LONDRES - Chelsea a rejoint mercredi deux autres équipes anglaises, Arsenal et Manchester United, en quarts de finale de la Ligue des champions, avec une victoire tranquille sur l'Olympiakos, qui a montré une faiblesse rarissime à ce niveau de la compétition (3-0, aller 0-0).

Si Liverpool finit le travail à l'Inter Milan la semaine prochaine (aller 2-0), un seul pays constituerait la moitié du contingent des quarts de finalistes, carton plein inédit qui confirmerait que l'Angleterre est la puissance majeure du football de clubs.

Pour la suite de la compétition, il faudra compter avec Chelsea, qui s'est offert le luxe de placer sur le banc Essien, Belletti, Malouda, Anelka, de laisser au repos Obi Mikel...

Quant à la blessure à la cheville de Petr Cech, elle s'est longtemps révélée anecdotique: jusqu'à un coup franc de Fernando Belluschi (61), la seule préoccupation de son suppléant, Carlo Cudicini, a été de ne pas prendre froid.

Chelsea a vite tué l'intérêt du match. Michael Ballack, de la tête, faisait le meilleur usage du centre de la gauche de Frank Lampard (5, 1-0).

Ce dernier reprenait ensuite dans le but vide un ballon que le malheureux Antonios Nikopolidis n'avait pu que repousser dans ses pieds, sur une frappe de Ballack consécutive à un mauvais renvoi d'une défense à l'agonie (25, 2-0).

L'affligeant niveau des Grecs, qui n'avaient pas tiré une fois, et leur étonnante faiblesse technique, excluaient tout retour. D'autant que Salomon Kalou salait la note sur un corner cafouillé (48, 3-0).

Chelsea ne forçait plus son talent. Et, en faisant entrer Belluschi, l'entraîneur grec Panagiotis Lemonis en donnait un peu à son équipe. L'Argentin expédiait une frappe flottante sur la barre (81) puis adressait un coup franc puissant sur lequel Cudicini justifiait enfin son salaire avant de revendiquer une prime en sortant une tête de Paraskevas Antzas (84).

Mais il était dit que rien ne viendrait adoucir cette soirée pour les nombreux (et bruyants) supporteurs grecs, qui devaient subir les chants railleurs de leurs hôtes à la gloire du Panathinaïkos.