La Coupe du monde féminine de la FIFA aura lieu du 26 juin au 17 juillet dans neuf villes allemandes.
Canada contre Allemagne - le 26 juin à Berlin
Canada contre France - le 30 juin à Bochum
Canada contre Nigeria - le 5 juillet à Dresden
« C'est très excitant d'être enfin arrivées et de sentir l'ambiance de la Coupe du monde. Nous nous sommes faites accueillir par les médias à l'aéroport et les gens nous arrêtent sur la rue pour prendre des photos. On sent vraiment la frénésie dans le centre-ville de Berlin. Ça donne des frissons! », raconte Nault, 29 ans, qui participera à sa première Coupe du monde. « Je crois que ça va nous donner l'énergie et l'adrénaline nécessaires pour amorcer la compétition du bon pied. »
Pour elle et pour le reste de l'équipe canadienne, l'attente du moment a été longue et la préparation, exigeante. « Nous avons passé les trois derniers mois en camp d'entraînement, en Italie. En plus d'être loin de la maison, nous nous sommes entraînées très fort. Il y a eu des moments difficiles, mais en fin de compte, ça nous donne le sentiment d'être vraiment prêtes pour cette Coupe du monde », explique Wilkinson, 29 ans, de Baie-d'Urfé.
Rien n'a été négligé par la sélectionneuse canadienne Carolina Morace pour préparer sa troupe au grand événement. Tant sur le plan physique que mental. « Nous étions dans une bulle, complètement coupées de l'effervescence de la Coupe du monde puisque les Italiennes n'en feront pas partie. Là-bas, personne n'en parlait », explique Nault, de Trois-Rivières.
Maintenant en Allemagne, où convergent les athlètes des seize pays participants et des milliers de spectateurs, la bulle s'amenuise et l'excitation grandit. Une excitation qui devrait atteindre son paroxysme dimanche, jour du match inaugural qui opposera les Canadiennes aux hôtes et championnes en titre, les redoutables Allemandes. Même si elles sont deuxièmes au classement mondial derrière les Américaines, plusieurs estiment que les Allemandes forment la meilleure équipe au monde à l'heure actuelle.
« Nous essayons de ne pas trop y penser pour ne pas faire monter le niveau de stress, confie Nault. Nous avons encore sur le cœur la défaite de 5 à 0 subie en novembre dernier contre elles. Nous avons une revanche à prendre. Même si c'est devant 70 000 spectateurs allemands, nous n'avons rien à perdre. »
Le Canada en Coupe du monde
Il s'agira de la cinquième participation consécutive du Canada à la Coupe du Monde féminine de la FIFA depuis 1995. L'équipe a aussi son laisser-passer pour 2015 en tant qu'hôte de la compétition.
Nault est l'une des neuf joueuses canadiennes qui fera ses débuts en Coupe du monde dans quelques jours. « J'en rêve depuis que je suis toute petite. C'est difficile de réaliser que le rêve va enfin se réaliser. J'ai hâte que ça commence sans trop savoir à quoi m'attendre. Les autres filles m'ont parlé de leur expérience, mais tant qu'on ne le vit pas, on ne peut pas vraiment savoir », explique Nault, qui a fait ses débuts avec l'équipe canadienne en 2004.
Wilkinson en est quant à elle à sa 100e sélection avec l'équipe canadienne et à sa troisième Coupe du monde. « Je ne le réalise pas encore, c'est tout un honneur pour moi de pouvoir participer à cet événement si important pour le sport féminin, dit Wilkinson. Précédemment, j'ai vécu deux expériences très différentes en Coupe du monde. J'ai connu le départ parfait au Mondial de 2003 aux États-Unis, alors que nous avons terminé quatrièmes. C'était le meilleur résultat canadien en Coupe du monde. Nous n'étions pas la meilleure équipe, mais nous avions beaucoup de cœur. Nous avons performé au-delà des attentes et surpris beaucoup de gens. »
Les choses ont été bien différentes quatre ans plus tard, à la Coupe du monde de Chine, alors que les Canadiennes n'ont pas accédé à la ronde éliminatoire. « Nous étions très déçues. Nous avions une meilleure équipe qu'en 2003, mais nous n'avons pas réussi à performer à notre niveau. Nous avons déçu beaucoup de gens, dont nous-mêmes », confie Wilkinson.
Le Canada sur une lancée
L'équipe canadienne a évolué depuis. En fait, elle est sur une formidable lancée depuis deux ans. Elle a été sacrée championne de la CONCACAF grâce à sa victoire au tournoi de la confédération en novembre dernier, à Cancún, au Mexique. En décembre, elle a enlevé les honneurs du Tournoi international de São Paulo, au Brésil. Puis en mars, pour une deuxième année consécutive, elle a remporté la Coupe de Chypres. Enfin, pour la première fois de son histoire, l'équipe féminine canadienne, sixième puissance mondiale, a cumulé dix victoires au cours des deux dernières saisons.
« Ces résultats nous ont donné beaucoup de confiance. Il s'agira maintenant de la garder tout au long du tournoi. Nous espérons que notre progression portera ses fruits », mentionne Marie-Ève Nault.
Pour poursuivre sur sa lancée, le Canada pourra compter sur une formation solide qui allie jeunesse et expérience. Parmi les 21 joueuses sélectionnées, il y a les vétéranes Christine Sinclair et Karina Leblanc, têtes d'affiche de l'équipe canadienne. Sinclair, capitaine de la formation et meneuse de tous les temps au chapitre des sélections (159), en sera à sa troisième Coupe du monde. L'attaquante de Colombie-Britannique a 116 buts en carrière. Leblanc, aussi de Colombie-Britannique, occupera le poste de gardien de but pour une quatrième fois en Coupe du monde.
Même si elles peuvent se permettre de rêver, les Canadiennes préfèrent s'abstenir. « En 2007, nous avons fait l'erreur de regarder trop en avant. Nous avons appris notre leçon. Cette fois, nous prenons un match à la fois. Le seul objectif pour l'instant, c'est de sortir de notre groupe », précise Wilkinson.
Un groupe difficile
Lors de ses quatre participations précédentes en Coupe du monde, le Canada n'est parvenu qu'une seule fois à franchir la phase de poules. Si on le sent prêt comme jamais à aller loin dans la compétition, le sort ne l'a certes pas favorisé dans la répartition des quatre groupes qui se livreront bataille en ronde préliminaire.
Outre l'énorme défi que représente l'équipe allemande, les Canadiennes auront fort à faire pour mater les élans des Françaises et des Nigérianes.
Malgré la pression de jouer à domicile et de défendre leurs titres, les Allemandes sont les grandes favorites du groupe A. La deuxième place, qui donne aussi accès à la ronde éliminatoire, sera chaudement disputée entre les trois autres formations aux qualités différentes, mais non négligeables.
« Notre groupe est très fort. L'Allemagne est évidemment l'équipe à battre. La France a une excellente formation. Elle alliera plusieurs joueuses de l'Olympique lyonnais qui a gagné le championnat de sa division en Europe. Les Nigérianes ont beaucoup de cœur et sont très athlétiques. Chaque fois que nous jouons contre des équipes africaines nous avons des surprises. Comme nous ne jouons pas souvent contre elles, nous ne savons jamais trop à quoi nous attendre, précise Wilkinson, qui est néanmoins très confiante en son camp. Nous avons une entraîneure extraordinaire qui nous prépare très bien pour chaque match. Nous savons dès le départ ce que nous devons faire pour gagner. C'est une sensation formidable d'arriver sur le terrain dans de telles conditions », conclut Wilkinson.
La Coupe du monde féminine de la FIFA aura lieu du 26 juin au 17 juillet dans neuf villes allemandes.
Canada contre Allemagne - le 26 juin à Berlin
Canada contre France - le 30 juin à Bochum
Canada contre Nigeria - le 5 juillet à Dresden