MONTRÉAL – Le discours de Wilfried Nancy ne pouvait pas être plus simple, plus limpide, samedi après-midi, après la défaite de 4-1 du CF Montréal contre le New York City FC au Yankee Stadium. Il se résumait à deux mots : travail et persévérance.

Malgré ses succès jusqu'à maintenant en Ligue des Champions de la CONCACAF, qui pourraient se prolonger s'il parvient à répéter contre le Cruz Azul, mercredi soir, le tour de force réalisé contre le Santos Laguna le 23 février dernier, le CF Montréal traverse une séquence éprouvante.

Depuis le 5 mars, date de son ouverture locale en MLS, la formation montréalaise a joué trois matchs en l'espace d'une semaine : le premier dans un stade couvert sur une surface synthétique, le deuxième en altitude au Mexique à 22 h, heure du Québec, et le troisième, en début d'après-midi, samedi, sur un terrain qui ne répond pas aux normes conventionnelles du soccer, et sous une météo hostile – qui, il faut l'admettre, était la même pour le club rival.

Trois matchs, trois environnements; de quoi déboussoler les athlètes les mieux entraînés physiquement et psychologiquement. Groupe auquel font habituellement partie les joueurs de soccer.

Doit-on se surprendre que le CF Montréal n'en ait gagné aucun? Surtout que ses deux derniers rivaux en MLS, l'Union de Philadelphie et le New York City FC, ont fait les frais de la finale de l'Association Est en 2021, après des récoltes identiques de 14 victoires pendant la saison.

Surtout, aussi, que Nancy n'a pas encore bénéficié d'un jeu de cartes complet. Il a été privé de figures-clé comme Samuel Piette et Mason Toye, qui n'ont pas encore joué un seul match cette saison. Pas plus que Sunusi Ibrahim et Bjorn Johnsen, d'ailleurs.

Romell Quioto a raté deux rencontres, une en MLS, une en Ligue des Champions, à cause de suspensions. Mathieu Choinière vient aussi de manquer deux matchs.

Il reste au CF Montréal deux autres parties à disputer au cours de la prochaine semaine, une à Montréal, l'autre à Atlanta avant une pause de 14 jours qui pourrait être bénéfique à bien des égards.

« Il n'y a pas de problèmes plus profonds. C'est qu'en ce moment, on est dans le dur, un peu, par rapport à tout ce qui se passe au niveau des matchs et tout. On le savait. Mais encore une fois, je ne vais pas me plaindre de jouer en Ligue des champions. Ce n'est pas du tout mon message, au contraire », a d'abord précisé Nancy lorsqu'il s'est fait demander d'expliquer le début de saison de sa troupe en MLS.

« On doit se taire et on doit travailler. Il nous reste deux matchs avant la trêve. Et après, bien travailler pour repartir après la trêve », a-t-il enchaîné.

En anglais, Nancy a clarifié sa pensée sur les étapes à franchir pour retrouver le chemin de la victoire.

« Il faut bien finir les deux derniers matchs », a-t-il répondu, en faisant allusion à ceux à venir cette semaine contre le Cruz Azul et Atlanta.

« Ensuite, nous allons pouvoir nous reposer un peu et essayer de nous concentrer sur le travail, parce que à l'heure actuelle, nous n'avons pas la chance de travailler. Nous devons trouver un moyen d'être résilients. Nous devons être plus forts. Nous devons être forts et nous devons rester ensemble et continuer de travailler. C'est un mauvais moment. Aujourd'hui (samedi) a été vraiment difficile. Nous le savons. Nous devons rester ensemble et travailler. C'est tout. »