Depuis le début de saison, le CF Montréal partage le stade de l’Inter Miami.

Samedi soir, les deux équipes croisaient le fer dans le… New Jersey. Difficile de mieux résumer la situation d’un club sans domicile fixe depuis un an.

Heureusement, les troupes de Wilfried Nancy reviendront en ville après leur match face au NYCFC ce mercredi.

Entre temps, que penser de cette victoire de 1-0 contre Miami au Red Bull Arena?

Sur la coche :

Djordje Mihailovic a connu son meilleur match depuis son arrivée au club. L’Américain a clairement profité de la présence de deux véritables attaquants en pointe. Il a très bien rempli son rôle d’électron libre pour faire des dommages entre les lignes.

Après une discussion où son entraîneur lui a fait comprendre qu’il pouvait laisser une plus grosse empreinte au milieu, Mihailovic a élevé son jeu d’un cran et s’est fait le catalyseur des attaques montréalaises.

Sur ma faim :

Au-delà des occasions ratées, j’aimerais voir les attaquants mieux exploiter la profondeur. Bien qu’ils pourraient muscler leur jeu d’avantage pour s’assurer de conserver le ballon, Mason Toye et Romell Quioto ont plutôt bien joué en décrochage.

Ces décrochages deviennent toutefois trop prévisibles. Une plus grande variété dans les déplacements compliquerait la vie de l’adversaire. Contre Miami, les hommes de Nancy ont bien trouvé les pieds des attaquants et renversé le jeu. Reste à plonger derrière la défense plus souvent pour la déstabiliser d’avantage.

Sur la touche :

La pandémie terminée, je suis d’avis qu’on ne devrait jamais revenir à 3 changements par match. À en juger par sa gestion d’effectif samedi, Wilfried Nancy est probablement du même avis.

Il y a deux ans, il n’aurait jamais pu donner un départ à Lassi Lappalainen. À peine revenu de l’Euro, le Finlandais n’avait pas 90 minutes dans les jambes. Il avait pourtant ce dont l’équipe avait besoin en début de match. Des joueurs de couloir tournés vers l’attaque.

Les deux cartouches supplémentaires dont disposent maintenant les entraîneurs ont permis à Nancy de rouler les dés. Il a été récompensé.

Elles lui ont aussi permis de faire entre quatre joueurs pour fermer les livres sans encaisser dans les dix dernières minutes.

Une bonne pub pour le maintien des 5 changements post-pandémie.

Sur la bonne voie :

Qui sait quel rôle attend Mathieu Choinière à Montréal dans les prochaines années? Chose certaine, il prend tranquillement des allures de couteau suisse. Une polyvalence qui pourrait s’avérer précieuse pour un club qui doit maximiser ses ressources.

On savait déjà qu’il était à l’aise comme milieu et comme ailier. Il commence maintenant à montrer qu’il peut aussi prendre d’importantes responsabilités défensives dans un rôle de couloir très exigeant.

Choinière ne devient pas une star du jour au lendemain parce qu’il a marqué le premier but de sa carrière MLS. Il confirme toutefois son potentiel et sa capacité à s’adapter.

Je me souviens du jour où il s’est présenté à Montréal-Nord pour les détections de l’Académie. Alors que tous les jeunes se jetaient vers l’attaque pour démontrer leurs habiletés, il s’était installé en défense et distribuait le ballon comme un quart-arrière. Il avait quelque chose de différent (je ne parle pas du gras de bébé) et sa performance contre Miami en était un rappel.

Souhaitons que ça se poursuive.