PARIS (AP) - L'arbitre marocain Abdellah el-Achiri, s'exprimant publiquement pour la première fois sur "l'affaire Barthez", confirme que le gardien de buts de l'équipe de France lui a craché dessus et estime qu'il ne pourra pas lui pardonner son geste.

Fabien Barthez, dont le cas sera évoqué le 7 avril devant la commission centrale de discipline de la Fédération française de soccer, risque une longue suspension.

Le 12 février dernier, au stade Mohamed-V de Casablanca, la rencontre amicale entre le Wydad Casablanca et l'Olympique de Marseille avait été stoppée à la 80e minute en raison d'incidents impliquant des joueurs marocains et marseillais, parmi lesquels Barthez. Le gardien de l'OM est accusé de s'être levé du banc des remplaçants pour venir cracher sur M. El-Achiri et de l'avoir insulté.

"J'aurais voulu lui pardonner, cela aurait en fait dépendu de lui, mais j'ai lu dans votre journal la semaine dernière qu'il ne regrettait pas son attitude", a déclaré l'arbitre au quotidien L'Equipe daté de samedi.

"Cela veut dire quoi? Qu'il n'a aucun regret? Alors, non, je ne peux pas lui pardonner."

M. el-Achiri a par ailleurs confirmé que Barthez, qui n'était plus sur le terrain, s'en était pris à lui verbalement et physiquement après l'expulsion du Marseillais Frédéric Déhu.

"Il m'a insulté et craché dessus, a-t-il déclaré. Tout le monde a pu voir le crachat à la télévision. Il m'a traité de salaud et m'a dit plusieurs fois: Va ch..., Va te faire enc...

"Ensuite, il m'a craché dessus et ça je ne peux pas l'admettre."

Barthez, qui a déjà été sanctionné par son club dans cette affaire, risque d'être privé de soccer pendant longtemps. Pour un geste similaire au cours d'un match officiel, en 1991, Mecha Bazdarevic avait été suspendu douze mois.