MONTRÉAL – Quand Marc Dos Santos lui a donné l’opportunité de poursuivre sa carrière de joueur en Amérique du Nord, en 2014, Romuald Peiser savait qu’il voulait un jour devenir entraîneur. Le destin a voulu qu’il se retrouve sept ans plus tard dans la ville natale de son ancien mentor.

Peiser est depuis le début de la semaine le nouvel entraîneur des gardiens du CF Montréal. Il vient en relève à Rémy Vercoutre, qui a décidé de rentrer en France avant la fin de sa troisième année au Québec.

« À l’époque, quand Marc est venu me chercher, c’était vraiment pour que je fasse la conversion, a expliqué Peiser lors de la première rencontre avec les médias montréalais. En continuant à jouer, j’ai commencé à coacher l’Académie [du Fury] d’Ottawa. Après à San Francisco, j’ai continué à coacher à côté. La transition a été tout à fait naturelle. »

Une fois ses crampons accrochés, Peiser a travaillé pendant deux ans au Republic FC de Sacramento, en USL. Il était récemment revenu dans la région d’Ottawa et donnait un coup de main à l’Association de soccer de Gatineau tout en poursuivant les démarches pour obtenir ses certifications d’entraîneur. La transition vers le métier d’entraîneur, dit-il, s’est fait tout naturellement.

« Vers la fin de ma carrière, j’étais déjà capitaine, donc proche du staff technique. Et je savais que je voulais faire entraîneur, donc j’ai commencé à prendre des notes assez tôt, j’ai commencé à faire mes diplômes aussi étant relativement jeune. C’est toujours quelque chose qui m’a passionné. On m’a toujours dit : ‘Joue le plus longtemps que tu peux’, alors c’est ce que j’ai fait, mais j’avais toujours dans la tête de devenir entraîneur. C’est pour ça que dès 2014, j’ai commencé. J’ai beaucoup appris. »

Peiser, qui est âgé de 41 ans, dit que « tout s’est fait assez rapidement » après qu’il eut été contacté par le directeur sportif du CF Montréal Olivier Renard. Le fait d’arriver dans une équipe qui a déjà disputé le quart de sa saison ne le gêne pas le moindrement.

« Entre coaches, il n’y a que des solutions, assure-t-il en riant. Je suis quelqu’un d’extrêmement positif. Le fait d’avoir la petite coupure [NDLR : le CF Montréal est en pause jusqu’au 23 juin], ça aide énormément. Après, dans la vie, je n’ai pas peur de grand-chose. Je sais que les gars sont des professionnels, j’ai été moi-même longtemps à ce niveau, alors ça ne pose pas plus de problème que ça de mon côté. Je fais le maximum pour que ça soit aussi facile de leur côté. J’ai vécu ce genre de situation moi-même en tant que joueur et ce vécu m’aide énormément. »

Le nouvel adjoint de Wilfried Nancy n’a pu rencontrer que deux de ses trois poulains, James Pantemis se trouvant présentement en mission avec la sélection nationale canadienne. Il décrit Clément Diop et Sebastian Breza comme des joueurs qui « bossent très dur » et qui ont « une bonne mentalité ».

« Ce qui est important, c’est que le gardien aide l’équipe. Il faut que le gardien soit capable d’avoir la philosophie de jeu de l’entraîneur. Wilfried a les idées très claires, les gardiens savent exactement ce qu’ils doivent faire. C’est quelque chose de très important, comme ça il n’y a aucune surprise pour eux. Ils savent exactement ce qu’on attend d’eux et ça permet de travailler sereinement. »

Peiser a l’intention de communiquer avec son prédécesseur au cours des prochaines semaines, une fois qu’il se sera fait une tête sur ce qu’il l’attend, afin d’en apprendre davantage sur ses élèves et son nouveau milieu de travail.