MONTRÉAL - La Première ligue de soccer du Québec offrira un encadrement et un niveau de jeu à ce point attrayants, cette saison, qu'elle a réussi à attirer deux anciens joueurs de premier plan de l'Impact de Montréal. Sandro Grande et Antonio Ribeiro évolueront tous deux dans ce circuit professionnel de division 3, qui fera ses débuts le 15 avril prochain.

Ribeiro, qui a joué pour l'Impact jusqu'à l'an dernier avant d'être libéré en vue du passage du onze montréalais dans la MLS - injustement, selon plusieurs observateurs - a conclu une entente avec le FC L'Assomption, l'un des cinq clubs qui formeront les cadres de la PLSQ en vue de sa saison inaugurale.

Grande, qui a eu droit à deux séjours avec l'Impact avant d'être banni du club en 2009 à cause d'un incident avec le capitaine Mauro Biello, s'alignera avec le Saint-Léonard FC. Ce club sera piloté par Andrea DiPietrantonio, ancien entraîneur adjoint chez l'Impact.

L'embauche de ces deux joueurs, ainsi que d'autres athlètes ayant disputé au moins quelques matchs avec l'Impact, sera officiellement dévoilée en conférence de presse, mardi, à Laval.

La PLSQ annoncera alors que chacun des cinq clubs - les autres sont l'AS Blainville, le FC Boisbriand et le FC Brossard - disputera 20 matchs.

Il y aura 16 matchs de championnat. Le calendrier sera étoffé à l'aide de rencontres hors-concours que chaque club disputera à tour de rôle contre l'équipe U-18 de l'Académie de l'Impact, l'Équipe du Québec U-23 et Aylmer, club qui se joindra au circuit l'an prochain. L'autre match aura lieu contre une équipe de l'Ontario dont l'identité est à déterminer.

Grande, un homme qui ne mâche pas ses mots habituellement, a louangé les efforts faits par la PLSQ pour présenter un niveau de jeu grandement amélioré par rapport à la division senior de la Ligue de soccer élite du Québec, un circuit amateur.

« J'ai joué trois matchs dans la LSEQ l'an dernier et je n'avais pas de plaisir dans cette ligue, a indiqué Grande lors d'un entretien avec La Presse Canadienne. Parce qu'il y avait seulement six ou sept joueurs qui venaient s'entraîner. Et pendant les matchs, tactiquement et techniquement, c'était un désastre. »

« La PLSQ, c'est le jour et la nuit par rapport à la LSEQ », a dit Grande après avoir disputé quatre matchs préparatoires avec Saint-Léonard à l'approche de la saison. La qualité de l'encadrement est bonne et c'est très sérieux. Il y a des anciens joueurs de l'Impact qui viennent s'entraîner avec nous parce qu'ils connaissent Andrea (DiPietrantonio), et ils savent qu'ils vont avoir droit à un bon entraînement. Je dirais même que la qualité est surprenante. Il y a des entraîneurs de qualité dans cette ligue, qui peuvent donner beaucoup à des joueurs de 20 ans, même ceux qui ont déjà évolué pour l'Impact, pour le Centre national d'entraînement et pour les Équipes du Québec. »

Le fait que les joueurs touchent un salaire - ce qui n'était pas le cas dans la LSEQ - fait toute la différence, selon Grande.

« C'est normal. Les équipes ne pouvaient pas payer, alors elles ne pouvaient pas demander aux joueurs de venir à chaque jour. Mais maintenant, oui, elles peuvent exiger certaines choses. Ce ne sont pas des millions de dollars, mais il y a quand même des règles à suivre dans une équipe et si tu ne te présentes pas, tu ne seras pas payé. Ce n'est pas beaucoup d'argent mais c'est quand même de l'argent », a souligné Grande, en faisant allusion au plafond salarial en vigueur dans la PLSQ.

Celui-ci s'élèvera, selon une source, à 45 000 $ pour les 20 joueurs d'une équipe, avec un plancher salarial de 25 000 $.