Roder sur la grande scène pour le CF Montréal
CF Montréal lundi, 14 févr. 2022. 19:31 vendredi, 13 déc. 2024. 04:03COLLABORATION SPÉCIALE
C’est mardi soir que le CF Montréal entame sa saison 2022.
Pour l’occasion, il se déplace au Mexique pour le match-aller de son huitième de finale en Ligue des Champions. Le match-retour sera, quant à lui, disputé au Stade Olympique le 22 février.
Bon timing
Les équipes de MLS qui lancent leur campagne en Ligue des Champions ont toujours un désavantage face à leurs rivaux mexicains qui, eux, sont déjà en cours de saison. Bien que les circonstances ne soient pas idéales, le timing reste plutôt favorable pour le CF Montréal.
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Santos Laguna a fait bonne figure avant les fêtes en en atteignant les quarts de finale du tournoi d’ouverture. Les choses sont beaucoup plus compliquées depuis.
Les hommes de Pedro Caixinha n’ont qu’un maigre point en cinq matchs en 2022. Ils sont sur une séquence de quatre défaites consécutives au cours desquelles ils ont encaissé 12 buts.
Morale de l’histoire? Santos Laguna sera mieux équipé physiquement, mais ça reste un adversaire prenable dont les Montréalais ne doivent pas avoir peur outre mesure.
Ménager les ressources
« Mes joueurs n’ont pas 90 minutes dans les jambes. »
Commencer sa saison en Ligue des Champions, c’est jouer le Centre Bell quand on devrait plus être en rodage au Vieux Clocher de Magog. Dans la gestion des efforts, le défi est immense et Wilfried Nancy en est conscient.
Il faut pousser la machine pour bousculer l’adverse, tout en ménageant les ressources pour ne pas s’effondrer en fin de match. Il faut aussi éviter de tirer trop fort trop vite sur l’élastique des joueurs plus vulnérables, ce qui pourrait hypothéquer leur santé pour les matchs subséquents.
Historiquement, Lassi Lappalainen tombe dans cette catégorie.
Il est un de ceux que je surveillerai avec une attention particulière en début de saison. Le Finlandais était devenu prévisible l’an dernier. S’il arrive à varier son jeu (surtout lorsqu’il joue sur la gauche), il pourrait finalement atteindre son plein potentiel et devenir un rouage important de l’attaque montréalaise.
À court terme, sa contribution sera d’autant plus importante si les propos de Romell Quioto s’avèrent et que Mason Toye, Sunusi Ibrahim et Bjorn Johnsen sont tous absents en attaque.
Dicter le tempo
« Dès qu’on aura la possibilité d’être haut sur le terrain, on voudra être haut sur le terrain. »
Nancy n’a pas l’intention de se replier et absorber la pression pendant 90 minutes. Avec une équipe qui piétine en championnat et un publique mexicain qui regarde encore le soccer canadien de haut, cette approche entreprenante pourrait être particulièrement payante.
Au Mexique, comme en Amérique Centrale, les supporters locaux peuvent devenir un allier pour les visiteurs si la frustration s’empare d’eux. Pour en arriver là, il faudra dicter le tempo de la rencontre.
En 2021, les Montréalais ont souvent eu du mal à reconnaître les moments où il fallait appuyer la pédale au fond et ceux où il valait mieux assurer la possession pour empêcher le match de déraper.
Collectivement, ce sera un indicateur important pour juger des progrès de l’équipe cette saison, à commencer par le match de mardi au Estadio Corona.
Toujours en attente
En marge du terrain, il n’y a toujours pas de nouveau dans le dossier de la présidence.
Trois mois et demi après le départ de Kevin Gilmore, on me dit que le dossier est une priorité. On préfère toutefois ne donner aucun détail et garder profil bas pour laisser le processus suivre son cours.