Avec trois matchs au calendrier, la semaine du CF Montréal s’annonçait déjà chargée.

 

Elle aura finalement été beaucoup plus mouvementée que prévu avec le départ surprise de Clément Diop, la signature de deux nouveaux contrats et une triste nouvelle pour Mason Toye.

 

Sur les vapeurs

 

Il ne restait plus rien dans le réservoir des visiteurs en fin de match à Philadelphie samedi. Lorsque les jambes partent, la lucidité fait souvent de même. Joel Waterman en a été l’exemple parfait.

 

En dégageant derrière la ligne de fond plutôt qu’en touche, il a permis aux gros bonshommes de l’Union de s’amener en territoire Montréalais. Philadelphie n’a pas marqué sur le corner, mais un défenseur de 6’6 est resté assez longtemps dans la surface pour refiler le ballon à Quinn Sullivan (17 ans) sur le but égalisateur. 

 

Si Waterman dégage en touche, il n’y a pas de corner et Jack Elliott n’est jamais dans la surface pour faire cette passe décisive.

 

Réduire le résultat à une erreur du Canadien serait toutefois réducteur. L’Union avait plus d’énergie et un meilleur fond de jeu. Au final, les locaux méritaient un point et ont été récompensés pour leurs attaques incessantes à partir de la 20e minute.

 

Montréal a pour sa part été récompensé pour avoir réduit ces attaques à un seul tir cadré. Une frappe qui aura tout de même coûté 2pts.

 

Engagement à long terme

 

En début de saison, Olivier Renard a usé de prudence en amenant Ahmed Hamdi et Joaquin Torres à Montréal. Question d’éviter les mauvaises surprises, les deux ont signé en prêt avec option d’achat à la fin de l’année.

 

Dans le cas de Matko Miljevic, mis sous contrat vendredi, l’approche est bien différente. Sachant que Renard préfère signer des ententes plus courtes pour garder tout le monde sur le qui-vive, la durée du contrat m’a surpris. Trois ans et demi, plus une année d’option pour 2025.

 

Ça nous dit quoi sur l’Américain de 20 ans qui arrive d’Argentinos Juniors? Trois choses.

 

 

D’abord, on croit suffisamment en son potentiel pour s’engager à long terme immédiatement. Ça nous dit aussi qu’on s’offre un levier de négociation plus important au cas où un club étranger voudrait l’acheter.

 

Il est possible qu’on le voit en 2021, mais puisqu’il n’a pas joué depuis des mois il faudra rester patient. Miljevic pourrait servir de Joker en séries, mais il sera surtout une pièce importante du plan pour 2022.

 

La bonne ou la mauvaise?

 

Les sentiments de Mason Toye ont certainement été partagés au cours des derniers jours.

 

D’abord la mauvaise nouvelle.

 

Suite à sa blessure à l’épaule face au Red Bulls et de nombreux examens, le verdict est finalement tombé. Une chirurgie sera nécessaire (opération mardi) et on prévoit une absence de plusieurs mois. À moins que les Montréalais ne se rendent très loin en séries, sa saison est fort possiblement terminée.

 

Maintenant la bonne!

 

Une fois cette déception passée, Toye pourra se consoler en célébrant son nouveau contrat. Le timing de cette annonce fait drôlement penser à la confirmation de son entraîneur pour la saison prochaine.

 

Le 28 mai dernier, c’est après deux défaites consécutives qu’Olivier Renard annonçait que Nancy était son homme pour 2022. Il envoyait un message clair. Malgré les embuches, on était convaincu d’avoir la bonne personne à la barre.

 

Il en va de même pour Toye qui pourra se diriger vers la salle d’opération la tête un peu plus tranquille en sachant que le club croit assez en lui pour l’attacher au XI montréalais jusqu’en 2024 avec option pour 2025.